Maison de Hachiro et ses parents

Hachiro ne tient plus du tout en place, la rentrée n'est plus qu'à sept dodos ce qui lui semble être une éternité. C'est comme quand il attend son anniversaire, surveillant le fil des jours qui lui deviennent à ses yeux interminable au fur et à mesure que la date s'approche. C'est exactement la même chose avec un sentiment plus intense. Des nouvelles années il en a déjà connues, alors qu'une entrée, dans ce qu'il pense être la véritable cours des grands, c'est la première fois de sa vie. Une toute nouvelle page de sa vie qui le changera à jamais.
Dans ce genre de cas son plan est simple, remplir au maximum ses journées. Pour simplement s'occuper pour que le temps passe plus rapidement. Mais aussi pour s’épuiser un maximum et aller se coucher le plus tôt possible. Une façon raccourcir son temps d'éveil. Le sommeil est bien plus fulgurant, en quelques secondes l'aiguille de des heures fait plusieurs tours. L'idéale quand on est un petiot on ne peut plus impatient.
Pour cette matinée l'idée est simple, passer un max de temps dans son air d'entraînement personnelle. Un bien grand mot à vrai dire, les cordes d'une ancienne balançoire sur la poutre les maintenant, un toboggan ne servant déjà plus depuis au moins une bonne année et un sac pendant. Voilà en quoi consiste le lieu où le blondinet s'entraîne à la maison. Du système D mais amplement suffisant pour son niveau. À ceci on peut ajouter une cible clouée sur le mur du fond, des traces de pierre plus présente autour du bout de bois que dans les cercles.

Voilà trois bonne heure que le petiot va des tractions à la frappe dans le sac de sable en passant par des courses et tout autre sortes d'exercices. Non sans pause bien sûr, n'oublions pas que le blondinet est encore une toute jeune personne et que son corps est bien loin d'être ce qu'il sera dans quelques années.
Daki regarde son fils par la fenêtre de la cuisine, pas très rassuré de ce qu'il se passe. Si Hachiro a toujours été sportif, depuis quelques jours c'est devenu totalement fou. Il pousse son corps trop loin et surtout dans de mauvaises conditions. Le lui faire comprendre est impossible, trop têtu pour ça. L'interdire de s'entraîner ici ne pourra pas aller de paire avec le fait de le priver de sortie. Il ira donc tout simplement s'épuiser autre part. Le voir le front suant et le pull bien imbibé ne le rassure pas, il ne gel pas mais il ne fait pas bien chaud non plus. C'est un cocktail idéal pour tomber malade, surtout lors des pauses.
Le lait débordant de la casserole rappelle l'homme à son occupation. Déversant le liquide dans deux tasses dans les quelles il a déjà déposé un peu de poudre et quelques feuilles de différentes plantes. Rapidement le breuvage blanc se teint de vert, quelques cuillères de sucre sont ajoutées pour la tasse de son fils. Daki ouvre la fenêtre.

Daki : Hachi' tu veux bien venir s'il te plaît ? il faut quelques secondes avant que le petiot ne réponde

Hachiro : Je termine ma série de tractions et j'arrive !

Daki : Hachiro ! Viens maintenant s'il-te-plaît.

Ni une ni deux l'enfant se laisse tomber au sol en lâchant tout simplement la poutre. Ses paumes sont toutes rougies par le froid mais également par le frottement du bois sur sa peau. Le blondinet passe le dos de sa main sur son front essuyant la sueur coulant sur son visage, déplanquant au passage les mèches de son front. L'enfant ouvre la porte coulissante donnant sur le jardin, retirant ses chaussures avant d'entrer, laissant sur son passage des traces de pieds. Pas plus de quelques secondes pour qu'il pointe le bout de son nez dans la cuisine.

Hachiro : Qu'est-ce qu'il y a d'aussi pressant pa' ?

Daki : Tu devrais faire une pause, à force tu vas tomber malade. Je t'ai déjà expliquer tout ça.

Hachiro : Mais si je veux être prêt j'ai pas le choix !

Daki : Ça aussi on en a déjà parlé. il pose les tasses sur la table Il n'y a aucune prérequis pour entrer à l'académie. Si tu continues tu vas juste attraper la crève et rien de plus ! il attrape l'essuie de bain sur le dos de l'une des chaises pour l'envoyer vers son fils et pointe les vêtements Essuies toi et changes toi. Avoir trop de sueurs sur soi est vraiment mauvais, le froid est beaucoup plus mordant dans ce genre de cas. Et tu vas boire une boisson chaude et manger un bout. le petiot tire très légèrement la langue à son père Je sais que ça t'ennuie, mais c'est pour toi que je dis ça. Si tu veux participer à l'entrée dans la meilleure de tes formes il vaut mieux m'écouter.

Bien que petit garnement, le blondinet est tout du même du genre à écouter ses parents, si ça ne va pas trop à l'encontre de ses idées, ce n'est qu'une pause après tout. Et encore plus quand ce sont de tels sujets mis sur la table. Oui ça l'emmerde, mais il n'en reste cependant pas moins conscient du fait que si son père lui dit ceci c'est qu'il a très certainement connu une crève carabinée suite à un tel comportement, ou en tout cas une personne proche de lui y est passée.
Ni une ni deux Hachiro plonge sa tignasse dans l'essuie et frotte celle-ci énergiquement, à tel point qu'il en ressort les cheveux en bataille, passant ensuite le tissu sur son visage. Lui qui est normalement toujours bien coiffé, pour une fois il ne cherche pas à les remettre en place. Un instant plus tard il se retrouve bloqué dans son pull, la sueur plaque le tissu à sa peau rendant le retrait plus difficile que prévu. Son père vient lui apporter un coup de main non sans ajouter son grain de sel.

Daki : Ça pique ! dit-il de sa voix de canard en se pinçant le nez et en souriant

Hachiro : C'est l'odeur des shinobis !

Son visage se relevant une fois libéré de son sweat laisse voir toutes les dents de l'enfant tellement celui-ci rigole. À cet instant son père se dit que l'écart entre les deux incisives de devant n'a jamais porté aussi bien son nom, depuis qu'il est entré dans leurs vies il n'a apporté que du bonheur. Parfois de la peur ... Surtout au début de la découverte de l'amour pour l'escalade.
Le visage de Daki change rapidement, dévoilant jusque là un sourire un peu niais, que seul un parent peut revêtir en se remémorant certains passages de vie de famille, se transforme en une sorte de mélange d'une once de gêne mais surtout de lassitude. Son fils déjà torse nu commence à retirer son pantalon.

Daki : Hachi' ! Combien de fois il faudra te le dire, on ne se change pas devant les autres ! la pudeur de Hachiro est un grand débat dans cette famille

Hachiro : Ho ça va ! Tu m'as déjà vu tout nu non ?! dit-il sourire placardé aux lèvres

Daki : Oui ! Mais c'est pas une raison !

Hachiro : Ça va ça va … Je garde mon caleçon …. Pour le moment !

Daki : Tu n'as plus l'âge de faire ça Hachi' ! Oui maman et moi on t'a vu nu et je sais ce que tu vas dire ! On t'as aussi changé. Mais tu dois comprendre une bonne fois pour toute que ce n'est pas quelque chose qui se fait. Tu ne peux pas te mettre nu comme ça devant les gens !

Hachiro : Pourquoi tu as descendu mes vêtements alors ? il attrape le boxer propre que son père a préparé et le présente sous son nez

Daki : Pour que tu n'ais pas à monter, pour aller te changer à côté !

Hachiro : Du coup je n'ai pas à être nu dans les bains publics ? il menace son père en portant ses doigts à l’élastique du vêtement qu'il lui reste, il ne compte pas le faire mais ça l'amuse

Daki : Pour la millième fois tu ne peux pas comparer l'incomparable ! Les bains sont fait pour être nu mais tu n'y rentres pas nu ! Il y a de la pudeur. Il faudrait que tu te rentres cette idée dans la tête. Et arrête de toujours essayer d'avoir le dernier mot, tu vas finir par avoir de mauvaises surprises avec cette habitude ! Va te changer maintenant ! d'un geste du bras sec il pointe la porte Et n'oublies pas de la fermer ! Mais surtout te changes pas devant la fenêtre !

Est-ce que Hachiro est un peu nudiste sur les bords ? Non pas vraiment, c'est juste qu'il n'en a que faire d'être vu dans son plus simple appareil, il n'est cependant pas du genre à aimer se trimbaler l'oiseau à l'air … Avant que la porte ne se ferme totalement le pantalon du petiot entre dans la même pièce que lui, par les airs.

