Je suis quelqu’un d’exigeant. Envers moi-même avant tout, mais également envers mes pairs. Je ne supporte pas la faiblesse, la victimisation, la médiocrité. La fierté c’est la seule chose qui nous appartient vraiment. C’est elle qui nous modèle et nous transcende, elle qui lutte sans arrêt contre le chaos, la facilité et la décrépitude, elle qui nous pousse chaque matin à nous lever, nous laver, nous habiller et vaquer à nos occupations. Aussi je me qualifierais d’autoritaire et d’orgueilleux. Je ne suis pas méchant et encore moins sadique pour autant. Je suis juste et droit. J’apprécie l’ordre et la discipline. J’abhorre la lâcheté, le vice, la paresse. Solitaire dans l’âme je sais néanmoins apprécier la valeur d’un homme et sa compagnie. Parler ne me fatigue pas. Parler pour ne rien dire, en revanche, m’exaspère. Les femmes quant à elle n’ont que peu d’emprise sur moi. Elles ne sont que distraction et n’apportent que malheur et turpitude. Il faut donc en user avec prudence et parcimonie.
Taille : 1m85Poids : 70 kilosUn visage lisse et fermé. Des yeux et des cheveux noirs comme l’abime. Un nez délicat. Une bouche fine et immobile, généralement dissimulée dans le col d’une ample et longue cape noire ; le symbole de mon clan tagué dans le dos.Des muscles discrets, des bras secs, des jambes solidement ancrées dans le sol ; une musculature finement dessinée agrémentant un corps filiforme et étiré. Non décidément, d’aucun dirait que je suis doté d’un physique banal. C’était sans compter sur un regard profond, pénétrant et nimbé de vitalité qui ne vous laissera pas indifférent. Je suis fort, je l’assume, le revendique, et cela se sent.
Je suis né à Shi no Kuni, en l’an 22. Ma mère, une Kunoichi du clan Uchiwa, était une femme d’une beauté rare et naturelle ; des traits aristocratiques, une chevelure d’un noir de geai étincelant, une démarche éthérée, une voix douce et cristalline… Il émanait d’elle une aura rassurante, presque lénifiante. Discrète, dévouée, aimante, son aspect gracile invitait à de tendres égards.Elle m’a élevé seule et a toujours refusé de me révéler l’identité de mon père. Fière et courageuse comme une lionne, s’eut été un affront que d’insister. Aussi me contentai-je de l’accepter et de fantasmer sur une hypothétique ascendance royale. J’avais décidé que mon père était Shamen Uchiwa, ex-chef de notre clan. Fils prodige, j’excellai dans tout ce que j’entreprenais. J’assimilais rapidement et lisais beaucoup. Ma curiosité était intarissable et ma soif de pouvoir démesurée. Néanmoins, j’étais particulièrement passionné de psychologie. Le cerveau humain était autant fascinant que méconnu. Aussi me spécialisai-je rapidement dans l’art du Genjutsu. Implacable. Inextricable. Tout bascula lorsque ma mère mourut, assassinée par ses propres pairs. Mon monde s’écroula. Tout ce que je prenais pour acquis se volatilisa. Mon cœur s’assécha, ma quête candide de pouvoir se travestit en une rage incommensurable qui s’agrippa à mes tripes, bloquée comme l’interrupteur de la chaise électrique. Je fus alors un temps mu par un désir de vengeance impérieux. Ils avaient tué l’être auquel je tenais le plus, ils devaient payer. Ma motivation s’en trouva décuplée. En secret, je perfectionnai mon art et développai mon puissant Dojutsu. Les années passèrent et ma colère laissa place à une appréhension du monde plus calme, plus pragmatique. Je compris que ma mère n’était qu’une victime collatérale. Victime de la déchéance d’un clan illustre, trop occupé à montrer patte blanche et à se diluer dans la société pour rendre justice. On nous avait endormis, alliénisés pour acheter la paix et la tranquillité. Mais plus que cela, je compris que la vengeance ne m’apportera rien et que ce serait du gâchis que de consacrer un tel potentiel pour de simples banalités, dignes des roturiers et des simples d’esprit qui ne pouvaient embrasser le monde dans sa globalité. Je voyais plus grand dorénavant. J’avais du sang royal qui coulait dans mes veines et je n’aurais de cesse de redorer le blason de mon clan, de ma famille, de ma communauté. Il était temps pour les uchiha de revenir sur le devant de la scène et un événement impromptu renversa brutalement l’échiquier ; la destruction de ce-dernier, tout simplement. Je ne pouvais rêver mieux et ma stratégie était toute trouvée. Simple, basique, efficace. Alors Chunin de l’empire, je rejoignis le camp des rescapés cahin cahan et m’y installai discrètement. L’équilibre était périlleux. Ils auront besoin de moi. Et je devais faire feu de tout bois pour m’attirer louanges et respect. Mais je ne devais pas en faire trop au risque de trop attirer l’attention sur moi.
Je ne sais plus c'était il y a trop longtemps ^^
