Chambre de Kai

Citation :

Une chambre qui n'a rien qui sort vraiment de l'ordinaire : il ya un lit, un petit bureau et elle est un petit peu en bordel.

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Mon réveil était réglé à 9h, et pourtant il est 7h30 et je suis déjà réveillé, à croire que mes habitudes de l'académie ne me quitteront jamais : j'ai encore été incapable de m'endormir avant 1h hier soir. Encore une journée où je ne risque pas de transpirer le dynamisme.
Ça ne sert à rien de forcer, je ne risque pas de me rendormir, de toute façon, à une heure de sommeil près, ça n'aurait pas fait une grande différence. Je sors donc de mon lit, il fait un peu frais, et je grelotte un peu avant d'enfiler un pantalon et un t-shirt.
Du regard, je fais le tour de ma chambre, j'y ai passé tellement de temps sans la voir ces derniers temps qu'elle ne m'est plus si familière que ça. Je m'approche de mon bureau et j'ouvre le tiroir. A l'intérieur, il y a un journal que je tenais à l'académie.

*Une fois au sommet, j'ai intérêt à garder la tête froide, en relisant ce journal je pourrai au moins garder en tête d'où je viens.*
C'est ce que je m'étais dit à l'époque, un peu simpliste comme raisonnement, mais il me paraît encore logique aujourd'hui. Je l'ouvre et commence à feuilleter les pages, souriant quand je vois les entrée commençant par des "Cher Journal" à l'écriture hasardeuse. Arrivant à la dernière page, datée d'il y a 4 mois, je cède à un élan de nostalgie, après tout, j'ai plus d'une heure devant moi. Je m'assieds à mon bureau, mon journal devant moi, et je prends un stylo.

"7ème jour du Règne du Dragon, an 38

Déjà trois mois que j'ai reçu mon diplôme de l'académie. Reçu haut la main, évidemment, avec le temps passé à travailler et les veillées passées sur mes cahiers. Ce jour là, j'étais comme un enfant, tellement content d'être maintenant l'égal d'Akira. Et impatient de rencontrer mon équipe et de commencer les missions.

Evidemment, je savais qu'on n'allait pas tout de suite m'assigner une équipe, donc pour combler l'attente j'avais réparti mon temps entre de petites missions en solitaire, et des coups de main à ma mère pour son herboristerie. C'est d'ailleurs un domaine qui, à ma grande surprise, m'a beaucoup intéressé pour toutes les applications utiles qu'un ninja pouvait lui trouver.
Quand je lui en avais fait part, elle m'avait redirigé vers une de ses amies d'enfance et médecin ninja, Arisa Nagano, qui avait accepté de m'enseigner les rudiments de ninjutsu médical. Mais depuis sa promotion le mois dernier, elle manque de temps à me consacrer, et je ne l'ai vue que deux fois, quand ma mère l'avait invitée à dîner.

La deuxième personne qui me manque en ce moment, c'est mon oncle Hakuba. Il était en mission quand j'ai été diplômé de l'académie, et n'a pas pu le fêter avec moi. Il n'est revenu que brièvement quelques semaines plus tard, et depuis, il est à nouveau en mission. Je suis pressé de lui montrer le dernier sceau que j'ai créé, il sera vraiment fier de mes progrès.

Enfin, assez de nostalgie pour aujourd'hui. Ces derniers temps ont été agités, à cause de l'hiver : un nombre incroyable de patients se sont précipités voir ma mère, qui avait du travail à ne plus savoir qu'en faire. J'avais donc été mis à contribution, même en rentrant de mission.
Heureusement, depuis hier ça s'est tassé, et elle n'aura pas besoin de moi aujourd'hui.
Je vais pouvoir faire ce pour quoi j'ai été formé : retrouver des animaux perdus !
Attention, si je le dis comme ça, ce n'est pas pour dénigrer ce genre de missions, j'étais très content de les faire pour m'habituer au terrain juste après l'obtention de mon diplôme. Seulement, après trois mois, elles commencent à devenir ennuyeuses, et je commence à me dire que si je n'ai pas d'équipe, c'est peut être parce que l'empire ne me pense pas à la hauteur. Eh bien s'ils pensent ça, ils vont voir à quel point ils se trompent !"

Je me tourne vers mon téléphone, quoi ? Déjà 9h30 ? J'étais tellement absorbé par mon écriture que je n'ai pas vu le temps passer ! Je vais devoir me dépêcher, arriver trop tard, c'est s'assurer de récupérer les mission de nettoyage d'étables.