Daki : Et ne reviens pas sans pantalon sinon ça va chauffer pour toi mon petit gars !

Mine de rien, bien qu'il rouspète face à cette habitude de son fils ça l'amuse tout de même. Certes pas la partie où celui-ci joue avec les limites du nudisme.
Il soulève tout de même les sourcils en voyant son fils revenir le pantalon à mi-cuisse. Est-ce que ça sert d'en remettre une couche ? Pas vraiment, surtout qu'il n'attend que ça.

Daki : Fini de t’habiller avant de t'installer tout de même !

Quelques minutes s'écoulent en silence inter-coupées par des rires démontrant parfaitement l'entente entre ces deux personnes. Si Daki a un statu de père aux yeux de Hachiro il y a tout de même une grande part d'amitié. Le fait que le blondinet est été adopté par un couple très jeune joue énormément sur ce point. Ils surfent tous les trois en permanence sur une sorte de limite bien tranchée entre ces deux statuts. Tous trois ont toujours été très proche, accentué par cette communication sur tout sujet et appuyé encore plus par cette harmonie des parents. Ils se sont connus très jeunes, d'abords dans une amitié plus que forte laissant au fur et à mesure place à de l'amour. Le tout simplement permis à Hachiro de grandir dans une famille alliant avec perfection un duo aimant et très proche dans l'entente. Une sorte d'idylle permettant de grandir dans un carde on ne peut plus enviable. Car oui, bien que la paix soit en place celle-ci est faible et sur un fil à certain moment, pourtant le blondinet ne l'a jamais vraiment ressenti. Il en est conscient mais de façon détachée.

La discussion suit son court autour de ces tasses contenant un breuvage bien étrange à base d'herbe. Ce n'est pas la meilleure qui soit, mais à force Hachiro est habitué à l'ingurgité avec du sucre. Un sorte de booste énergétique permettant au corps de tenir un peu plus longtemps, que ce soit sur l'immédiat comme sur la longueur. Une concoction mise au point par la femme de la maison et partagée à l’entièreté de Shuto. Amère mais bénéfique. Le tout accompagné de quelques biscuits salés et d'un bol de riz. Déjà le deuxième repas du petiot.

Hachiro : Bon ! Je vais m'y remettre !

Lâche le blondinet pour couper court à la discussion, il aime passer du temps avec son père mais il ne perd cependant pas le but de cette journée, finir sur les rotules pour dormir le plus tôt possible. Daki se lève en même temps que lui, sourire aux lèvres.

Daki : Je te propose de venir avec toi au lieu de t'entraîner seul. le petiot saute de joie sur place Par contre si je le fais, tu m'aides à préparer le repas dans deux heures. Ça ne prendra pas bien longtemps mais c'est le prix à payer. Hachiro prend un air faussement dépité

Hachiro : Si c'est le prix à payer pour avoir le plus fort des senseïs je crois que je suis prêt à le payer !

Bien sûr que Daki ne répond absolument pas à ce statut que son fils lui donne, à vrai dire il est juste au-dessus de la moyenne. Cependant ça n'en reste pas moins un père aimant donnant tout ce qu'il a pour son enfant.
Encore une partie de journée bien remplie pour Hachiro, bien que téméraire et empli de bonne volonté son âge ne peu que le rattraper face à de tels efforts. Une heure supplémentaire à suffit pour que lors d'une pause il s'endorme dans les bras de son père. Celui-ci admiratif face à une telle hargne et une telle envie d'évoluer. Encore une fois ce regard un peu niais de parent sur son enfant. Passant son pouce sur l'une des joues de son fils, sentant sur le passage la petite différence de niveau sur ces "moustaches". Il dépose un baisé tendre sur le front humide de son petiot, l'enlaçant dans une étreinte cherchant à capturer cet instant avant qu'il ne pousse trop vite.

Daki : *Je me demande bien de quelle souche tu es sculpté …. Mon dieu … C'est fou ce que tu ressembles à ta mère … On t'a peut-être trouvé mais tu es bien notre fils …. Tu lui ressemble tant. Si je n'avais pas été là ce jour là jamais je n'aurais cru que tu n'es pas de notre chaire.*

Il dégage les mèches de cheveux de nouveau plaquée sur le front du blondinet avant déposer un nouveau baiser. Daki porte son fils jusqu'à l'intérieur, le déposant dans le canapé. Le recouvrant d'un plaid non se prendre un revers de main, apparemment le rêve du petiot est mouvementé.

Daki : *Qu'est-ce qu'il peut être chiant ...*

Privé de sortie et coltiné à un bon nombres de tâches ménagères et utilitaires. C'est ce qui a été décidé après un sacré savon. Bien qu'aimant leur enfant, le couple se retrouve à devoir prendre de décision allant à l'encontre de ce qu'ils s'étaient toujours dit. La privation, c'est l'une dernière punition en teste. Avant d'arriver à cet extrême Daki et Aiko ont eu l'impression d'avoir tout tenter, la discussion, les travaux d'intérêt généraux chez les victimes, la tentative de mise en place de chose qu'ils avaient crus pouvoir créer un déclic et j'en passe. Non rien ne marche, à croire que quoi qui soit fait Hachiro continuera. Le pire dans cette histoire, c'est qu'il est vraiment désolé à chaque fois mais que ça ne l'empêche pas de recommencer. Comme si une fois le tout passé il n'avait jamais existé.
Voilà deux jours que le blondinet n'a quitté la maison qu'une sous le regard bien attentif de son père. Pour remplacer les tuiles du toit de Mikeru dans un premier temps et dans un second pour tondre sa pelouse et tailler la haies. Une façon de se faire pardonner … À force cette petite tête commence à connaître le jardin de l'Akimichi comme sa poche, à croire que le bedonnant prend un malin plaisir à ne plus s'occuper de celui-ci pour que l'enfant le fasse à sa place. Qui l'en blâmerait ? Un jardinier à l'oeil après avoir un peu crier c'est très peu payer. Car oui, ce senseï de l'académie joue avec cette histoire, se mettant plus en colère qu'il ne le ferait vraiment afin de pouvoir profiter au maximum de cette main d'oeuvre gratuite.
Mais mine de rien il n'y a pas que du mauvais dans cette punition, le lendemain de ses bêtises le petiot a dormi alors que le soleil se couchait à peine. La journée avait été tellement éreintante que son corps avait lâché bien plus tôt que la normale. C'est totalement ce qu'il recherche.
Jamais il n'aurait cru que cette deuxième journée allait être encore plus folle que la première. Il avait bien pensé qu'elle allait être plus calme dans l'effort physique vu qu'il en avait terminé avec le toit et le jardin de Mikeru et qu'il était privé d'entraînement. Malheureusement pour lui, cette journée sera bien plus mouvementée et épuisante, cependant mentalement cette fois-ci.

Ce matin ce n'est ni sa mère et ni son père qui vont s'occuper du réveil du petiot mais bien un shinobi. Qu'est-ce qui a bien pu pousser à une telle décision ? Un tout allant du fait que les parents de Hachiro ont vu dans cette opportunité une possibilité de déclic au fait que pour une fois leur enfant allait vraiment se retrouver face à une répercutions bien plus grave face à ses actes.
Un jeune homme pousse délicatement la porte de la chambre du blondinet, entrouverte comme toute les nuits. Son regard est immédiatement attiré par la veilleuse branchée non loin du lit de l'enfant. Car oui, avoir du courage ne veut pas dire être fou pour le petiot, le noir c'est l'inconnu où tout peut se passe. Rien de tel qu'un filet de lumière venant du couloir toujours allumé durant la nuit et de sa vaillante lampe en forme de lapin qu'il a depuis toujours.
À la vue de la tenu de l'homme ayant fait irruption sur la pointe des pieds fait partie de la nouvelle génération fraîchement promue de chuunin. Il observe quelques instants le dormeur. Se demandant comment un visage aussi paisible peut provoquer autant de mourons à son premier senseï, Mikeru. Il se demande également comment il a bien pu se retrouver dans une telle affaire.

Norodu :Debout la marmotte !

Voyant que mise à part quelques grommellement il n'obtient pas vraiment de réponse. Déjà fatigué par ce manque de réponse il chasse la couverture, dévoilant la combinaison squelette du blondinet. Sans se laisser surprendre par celle-ci il attrape la cheville droite et tire d'un coup sec, sortant une bonne partie du corps de Hachiro du futon. Il bouge, réagit, mais ses yeux restent cependant clos. Sa mère ne lui avait pas menti, c'est un pierre. Il va falloir passer au niveau supérieur. Le visage du chuunin s'approche de celui du blondinet, pratiquement nez à nez.

Norodu :DEBOUT !

Les yeux de l'enfant s'ouvrent d'abord sous la surprise et puis un peu plus sous la peur. Il vit tout simplement actuellement le pire réveil de sa vie.

Hachiro : MAMAANNN !

Ce qu'il pensait être un cris sortant de sa bouche est plus un son étouffé par la peur. S’estompant cependant en voyant l'armure qu'il reconnaît immédiatement du chuunin qui s'éloigne de lui. Bien que inquiète il se sent rassurer par la vision de ce gradé. Il frotte ses yeux, sans bailler, la peur a été telle que son corps n'a plus une once de fatigue, à moins que ce soit dû à cette très longue nuit passé.

Norodu : Si je suis là Hachiro ce n'est pas par plaisir. Je m'appelle Norodu et je suis en mission.

Hachiro : Wahouuu ! Vous venez pour que je vienne vous aider ?!

Norodu : En quelque sorte, mais pas comme tu l'imagines. il tire la chaise du bureau de l'enfant vers lui Je peux ? le petit fait un signe de tête affirmatif, les yeux admiratifs Si je suis là c'est parce que tu as fait une grosse bêtise. on sent qu'il n'est pas très à l'aise, cherchant un peu ses mots avant de les donner Tu ...

Hachiro : Ça fait beaucoup pour des tuiles non ?

Norodu : Non, non. Ça n'a rien à voir avec ça. immédiatement le visage de Hachiro prend le masque de l'inquiétude Bon. Pour rien te cacher tes parents m'ont demander de te parler avant tout. Avant de t'expliquer quoi que ce soit je vais avoir des questions à te pauser. Tu es d'accord ? il hoche de nouveau la tête affirmativement Est-ce que tu étais au port hier ? nouveau mouvement pour répondre positivement Est-ce que tu as parlé avec un homme ?

Hachiro : Oui, pourquoi ?

Norodu : Est-ce que tu peux me dire ce qu'il s'est passé à ce moment là ? c'est à ce moment que Hachiro comprend que quelque chose ne va vraiment pas

Hachiro : Hé bien … Je suppose que vous parlez de l'homme pas très propre … Je l'ai aidé à vider des poissons et j'ai livré le tout à un ami à lui pourquoi ?

Norodu : D'accord, tu peux me dire comment tu les as vidés ? l'enfant lève les épaules, ne comprenant pas vraiment pourquoi une question aussi bête

Hachiro : Bha … Avec un couteau.

Norodu : Le tien ?

Hachiro : Non, non. Moi j'en ai pas. C'était celui du monsieur.

Norodu : D'accord, et tu les a juste vidés ?

Hachiro : Oui pourquoi ? Enfin non, je n'ai fait que les ouvrir c'est lui qui les vidés.

Norodu : Et il a fait quoi d'autre hormis les vider ?

Hachiro : Je sais pas trop, j'étais concentré à pas me couper … Il les a cousu avant de les remettre dans le seau. Je devais faire attention à pas en reprendre un déjà refermé.

Norodu : Et tu sais pourquoi il les a cousu ? Tu as pas trouvé ça bizarre ?

Hachiro : Si, si mais il m'a donné de l'argent. il sourit à pleine dent en repensant aux piécettes gagnées

Norodu : Je vois. Je vois … Dis-moi, est-ce qu'autre chose t'a semblé bizarre ? le blondinet réfléchi durant quelques instants, les sourcils froncés, cherchant dans sa mémoire encore flou du matin

Hachiro : Ils étaient plus gros.

Norodu : Plus gros ?

Hachiro : Oui, une fois que le monsieur les avait recousus les poissons avaient un ventre plus gros qu'avant.

Norodu : Comme si quelque chose avait été mis dedans ?

Hachiro : Hum … Oui c'est ça ! Comme s'il avait caché quelque … Ho mince ! Il y avait quoi dedans ? le petiot se lance en avant, plaquant ses paumes encore bandées sur la couette

Norodu : Rien de très grave. Hachiro sent que le chuunin lui ment mais ne creuse cependant pas pour obtenir une réponse Je te propose que l'on descende pour que tu puisses manger quelque chose et que l'on parle un peu plus de tout ça. immédiatement le petiot semble un peu méfiant

Hachiro : Je vais me faire gronder ?

Norodu : Laisse moi deux minutes avant de descendre pour parler à tes parents. Ça ne devrait pas arriver tant que je suis ici mais je peux pas te promettre pour après.

Le chuunin se lève alors que Hachiro retire sa couette, inquiet de ce qu'il va arriver par la suite. Alors que l'homme s’apprête à quitter la pièce il est stoppé par le voix de l'enfant.

Hachiro : Norodu … C'est si grave que ça ? ses yeux sont un peu rougis, pour une fois que ce n'est pas ses yeux

Norodu : Je ne vais pas te mentir Hachiro … Oui, tu ne l'as très certainement pas fait exprès mais tu … Enfin, ne t'en fait pas. Tout vas bien se passer. Tu veux bien attendre que je t'appelle pour descendre ?

Hachiro hoche une nouvelle fois de la tête, reniflant, essuyant ses joues de ses manches pour tenter de cacher les larmes qui commencent à couler le long de ses joues.
La suite de la journée n'est vraiment pas agréable pour lui. Ce n'est pas les questions de Nodoru qui le déstabilise le plus, non ce qui le met le plus mal c'est vraiment le regard que ses parents posent sur lui. Tout deux ont de la déception mais pour sa mère c'est une sorte de déception qui s'y ajoute alors que pour son père c'est plus de l'inquiétude. Celui de maman est bien plus percutant, sentant qu'il l'a vraiment déçue.

L’excitation en rapport de la rentrée s'est retrouvée pas mal diminuée par l'inquiétude du petiot. Bien que l'on ait tenté de le rassurer il n'arrive cependant à ce retirer cette idée d'avoir fait une sacrée boulette. Ce qui est vrai pour tout dire. Si au début Norodu était resté un peu flou sur le pourquoi il posé toute ces questions, ne dévoilant pas la raison de son intérêt tout particulier pour aux poissons. Il avait même demandé aux parents de Hachiro de ne pas trop lui en parler ni de la blâmer pour ceci, en tout cas pas trop fort. Ayant peur que l'enfant ne se braque ce qui pourrait se répercuter sur les questions qui pourraient lui être posées par la suite.
Un silence, un peu gênant et des regards inquiets, voilà ce qui a été le reste de la journée du petiot qui s'est tout simplement planqué dans sa chambre pour pleurer au calme et ne pas avoir à supporter tous les messages cachés dans cette façon de poser attention sur lui. Comment en vouloir aux parents ? Après tout, si le blondinet s'en veut c'est tout autre pour l'inquiétude qu'ils ressentent pour lui. Ils le savent, ce n'est pas en âme et conscience que leur enfant a commis cette faute, ça n'empêche cependant pas d'effacer ce qui a été fait. Est-ce que tout le monde verrait l'acte du petiot comme un erreur ? Comme le blondinet l'a dit, il a tout de même eu un paiement pour ceci.
Cependant, quelque part c'est une chance pour Norodu que ce soit Hachiro qui se soit occupé de la livraison. Voilà déjà quelques semaines qu'il enquête sur ce trafique de stupéfiants faisant pas mal de dégâts sur le village. Oui, depuis cette paix fragiles toutes les attentions ne sont plus portées vers les monstres. La sécurité des murs laisse les habitants se pencher sur d'autres soucis de la vie. Aucun mal là dedans, sauf quand l'amusement peut-être un peu extrême y fourre son nez.
C'est l'un des marins qui avait prévenu les shinobis une fois avoir suivi de loin le blondinet qu'il avait trouvé plutôt étrange. Comme il l'avait expliqué, un enfant de la ville et un pouilleux ça attire le regard. Encore plus quand le visage de ce dernier ne semble dire rien à personne. Certes Shuto n'est pas une ville imminence mais on finit par connaître les visage. Sans parler de cette odeur qui suivait Hachiro, il pouvait la reconnaître entre mille, celle du poisson pourri. Qui fait s'ennuie à transporter une telle marchandise. Un homme bien curieux, je vous l'accorde, mais heureusement qu'il y a de telle personne. Sans quoi, cette piste n'aurait jamais été découverte.