Pressé, je cours vers la salle de bain me préparer, mes cernes sont bien peu creusées aujourd'hui, j'ai l'impression que cette séance d'écriture, malgré le retard qu'elle m'a collé, m'a revigoré. Ça me donne envie de me rendre présentable, j'enfile donc un jean et un sweat propres, et je déboule dans la cuisine. Il n'y a plus personne, évidemment, à cette heure, tout le monde est déjà parti travailler. Pas le temps de déjeuner donc, tant pis, je mets mes chaussures et mon manteau, et je pars de chez moi, direction l'affichage des missions. J'espère qu'il y aura enfin quelque chose de croustillant aujourd'hui !

Kai : 10 xp/rp libre

Je suis sur mon lit, en train de dessiner. Rien de bien poussé, je suis loin d’être un artiste renommé, je griffonne tout simplement au crayon de papier sur un calepin. C’est quelque chose que je fais depuis mon hospitalisation suite à l’accident qui m’avait valu la perte de mon Ki. Ça avait été dur à accepter au début, mais je m’étais vite rendu à l’évidence : si un choc physique avait suffi à le perdre, c’était parce que mon corps était trop faible pour manier le Ki. Hakuba avait été le premier à me rendre visite après mon réveil. C’est lui qui m’a apporté le crayon et le calepin que j’utilise aujourd’hui.
Prendre du recul en dessinant, c’est vrai que je n’avais jamais eu trop besoin de faire ce pas en arrière, de m’échapper du réel pour mieux être capable d’accepter les événements. Ça m’avait bien aidé sur le coup, et je suis encore plus content d’avoir le dessin aujourd’hui. Avec ce  qui s’est passé avec Hikaru et Sham, il y a quelques jours de ça, j’ai besoin de me couper un peu de tout ça, et de prendre le temps de récupérer. Des choses auxquelles j’ai besoin de réfléchir, j’en ai, mais l’important pour l’instant, c’est surtout de passer à autre chose, de repartir sur un meilleur pied, après toute la merde qui est arrivée.

Je dessine un peu au hasard, les formes qui me viennent en tête, les concepts qui me passent par l’esprit. Parfois j’ai l’impression de dessiner du fuinjutsu, d’imaginer un symbole, très abstrait, cependant, en général, ce sont plutôt des formes simples qui apparaissent sur mon calepin: des animaux, des bâtiments. Hakuba dit qu’on sent l’influence du fuinjutsu dans mes dessins : ils ne sont pas toujours réalistes, représentants souvent les choses par des traits simples, minimalistes, de la même façon qu’on les représente en quelques coups de pinceau dans un sceau.

Le fuinjutsu. Je pensais faire des percées incroyables ces derniers temps. Après avoir rejoint les scientifiques, et côtoyé Sham Ono, je pensais avoir toutes les cartes en main pour m’illustrer, et atteindre de nouveau sommets. Mais la rééducation à cause de mon bras m’avait pris beaucoup trop de temps, sans parler de l’apprentissage du juinjutsu, suggéré par mon oncle, pour compenser la perte de mon Ki. Autant dire que j’avais stagné, et Sham ne m’avait pas beaucoup plus aidé, au contraire, les événements avec Hikaru m’ont perturbé, et depuis que j’ai quitté leur demeure, impossible de me concentrer sur le fuinjutsu. Alors je dessine, et ça fonctionne. Ca plaît étonnamment à Shiro, même si je l’ai peu vue ces derniers jours : les événements avec Sham l’ont marquée, et j’imagine que la rencontre avec le kitsune encore plus, elle passe beaucoup de temps à Gakusha, à rapporter les faits.

Je sors de mes pensées, reposant les yeux sur mon dessin. Les traits sont encore une fois très simples, minimalistes. Une tête de félin, réduite à des triangles agencés de manière à la suggérer plutôt qu’à la représenter. Pour le coup, c’est plutôt réussi, mais ça me semble incomplet, mon crayon se promène au dessus de la feuille quelques secondes, puis glisse dessus pour dessiner deux lignes, partnat des triangles représentant les yeux. Un guépard, maintenant mon dessin est complet.
Je pose mon calepin et me lève de mon lit. Ma chambre est toujours aussi minimaliste, elle aussi. J’ai laissé des feuilles sur mon bureau, celles sur lesquelles j’avais fait des ébauches de nouveaux symboles. J’avais quand même réussi à mettre au point un symbole représentant le corps, qui venait compléter celui de l’Esprit. Je n’ai cependant toujours pas essayer de l’utiliser pour créer un sceau. Il faut avouer que c’est assez compliqué : le symbole est tellement large qu’il est difficile de l’utiliser comme base pour un sceau. Je prends la feuille, et je commence à faire les cent pas dans ma chambre, réfléchissant à la manière dont je pourrais l’utiliser. Je reviens à mon dessin. Le guépard, vu la simplicité des traits, il pourrait carrément être un symbole, si je décidais de l’utiliser comme tel. Un symbole intéressant d’ailleurs: un prédateur, qui compense son manque de puissance physique par une vitesse inégalée, mais aussi un animal prudent, car trop souvent victimes des charognards qui viennent profiter de son épuisement après une chasse réussie. Il a clairement des caractéristiques exploitables pour un sceau. C’est peut-être la solution pour la création d’un sceau avec mon symbole du corps ?