Cette nouvelle est arrivée une demi-heure plus tard par une simple remontée de l'information au sein des rangs des shinobis aux oreilles de Norodu. Le marin avait certes prévenu rapidement un ninja mais quand le chuunin est arrivé en place il n'y avait plus trace du petit livreur et ni du vieil homme du port. Juste un femme s'occupant d'évider les poissons. Elle a très rapidement expliqués d'où tout ceci venait. Comme toujours, le sceau livré par un enfant. Contrairement à la plupart des descriptions qui étaient floues et pouvaient pointer du doigt plusieurs têtes, toute sauf celle de Hachiro. Des yeux vairons et deux traits sur chaque joue, un tignasse blonde et rien de plus. Amplement suffisante pour pointer une personne unique. Comme je le disais, une grande chance pour Shuto que ce soit ce petiot qui s'était occupé de cette livraison. Car oui, tant qu'à faire le pouilleux ne livre jamais. Ce qui implique que le petit fautif est certes dans cette histoire un criminel malgré lui mais également un témoin dans cette affaire.

Tout ceci explique la présence de Hachiro dans cette salle interrogatoire, face à Norodu. Tous deux sont assis face à face. Si le visage du petiot est totalement déconfit celui de l'homme est bien plus tendre. Cherchant à mettre le blondinet le plus à l'aise possible. Ses mains se tordent autour du verre de lait qui lui a été servi, si au départ celui-ci était froid c'est bien différent à présent. À force de le tenir sa chaleur a fini par faire son effet. Il en boit cependant une gorgée, fuyant toujours du regard Norodu quand il lui pose une question.

Norodu : Hachiro, je sais que ce n'est pas la situation qui est la plus envieuse mais si tu nous aides pas on ne pourra pas avancer. des larmes commencent à monter Si j'ai bien compris tu vas faire ton entrée à l'académie c'est bien ça ? le petiot hoche la tête en signe d’approbation Tu veux rentrer chez les shinobis pourquoi ?

Hachiro : Pour protéger le village.

Norodu : C'est une très bonne raison que tu me donnes là. Moi ce que je te propose que tu commences tout de suite, que l'on reprenne tout depuis le début si tu veux bien. Que tu te concentres bien pour que l'on puisse avancer. Au plus proche de la vérité et au plus tu pourrais aider Shuto. Oui, tu as fais une erreur mais ici tu as une chance de pouvoir te rattraper et de remonter toute cette affaire. Avec toi, on a enfin une piste pour rendre notre village plus sure. Avec tout ça, dans ton erreur, tu vas pouvoir commencer dès maintenant le rôle qui sera tien plus tard.

Le petiot lève les yeux vers le chuunin, prenant une profonde inspiration. Se remémorant tout ce qu'il s'est passé depuis sa rencontre.

Hachiro : Comme je vous l'ai dit ...

Norodu : Oublies tout ce que tu m'as dit avant Hachiro. il lui souri On a dit, on reprend tout depuis le début. Fait comme si on n'en avait pas parlé encore. Hachiro se mord la langue

Hachiro : D'accord … Alors j'étais au niveau du port et comme toujours quand je vais par là je vais sur la vieille partie en bois. Celle du fond, qui est pas très jolie. Ça m'arrive parfois de me poser là-bas. C'est toujours vide mais pas cette fois. habituez de devoir décrire dans le détail il se lance directement dans ceux-ci C'est un vieux bonhomme avec un gros ventre et un long manteau pas très beau. Comme s'il était très vieux et toute trouée. Comme s'il la portait depuis très longtemps sans se laver. Son odeur était vraiment pas chouette, ça puait. Pratiquement plus que les poissons pas frais. Il avait une tête comme un hibou, des gros yeux et la tête qui tourne un peu trop … Je crois. En tout cas ça m'a fait un peu peur. il se stoppe, réfléchissant à la suite Il avait un couteau en bois tout collant et une lame trop fine. On aurait dit qu'il avait beaucoup été utilisé. Il m'a donné le couteau pour que je vide les poissons contre un peu d'argent. Lui il fouillait sa poche avant de recoudre les poissons. Quand il les remettait dans l'eau pas fraîche ils étaient plus gros. Comme s'il avait mis quelque chose dedans. Une fois qu'on s'est occupé de tout il m'a demandé de livrer à l'adresse que je vous ai donné. Et là c'est la madame dont vous parliez avant qui a pris le sceau. Plus loin le monsieur m'a donné l'argent.

Norodu : Est-ce que tu pourrais plus me décrire le monsieur comme tu dis ?

Hachiro : Il est grand est gros … Plus grand que mon papa mais beaucoup plus gros. Ses yeux sont vraiment grand comme sa bouche. Quand il parlait je pouvais voir ses dents pas très jolies. Ses cheveux gris sont long comme ceux d'une fille.

Norodu : Aux épaules c'est ça ?

Hachiro : Oui c'est ça. Et sa barbe était toute blanche et grise. Elle avait pas l'air propre. Et aussi … Il parle comme s'il pouvait pas dire tout les mots.

Norodu : Comment ça ? Tu as un exemple en tête ? une nouvelle fois le petiot plonge dans une grande réflexion et reprend d'une voix un peu grave, forçant sur celle-ci pour être un rien plus proche de celle du criminel tout en en restant à mille lieux


Hachiro : Si'pièces si t'veux ! il reprend sa voix normale Comme ça, comme s'il mangeait les mots. Il a dit si' et pas six.

Norodu : D'accord. il range son pousse son calepin sur sa gauche et reporte son attention sur l'enfant Avant de te laisser partir avec ta maman je vais juste te demander deux petites choses si tu es d'accord. il hoche de la tête en signe d'approbation Il va y avoir quelques personnes qui vont rentrer dans la pièce et je vais te demander de bien réfléchir avant de répondre. Tu vas devoir me dire qui a la corpulance la plus proche de celle de l'homme dont tu me parles. Ne fait pas attention au fait si c'est un homme une femme, juste à sa … forme. il attend une nouvelle fois l'acquiescement du petiot Mais avant ça je vais te demander de fermer les yeux pendant deux minutes et de penser très fort à cet homme. Essaye de te concentrer que sur lui et de trouver quelque chose qui t'aurait peut-être échappé.

Le blondinet ferme immédiatement les yeux, directement son corps est parcouru d'un frisson en s'imaginant cette boule puante. Il prend un bon moment, bien plus que deux minutes comme il lui avait été demandé. Norodu n'a pas interrompu ce plongeon dans ses souvenirs, plus ça dure et plus il est possible que ça donne une nouvelle information. Il garde juste en tête que plus de cinq minutes seraient trop longues tout comme une sans lui parler. Le laisser juste face à cette image sans le rappeler à la réalité serait prendre un risque de la création d'un faux souvenir crée par le fait qu'il lui faudrait absolument une nouvelle information. C'est comme ça qu'à plusieurs reprises durant ce laps de temps le chuunin a rappelé à Hachiro que si rien ne lui revenait ce n'était pas grave. Un instant avant d'ouvrir les yeux le petit criminel malgré lui claque sa langue sur son palais. Ne l'ayant pas encore fait jusque là Norodu comprend immédiatement.

Norodu : Il a fait ce bruit à plusieurs reprises c'est ça ?

Hachiro : Oui, il le faisait en recousant les poissons … Parfois à la fin d'une phrase. Norodu reprend son calepin et ajoute cette information à ses notes

Norodu : C'est parfait Hachiro. Tu nous aide beaucoup sur cette affaire. Je suis vraiment fier de toi. il tapote le bout de son crayon sur le papier Est-ce que tu es d'accord pour que je fasse entrer les personnes maintenant ? Ne t'en fais pas, ce sont tout comme moi, et bientôt toi, des shinobis. Tu n'as rien à craindre d'eux.

Encore une fois le petiot accepte d'un signe de tête. L'exercice prend une bonne dizaine de minutes, Hachiro prend son temps. Il cherche vraiment à se faire pardonner pour ce qu'il a fait. Il finit par montrer une femme bien en chaire du doigt. En précisant que le monsieur n'avait pas les seins comme elle ou en tout cas plus petit. Ceci pour le poids. Pour la taille c'est Norodu lui-même qu'il signale en précisant qu'il n'est pas totalement certain vu que le criminel avait souvent tendance à rester penché.
Une fois cet exercice terminé le chuunin a tout de même tenu à prendre encore quelques minutes pour voir si le petiot avait autre chose à ajouter. Hormis des détails comme des ongles sales et des mains poilues rien ne lui revint en mémoire.
Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes que le futur étudiant se retrouve à l'extérieur, au pied des quelques marches menant à ce QG shinobi en compagnie de sa mère. Celle-ci est penchée vers son fils, une de ses paumes contre la joue gauche du petiot. Son pouce caressant celle-ci avec beaucoup de douceur et de maternité. Ses yeux plongés dans ceux de celui qu'elle a pris pour fils des années plus tôt.

Aiko : Bien que tu as fais une grosse bêtise je suis très fière de toi Hachiro. Tu fais ton maximum pour aider dans cette enquête. Je suis consciente que ce n'est pas facile pour toi et que c'est tout nouveau. En tout cas tu es un petit garçon vraiment courageux. elle pose un baisé sur le front de son fils avant de se reculer, son regard est empli de fierté Tu es un petit monstre mais un très bon petit monstre. Tant que tu resteras honnête et juste tout se passera bien.

Hormis sourire à sa mère Hachiro ne sait pas quoi répondre. Enfin si, il prend sa main en se mettant en marche avec elle. Chose que normalement il refuse toujours. La honte mal placée des adolescents ...

Comme toute ville dite paisible, Shuto possède sa part d'ombre. Rien de très grave, à vrai dire le soucis est surtout palpables au sein de la jeune population. Un lieu comme celui-ci n'est pas des plus grand, endroit propice pour que les informations tournent très rapidement et soient déformées à chaque partage. Hachiro est plutôt habitué à ce genre de phénomène. Certes il n'est pas le seul enfant adoptés, cette paix pas totalement stable provoque des morts. Il n'est pas non plus dans la génération où ceux-ci sont les plus courant mais ce n'est absolument pas un statut rare. Ce qui le rend un peu unique comparé aux autres c'est tout simplement qu'il est le seul descendant de Tsumitoru n'ayant pas de lien de sang avec elle. On peut aussi ajouter le fait que son père Daki, fils de cette femme, est celui qui se détache le moins de tous, ou peut-être le plus par sa normalité par rapport à ses frères et sœurs. Car oui, bien qu'actif dans la société le couple ayant fait le choix d'accueillir le petiot fait bien pâle figure par rapport aux autres duos des enfants de Tsumitoru. Tous se détachent d'une certaine façon, que ce soit par une véritable force protectrice ou encore par des capacités d'améliorer la vie de tous. Certes, Aiko y a également posé sa pierre à l'édifice mais la normalité de son mari apporte une ombre sur ses actes. Comme si tous deux ne faisaient qu'un aux yeux des autres. Il faut savoir que pour Shuto la progéniture nombreuse de celle qui les a tous libéré est marquée par un mot : génie. Chacun de ses enfants s'est démarqué d'une façon ou d'une autre, tous sauf Daki étant ce que l'on pourrait nommer lambda. Ni puissant et ni faible. Ni intelligent ni stupide. S'il n'avait pas été son fils, il aurait été ni visible ni invisible. Tout simplement un monsieur tout le monde comme il y en a tant dans le monde.
Bien qu'un peu plus brillante sans ne l'être de trop, Aiko subit l'ombre de son mari. La beauté de l'amour qu'elle ressent pour Daki l'empêche de lui en vouloir. Quoi de plus normal après tout ? Ce n'est pas comme si c'était de sa faute. L'image de son mari ne dépend pas de ce qu'il fait mais de ce qu'il devrait pouvoir faire vu le sang qui coule dans ses veines. Il est rarement moqué de face mais pas un acte isolé dans son dos. Ce sujet est d'ailleurs un des seuls silencieuse dans ce couple, le père de Hachiro s'en veut tout simplement de porter une telle ombre sur sa femme. Une tension sans raison dans ce couple car pour elle cette ombre n'est en rien un soucis.
Par contre … Tout ceci a une véritable répercussion sur Hachiro. Être le seul enfant adopté descendant de Tsumitoru provoque certaines messes basses. Cette femme porte un certain aura et surtout un statut. Elle n'arrive pas au stade du divin, bien loin de là, mais possède tout de même le statut de libératrice. Si les humains sont aujourd'hui libre c'est grâce à elle en grande partie. Ses premiers enfants ont démontrés un savoir faire naturel, limite inné. Bien loin de ce que Daki a toujours été capable d'offrir à Shuto. Une habitude que tous ont pris, comme si toute progéniture de cette dame devait être une personne deux point zéro. Le plus triste dans toute cette histoire est que seul les personnes externes à cette famille portent une attention sur ce point. Si les adultes possèdent des limites pour ne pas le reprocher directement, ce n'est absolument pas vrais au sein des enfants. Hachiro s'est toujours retrouvé dans une double situation, celle d'être populaire basé sur sa façon d'être par une partie de ceux de son âge et sur ce qu'il devrait être par l'autre. Sans oublier ceux qui ne portent pas vraiment d'attention sur tout ceci … On ne peut pas dire que c'est de la jalousie. Non, c'est plus un héritage de certains des parents, un mymétisme.
Malgré tout ceci, la vie de Hachiro n'a jamais été difficile, bien au contraire. Mais elle a bien parfois été pesante à force de reproches dont ils n'y peut rien. Fort heureusement celles-ci ne viennent pas de tout le monde.

Le blondinet n'a pas trop le morale, encore sous le contre coup de cette situation dans la quelle il s'est retrouvé. Il n'a même pas l'envie de monter sur l'un des toits de Shuto. Un muret lui fait bien de l'oeil mais finalement il abandonne l'idée. Croquant dans une pomme qu'il sort de son sac.  Il soupire ne sachant pas trop quoi faire. Maintenant qu'il n'est plus privé de sortie il n'a aucune envie de rester chez lui et de subir les regards de ses parents. Mais il n'a pas non plus une idée précise de comment passer le temps. L'entraînement ne lui fait pas trop de l'oeil non plus, l'esprit trop parasité par son acte.

C'est à un tel point qu'il en est arrivé à jeter les piécettes qu'il avait gagné. Balancée au fond de l'eau de la jetée où il avait croisé l'homme puant. Faisant bien sûr attention à ce qu'il n'y ait personne sur celle-ci. Ça ne serait pas top de le recroiser … Quoi que ça lui permettrait d'apporter de nouvelles informations ... C'est cette idée qui a redonné un peu le sourire au petiot. Surveiller. Voilà ce qu'il va faire maintenant. Hachiro s'éloigne de la jetée refermant sa veste tout en se posant sur un muret suffisamment loin de la jetée la plus pourrie du port. Il relève son col et rabat sa capuche, à la fois pour se tenir chaud mais également pour être moins reconnaissable. Durant un instant il se demande s'il n'aurait pas prendre des jumelles … Soucis il n'en possède pas mais c'est cette pensée qui lui donne une nouvelle idée, celle de ses mettre en hauteur. Le petiot s'engouffre dans dans une ruelle des rues menant au port, agrippe l'une des gouttière et se met à escalader celle-ci. Le vent frappe un peu plus fort sur les tuiles. Ce n'est pas le plus agréable mais c'est pour la bonne cause.

Hachiro se met à observer les moindres mouvement, que ce soit sur le port lui-même ou sur l'eau. Sur celle-ci il cherche tout simplement la barque, comme il s'en doutait aucune trace de cette embarcation. Et pour ce qui est du côté terre, pas vraiment de quoi s'inquiéter ou en tout cas c'est l'impression qu'il a. À certain moment il a bien cru assister à quelque chose d'illicite, mais non. C'est la première fois qu'il est déçu que rien d'anormal ne se déroule. Il aurait pu en reportant ce genre d'information se faire un peu plus pardonner, c'est en tout cas l'impression qu'il a.
Les heures s'écoulent ainsi que les pommes dévorées, il  faut dire qu'au fur et à mesure l'appétit du petit blond s'est éveillé. Il a bien fallu qu'il emplisse un peu son estomac. Mine de rien il n'a pas vu le temps passer, en temps normal il aurait eu bien des soucis à rester en place autant durant tout ce laps de temps sans s'ennuyer. Mais la situation actuelle lui a donné la force mais surtout l'envie de le faire et surtout de bien le faire.
Ce n'est qu'en se relevant de sa position qu'il a ressenti à quel point son corps est endolori à force de rester immobile. Il s'étend en faisant bien attention de ne pas perdre l'équilibre avant de redescendre de son spot. Le retour à la maison est immédiat.

Il avait pensé que le chemin allait être rapide et sans encombre, comme toujours après tout. Mais non, pas cette fois-ci. Il l'a compris quand en passant un groupe de gamins qu'il connaît de vue et de taquineries s'en est pris à lui. Là où normalement ils se stoppent à des ricanements et des regards insistant ici ils vont un peu plus loin. L'un d'eux, aux cheveux noirs, fait un pas en avant, les sourcils froncés.

Haru : Depuis quand on laisse les criminels en liberté ?!