Je ramasse mon calepin et le pose sur mon bureau, avec la feuille comportant le symbole du corps. Bien sûr, je dois invoquer Shiro avant de commencer.


La chouette apparaît sur mon bureau. Elle a l’air un peu fatiguée, je pense qu’elle n’a pas beaucoup dormi ces derniers jours. J’ai cru comprendre que les Fukuro avaient lancé des préparatifs, de peur que les kitsune tentent quelque chose contre elles après ce qui s’est passé. Évidemment, ce dont Shiro a été témoin est d’une important capitale pour le Grand Duc, qui organise la défense de Gakusha. Enfin, si elle a répondu à mon appel, c’est qu’elle a terminé de son côté.

« Salut ma grande ! Je vois que t’as une petite mine. J’ai de quoi te redonner le sourire ! »

Je lui pointe les feuilles devant moi. Elle a toujours été contente quand je lui montrais des travaux sur le fuinjutsu.

*Salut Kai. Les derniers jours ont été épuisants en effet, mais tu as vu juste, je te regarde.*

Sous les yeux de Shiro, je commence à esquisser des ébauches de sceaux, en commençant par un symbole qui est une version encore plus simplifiée du guépard que je viens de dessiner.

« Bon, l’inspiration pour ce sceau, c’est le guépard. Je viens d’en faire un signe. Maintenant, j’essaie de le décomposer, de représenter séparément ses caractéristiques principales : une vélocité incomparable qui compense une puissance physique moindre. »

L’idée est là, maintenant, il faut y apposer les bons symboles. Pour la vélocité et le force, ce n’est pas difficile : le lapin et le bœuf. J’utilise le chien pour lier les deux, et j’englobe le tout dans mon nouveau symbole du guépard. Seulement, c’est incomplet, trop basique. Je dois rapporter ces propriétés au physique du guépard, ça tombe bien, j’ai le symbole du corps, je l’inclus donc à chacune des parties. Maintenant je dois définir le rôle de ces deux capacités physiques. J’aurais pu relier le Lapin au Cochon, pour symboliser l’abondance de vitesse, mais il me manquerait un symbole pour la pauvreté, à lier au bœuf.

Je réfléchis quelques instants, cherchant deux symboles complémentaires qui pourraient convenir. Je trouve assez rapidement, après tout mon catalogue n’est pas encore très fourni : l’emprisonnement et la libération. Ces deux symboles représentent bien la manière dont je veux placer la force et la vitesse l’une par rapport à l’autre. Je trace le tout sur la feuille devant moi.

Un premier groupe de symboles : l’Emprisonnement, le Boeuf, le Corps. Le second, Libération, Lapin, Corps. Les deux reliés par le Chien, et le tout englobé dans le Guépard.

L’application est facile à trouver : de la même façon que le sceau du Singe, je dois pouvoir l’appliquer sur mon corps, pour lui attribuer les propriétés du Guépard. Ca veut dire qu’il me faut un groupe de signes qui permet de relier le sceau et mon corps. Encore une fois, c’est facile à trouver : le Corps pour mon corps, évidemment, et le Chien pour le lien. Je ne peux cependant pas les tracer aux pinceau, au risque de superposer les symboles, rendant le sceau illisible et donc inefficace, un traçage au chakra s’impose.

Je me lève et regarde Shiro, fier de moi.

« Je crois que je tiens quelques chose ! Regarde, j’ai pu décomposer les propriétés du Guépard en utilisant mes symboles, je suis sûr que je peux l’appliquer sur moi pour me les attribuer ! »

Sans attendre, je prépare le traçage de mon sceau avec un duo de symboles Corps-Chien sur mon mollet gauche, puis j’entreprends d’y apposer le sceau que j’ai mis au point : deux groupes de symboles, Boeuf-Emprisonnement-Corps et Lapin-Libération-Corps, reliés par le Chien et englobés dans le Guépard.
Évidemment ça me prend un bon moment, pendant lequel Shiro m’observe sans rien dire, de peur de casser ma concentration.
Je finis par me relever, tout sourire.

« On dirait bien que ça fonctionne ! » Je regarde la chouette fièrement, puis mon regard devient plus complice. "On va fêter ça avec des makis ?"



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RP d'apprentissage de l'Aspect du Guépard, sceau de rang 2 :
Corps-Emprisonnement-Boeuf + Corps-Libération-Lapin, liés par le Chien et le tout englobé par le Guépard, appliqué sur Kai grâce à un Chien-Corps tracé avec du chakra