Haru a parlé suffisamment fort pour être entendu par Hachiro, accompagnant les mots par un crachat dans sa direction. Voyant que le blondinet ne se retourne pas il ajoute une couche.

Haru : En plus de ça c'est un vrai lâche vous avez vu les gars !?

Hachiro se retourne vers le groupe, levant simplement son majeur en signe de réponse. Ils ont beau être plus grands, plus vieux que lui de deux ans et plus nombreux ça ne l'empêche pas de ne pas supporter l'injustice et encore moins de la part de ce groupe. Petit soucis c'est exactement ce qu'ils cherchaient. Ils font directement un pas en avant, deux pour Haru.

Haru : En plus de faire du mal à Shuto tu cherches les ennuies ? Ils auraient mieux fait de te laisser dans la forêt !

Le visage du blondinet change immédiatement, trahissant la colère qui s'éveille en lui. Il serre les poings et fait un pas en avant tout comme Haru bien que celui-ci est un peu plus hésitant, juste un instant, avant de se rappeler qu'il n'est pas seul contrairement à celui qu'il nomme criminel.

Hachiro : C'est peut-être ton avis. Mais moi au moins mes parents m'ont choisi ! Vu ta tête je pense pas que tu peux le dire aussi !

Haru pousse Hachiro de ses deux mains sur les épaules du petiot.

Haru : Tu cherches vraiment les problèmes ma parole !  Tu n'en as pas suffisamment fait comme ça ? immédiatement ses amis le rejoignent À ta place je me ferais tout petit. il ricane alors que le blondinet reprend son équilibre

Hachiro : Sauf que tu n'es pas à la mienne !  Et que tu ne le seras jamais !

Haru : En même temps qui voudrait avoir ton père !?

Il n'en faut pas plus pour que le petiot qui commençait à s'en aller fasse volte face et place son poing sur le visage du noirâtre de cheveux. Le tekken sur sa main gauche ne laisse pas une seule chance au nez de Haru, la peau se fend au niveau de l'arrête sur un centimètre laissant s'échapper du sang de la petite plaie et des narines. Une seconde de surprise, c'est tout ce qu'il faut pour que tout le monde se mette en route. Les bras du petiot sont bloqués et des poings se perdent au niveau de son estomac et de ses cotes.

Bande de petits voyous !  Laissez ce garçon tranquille !

La voix de la vieille dame stoppe immédiatement le mouvement en préparation. Heureusement pour Hachiro car celui-ci risquait grandement de faire mal. Sa tête maintenue et le poing de Haru en suspension dans l'air, prêt à être décoché pour lui faire subir la même douleur. Encore un instant d'hésitation.

Haru : Tu vas me le payer Hachiro !

Tout le monde prend la poudre d'escampette, même Hachiro courant en se tenant les cotes dans les mains. Ça fait mal, il aura des bleus mais il ne risque cependant rien par rapport à ces coups hormis une douleur continues encore quelques jours. Le retour à la maison ne fut pas des plus top, bombardé sous les questions de ses parents très rapidement esquivées par le petiot en se cachant dans sa chambre. Une fois certain que ni son père et ni sa mère ne l'a suivi, très certainement occupés de discuter en bas sur ce qui s'est plausiblement passé, le blondinet lève son t-shirt pour voir l'ampleur des dégâts. Des coups rouges, douloureux au touché.

Hachiro : Fait chier !

C'est quelques minutes de tranquillité qui sont offertes avant que quelqu'un ne toque à la porte. Son père qui passe la tête, un peu inquiet, prévenant tout simplement son fils qu'il est temps de manger.

La journée a été épuisante, c’est le moins que l’on puisse dire. Arriver au bout de cette première mission n’a pas été une partie de plaisir, d’abord le fait de se voir attribuer une si basse besogne et en plus le fait d’avoir dû se mouvoir autant sur la journée. Pas qu’il n’est pas habitué à ça, bien au contraire. Mais d’habitude il n’a pas cette pression de réussir sur le dos.
En temps normal le petiot serait déjà dehors, à profiter des hauteurs de la ville et de la fraîcheur de la soirée. Mais pour lui ce n’est malheureusement pas possible, encore puni de ce qu’il a fait lors de sa première journée de cours. Le seul endroit à l’extérieur étant à sa portée est tout simplement le jardin. Mieux que rien. C’est d’ailleurs à cet endroit qu’il se trouve, en temps normal il aurait plongé ses pieds dans l’eau du fleuve de la porte nord mais en cette période elle est bien trop fraîche pour ceci. D’ailleurs le blondinet remonte le col de sa veste, le fond de l’air n’est pas le plus agréable mais en même temps il n’a pas vraiment envie de rentrer. Trop habitué à profiter dès qu’il le peut de l’air frais de la ville au lieu de celui un peu renfermé de sa chambre. Après tout, il n’est rien de plus qu’un enfant de douze ans rentrant tout doucement dans la puberté.
Un bruit de pas attire son attention sans qu’il ne le montre, restant tout simplement le visage fixé au ciel, couvert de nuages dont il tente de deviner les formes. Et puis, pourquoi se retourner s’il ne s'agit rien de plus que l’un de ses parents ? Une main s’engouffre dans ses cheveux, ébouriffant ceux-ci au passage.

Kukkyou : Ça fait un moment Hachiro, ça me fait plaisir de te revoir.

Cette voix grave le petiot la connaît bien, c’est celle de l’un de ses oncle. Le fameux Kukkyou, le frère aîné de son père et le plus puissant des enfants de Tsumitoru. Étrangement, Hachiro n’est jamais dans son plus gros confort en compagnie de cet homme. Il ne saurait pas dire s’il s'agit d’une sorte d’intimidation en vue de sa place dans cette ville ou autre chose.

Hachiro : Ça me fait également plaisir mon oncle.

C’est un large sourire sur son visage qui apparaît en tournant la tête vers Kukkyou. Pour ceux qui connaissent bien cet enfant, il n’y a aucun doute sur le fait que ce masque est totalement faux. Les visites de cette personne sont toujours signe que quelque chose va mal, ou plutôt que le blondinet a encore sali l’image familiale. Être le petit fils de Tsumitoru est certes un avantage mais également un grand fardeau. Le moindre faux pas résonne de plus belle dans Shuto. Et il faut dire que Hachiro est plutôt habitué à enfreindre ce qui lui est demandé. Le plus malheureux dans tout ceci, c’est que ce n’est pas ses parents qui ont cette attente mais tout simplement la famille. L’enfant n’envie pas seulement le petit-déjeuné servi à Kami … La veste de son oncle est déposée sur ses épaules par celui-ci.

Kukkyou : Tu ne devrais pas rester dehors par ce temps Hachiro, tu vas finir par tomber malade.

Sous ce geste qui pourrait sembler être de la pure attention, l’enfant n’est pas dupe, il sent que quelque chose viendra directement. Des reproches comme toujours … À croire qu’il n’a droit à aucun faux pas ... Il remercie l’homme d’un signe de tête.

Kukkyou : Ton père m’a dit que tu as rejoint l’académie et que tu as réussi ta première mission sans encombre. Je tiens à te féliciter pour ce point. il ébouriffe de nouveau ses cheveux d’un signe affectueux Mais … J’ai aussi entendu que ton premier jour a été plutôt mouvementé si je puis dire.

Hachiro : Oui c’est vrai ... dans un geste un peu difficile il avale sa salive Mais ça reste une bonne journée. Je me suis bien ...

Kukkyou : Senti mal je suppose ? Tu te doutes que ce n’est pas tout le monde qui se retrouve convoqué dès la première journée … J’ai toujours pensé que la famille du côté de ta mère n’est pas la meilleure fréquentation qu’il soit … Mais bon, on ne peut pas tourner le dos à sa famille je suppose.

Cette voix calme et ces mots porteurs de tellement de sens font tout simplement crisper les mâchoires du petiot. Comment peut-il parler de la sorte de Kami et ses parents … Bien que bouillant de rage Hachiro ne réagit pas, ravalant sa fierté face à son oncle qui passe de nouveau une main sur ses cheveux tout en s’installant à ses côtés.

Kukkyou : Je suppose que ce n’est pas vraiment de ta faute. Mais il faudrait que tu fasses plus attention à qui tu fréquentes Hachiro. Tu fais tout de même partie des fondateurs. Ce n’est pas parce que ton père n’en a pas eu les épaules qu’il doit en être de même de toi.

S’en est de trop pour l’enfant qui se lève d’un bon, envoyant valser la veste au sol. Ses poings sont serrés comme ils ne pourraient jamais l’être, le petiot a tout simplement l’impression que ses ongles percent sa peau pour s’engouffrer dans la chair … Ce qui est totalement faux mais qui aurait peut-être été un mieux, ça lui aurait permis très certainement de garder son calme de façon bien plus profonde.

Hachiro : Papa n’a rien d’un raté !

Pour une fois ses deux yeux sont coloriquements très proches. Ce regard noir perd un peu cette frontière entre le bleu et le marron de ses iris. Il toise son oncle de haut en bas, la totalité du corps crispé sous la colère des paroles qu’ils vient d’entendre. Inconscient du regard inquiet de ses parents au travers de la fenêtre de la cuisine, cachés par la pénombre de la soirée. Le rire de son oncle brise le silence, un rire amusé mais moqueur à la fois.

Kukkyou : Ne monte pas sur tes grands chevaux Hachiro. Je n’ai jamais rien dit de tel. il pose tout en se relevant sa paume devenue rugueuse à force des affrontement sur la joue gauche du blondinet Donnes moi l’une de tes mains.

Bien que n’en ayant pas du tout envie le petiot se plie à la demande qui vient de lui être faite. Plongeant ses doigts contre les paumes de son oncle fermant les yeux tout en prenant une profonde inspiration. Le silence ne dure que quelques secondes avant qu’il ne soit brisé par des paroles offusquant l’enfant.

Kukkyou : Je ne comprends pas, tu as déjà douze ans et tu n’as toujours pas éveillé ton chakra … Mes enfants à la moitié de ton âge étaient déjà capable de la manier …

Il retire tout simplement ses mains tout en se tournant, les parents du petiot retournant à leurs occupations, sachant très bien ce qu’il va suivre. Il ne faut pas leur en vouloir, Shuto est secrètement dans une hiérarchie pour ce qui est des descendants de Tsumitoru. Une pression invisible par tous hormis ceux descendant directement de cette femme.
Le dos tourné au blondinet, l'oncle enclenche sa marche.

Kukkyou : Je ne vois pas ce que mère te trouve Hachiro. Tout comme ton père tu n’es rien de plus qu’un raté.

Le sang de Hachiro ne fait qu’un tour dans son corps, comment cet homme ose-t-il parler de la sorte de la personne qu’il admire le plus dans ce monde. Une nouvelle fois, il sent ses ongles se planter dans ses paumes, un peu plus profondément sans en franchir la peau, la marquant tout simplement.

Hachiro : Le seul raté ici c’est vous !

Ces mots bien que compréhensibles franchissent difficilement les mâchoires crispées du blondinet. Kukkyou se retourne immédiatement, si dans un premier temps c’est à cause de l’impolitesse, dans un second s’en est pour tout autre chose. Une sensation ayant pris son envie de baffer son neveu comme il l’aurait mérité à ses yeux. La première chose qui le frappe c’est ce changement de respiration, bien plus profond, bien plus … il ne pourrait pas mettre le mot dessus. Mais Hachiro dégage quelque chose de différent. Le mouvement du petiot est stoppé alors qu’il s’avance pour frapper son oncle là où il le peut. Kukkyou vient d’attrapper son poignet stoppant net le mouvement. Les yeux emplis de rage de l’enfant se plantent dans ceux de son oncle. Là où il aurait cru ne trouver que de la rage ne se trouve qu’une curiosité sans égale. Calmant directement le petiot. La main attrapée se retourne dans un mouvement brusque et imposé, arrachant un gémissement de douleur au neveu. L’adulte l'observe sous toutes les coutures, ne cherchant en rien à être doux.

Kukkyou : J’aurais juré que ... ses mots restent en suspend et son regard vide sur la peau on ne peut plus normale du petiot, il attrappe le visage de Hachiro entre ses mains, pour une fois rien de douloureux Qu’est-ce que tu viens de faire ?

Hachiro : Vous me faites mal mon oncle ! se plaint l’enfant tout en gémissant et retirant son bras de l’emprise

Kukkyou : Je pense mieux comprendre pourquoi mère voulait que je vienne te voir. il attrappe une nouvelle fois le visage de son neveu, de ses deux mains et de façon un peu brusque Je ne comprend pas ce qu’il vient d’arriver mais je saisi à présent l’intérêt qu’elle a pour le fils d’un raté. Hachiro se débat, cherchant à se défaire de la poigne

Hachiro : Lâchez-moi ! Et mon père n’a rien d’un raté !

L’homme obéit, non sans détourner le regard de son neveu devenu tout ce qu’il y a de plus normal. Il reste quelques instants à l’observer en silence avant de rompre celui-ci.

Kukkyou : Tu vas dorénavant t'entraîner avec moi et mes enfants. Ton père n’en a pas les épaules. On dirait bien que cette mauvaise pousse a enfin trouvée racine. en voyant que Hachiro va répondre son regard se durcit, plaquant au sol le courage de l’enfant C’est une demande de ta grand-mère, tu n’en as pas le choix !

Ces paroles dites, il tourne les talons et disparaît laissant le blondinet dans son jardin, perdu face à ce qu’il vient de se passer. C’est immédiatement que la porte du salon s’ouvre, dévoilant ses parents. Des paroles sortent de leurs bouches mais il n’arrive pas à en comprendre le sens. En temps normal il aurait été heureux de les voir là … Mais en cet instant il comprend tout simplement qu’ils ont été présents tout le long, ils n’ont tout simplement pas eu le courage d’intervenir. Le coeur du petit se fend en se rendant compte de cette réalité, ses géniteurs s'écrasent tout simplement face à cet oncle. Le blondinet enclenche une course alors que ses yeux ruissellent de larmes, non vers la porte mais vers le mur donnant sur sa chambre à l’étage qu’il escalade sans trop de mal. Il déchausse tout de même au passage une tuile avant de s’engouffrer dans sa pièce avant d’en fermer la porte à clef. Il se laisse tomber immédiatement sur son lit, toujours les larmes aux yeux face à cette colère nourrie par cette impuissance de ses parents.
Une main frappa à la porte à plusieurs reprises, sans réponse jusqu’à ce que la voix du détenteur ne résonne au travers du bois.

Daki : Hachiro j’aimerais te parler. en ne recevant pas de réponse il reprend S’il te plaît Hachi. un nouveau silence suivi d’un bruit de poing frappant la paroi Ouvre immédiatement cette porte !

Pour toute réponse, c'est un son sourd qui retentit, cette fois-ci venant de l’intérieur de la chambre, Hachiro vient tout simplement d’envoyer son doudou valser contre la porte. Une peluche en forme de tortue frappant la paroi de bois calmant immédiatement la colère du père laissant place à des sanglots de sa part. Le blondinet entend clairement le dos de son père glisser le long de la porte, entrant lui aussi en pleure étouffé par ses draps.

Aiko ne sait pas trop où donner de la tête, elle a aussitôt chassé aussitôt qu’elle ne le pouvait la progéniture de ce monstre qui lui sert de beau-frère. Les pauvres, n’y sont pour rien, mais la rage de cette femme est tel qu’elle ne sait plus du tout où donner de la tête. Tout comme son fils un peu plus tôt, ce n’est pas la seule émotion qui a pris le pas sur son corps. Pour elle c’est bien plus complexe, tout d’abord les chocs. Celui d’avoir failli perdre la vie, car elle en est certaine, sans l’intervention de Hachiro elle ne serait pas là pour prendre soin de lui. Mais également celui de voir son fils sous cet état sur lequel elle n’arrive pas à poser de mots … Daki est malheureusement en mission … Elle aurait tellement aimée pouvoir se décharger sur lui … Après tout, à qui peut-elle parler de tout ceci sans mettre en péril la sécurité de sa famille ? La peur est également présente, émotion prenant source dans les mêmes personnes. Kukkyou et Hachiro … Ça lui fait mal de le reconnaître, mais après ce qu’il s’est passé, elle a une certaine crainte face à cet enfant déposé dans son lit. Cependant ça ne l’empêche pas de déposer du linge mouillé sur son front pour faire descendre cette température qui est montée en flèche. Bien qu’elle repense à ce qui c’est déroulé avec une certaine crainte, elle ne perd absolument pas son côté maternel hérité à l’instant où elle a reçu ce petit bout de chou dans ses bras. Oui, revoir l'état dans lequel il se trouvait lui donne la chair de poule, celle-ci est chassée au galop par les souvenirs de cet être aimé grandissant … Cependant elle se trouve dans un cercle vicieux, à chaque fois que la peur la mord, les souvenirs lui ramènent l’esprit clair. Mais à peine celui-ci est de nouveau stable que ses poils se dressent à nouveau. Comme toute mère, jamais elle ne reconnaîtrait que son fils lui fait vraiment peur … Ou tout du moins, comme toute mère traitée avec autant d’amour de la part de celui qu’elle considère comme la chaire de sa chaire.

Tsumitoru : Je ... Aiko sursaute sur la surprise, jamais elle ne se fera à ces apparition surprise de sa belle-mère ... n’aurais jamais cru que Hachiro serait capable de telles choses. bien que plus s'inquiète pour son fils, Aiko se lève immédiatement et se penche tellement fort en avant qu’elle marque un angle droit

Aiko : Bonjour Tsumitoru-sama. Navrée pour cet accueil si peu reluisant … Mais ... la vieille dame posse l’une de ses mains parcheminée sur l’épaule de ça femme

Tsumitoru : Tu n’as pas besoin de telle parole quand nous sommes en privé. Surtout que je ne suis pas ici en tant qu'Élue mais en tant que grand-mère. elle serre ses doigts de façon affectueuse sur l’épaule d’Aiko Si je suis ici c’est autant pour toi ma belle fille que pour Hachiro.

La vieille dame dépose un regard plein de tendresse sur ce petiot qui n’a aucun lien de sang avec elle, cependant quand son regard se tourne vers la mère, celui-ci devient bien plus neutre.

Tsumitoru : Je n’ai pas de mot pour expliquer ce qui c’est déroulé … Et je ne parle pas de ce petit bout d’homme mais bien de toi ma petite. elle porte une main noueuse autour du cou de sa belle-fille sans le toucher, cette dernière ressent immédiatement une chaleur agréable, une chaleur dénouant les douleurs provoquées par la poigne du fils qui se trouve face à elle, en un instant les marques rouges recouvrant son corps disparaissent. La vieille dame laisse un long soupir s’échapper de sa bouche Ma pauvre, je n’ose imaginer la terreur que tu as dû subir face à mon fils. elle glisse les cheveux de son interlocutrice sur l'arrière de ses oreilles Jamais je n’aurais cru que tu ais le cran de lui tenir tête … Et pourtant … C’est la beauté de l’amour, même les faibles sont capables de prouesses.

Aiko serre les poings et les dents. Bien qu’elle respectent la femme face à elle, elle ne peut cependant jamais se sentir autrement que baffouée quand elle lui parle. La famille de Daki a toujours eu l’art de rabaisser ses proches … Cependant elle est incapable de rétorquer quoi que ce soit. Bien qu’ellle se soit présentée en tant que femme, Tsumitoru n’en reste pas moins que l’Élue. Hormis se taire et assumer elle n’a d’autre choix.

Tsumitoru : A-t-il déjà démontré des capacités comme celle d’aujourd’hui ? la mère fait tout simplement non de la tête Je ne sais vraiment pas quoi penser de ce si bel être. Il est si jeune, si innocent … Et pourtant il porte en lui quelque chose qui pourrait nous mettre tout en danger.

Aiko : Jamais Hachiro ne ferait de mal à quelqu’un ! la vieille dame tourne son visage vers celle qui vient de parler

Tsumitoru : C’est possible … Mais je doute que Kukkyou en dise autant … Sais-tu que ton fils a brisé des côtes à ton beau-frère ?

Aiko : C’était mérité ! Kukkyou a failli me ... l’aura de la vieille dame se fait oppressant

Tsumitoru : Kukkyou n’a rien fait de ce que je sais. Hormis bien sûr prendre Hachiro sous son aile jusqu’au moment où ce pauvre enfant a été pris de fièvre fulgurante … C’est malheureux ces microbes. Aiko serre les dents, son visage en fait de même sous la colère, si cette dame a effacé les marque sur son visage ce n’est pas par sympathie mais par confort J’ai une faveur à te demander Aiko, j’aimerais que tu confies … Navrée, que Daki et toi confiez à Kukkyou l'entraînement de Hachiro. Aiko se dresse comme une lionne, rapidement ce surplus de confiance s’efface quand sa cervelle se rappelle face à qui elle se trouve

Aiko : Tsumitoru-sama, face aux événement qui viennent de se dérouler je ne sais pas si c’est la meilleure idée pour Hachiro. la vieille dame détourne doucement son attention de son petit fils dormant

Tsumitoru : C'est-à-dire ? Aiko reste un instant interdite face à ces mots

Aiko : C’est un monstre il b... le regard de la vieille la stoppe immédiatement dans ses paroles

Tsumitoru : Je tiens à te rappeller que tu parles de mon fils ma douce belle-fille. Cependant je comprend ton inquiétude. elle marque une pose, pointant du doigt le paquet de bonbons sur la table de chevet de Hachiro Je peux ? sans attendre de réponse elle pioche une sucrerie Navrée, je ne peux pas résister à l’appel du sucre. elle décoche un large sourire En tant que mère je ne peux que rejoindre ton point de vue ma douce Aiko ... elle soupire faussement Malheureusement ou heureusement, je ne suis pas qu’une mère, qu’une femme … Je suis l’Élue. Mon rôle ne se limite pas à ce que je désire mais au bien de tous. Je te l’accorde, Kukkyou ne possède pas la fibre parentale tout comme Daki et toi vous l’avez. C’est quelque chose qui me tient à coeur en tant que femme. voyant les yeux se de belle fille se lever légèrement au ciel elle reprend immédiatement Je n’ai pas le plaisir de pouvoir penser qu’à moi et au miens comme le commun des mortels. Ma mission est autre, je me dois de m’assurer du bien être de tout Shuto. elle pose ses mains sur celle d’Aiko Jamais je ne pourrais te demander ceci en tant que mère, en tant que grand-mère dit-elle en posant un regard mielleux sur Hachiro Cependant, je ne dois pas penser en famille. Aiko, ton fils est spécial et on ne sait pas encore à quel point. Je vais te demander dans un premier temps en tant que belle-mère de m’écouter. J’aimerais que tu confies l’apprentissage de Hachiro à Kukkyou.

Aiko : Quoi mais vous …. elle ravale son mot Comment pourrais-je confier mon fils à cet homme ? elle resserre ses mains autour de celle de sa belle-fille tout en restant le plus douce possible

Tsumitoru : Je comprends ta peur ma douce … Et à vrai dire je m’y attendais. de ses doigts parcheminés elle caresse la joue de son interlocutrice Je ne voulais pas en arriver là … Mais malheureusement tu ne me laisses pas le choix.

La vieille dame lâche sa proximité avec Aiko assise sur le lit de son fils. Tsumitoru surplombe la jeune femme, de taille mais également d’aura qu’elle laisse couleur autour d’elle. D’un mouvement théâtrale elle pose son pouce sur le front d’Aiko et son auriculaire sur sa bouche, un geste empli de sens sur Shuto quand cette femme l’applique. D’un sourire le plus mielleux possible elle enchaîne.

Tsumitoru : Ma fille, je t’impose que ton fils soit élevé par Kukkyou. la vieille fixe un regard vide et perdu

Aiko : Mon fils suivra les enseignements de Kukkyou, je vous en fais ma parole Tsumitoru-sama.

Le visage de la vieille prend plus de rides sous son sourire, elle se penche pour déposer un baisé sur le front d’Aiko. Elle profite que la jeune femme soit encore sous les vapes pour porter son attention sur son petit-fils. Celui-ci ne porte pas beaucoup de vêtements, un reste de bas carbonisé laissant apparaître ses cuisses et un haut totalement inexistant. Sur son torse elle appose une main tout en insufflant du chakra dans le corps du petiot. Si elle ne se trompe pas, avec ceci il ne sera plus capable d’aborder une telle anomalie sans qu’elle ne lui en donne l’accord.

Hachiro est dans un bien triste état à l’image de la cuisine de chez lui. Le petiot se trouve debout le regard perdu et le visage désemparé face à ce wok dans lequel des flammes se sont invitées. Depuis qu’il a terminé de manger avec sa mère et que celle-ci est retournée travaillée, il s’est mis en tête de tenter de préparer un repas. Suivant les conseils de son cousin afin d’aider Fuyuki. Son père étant déjà reparti en mission, il n’a malheureusement pas pu se joindre à eux. Le petito a tenté de faire mille et une choses, ses capacités de cuisinier ont été démontrées tout au long de l’après-midi. Entre ce gâteau aussi noir que le jais et aussi dur qu’un parpain … Resté bien trop longtemps au four, ayant recouvert la pièce d’un sacré nuage âcre. C’est dépité qu’il avait tenté de le démouler, se rendant compte que peut-être celui-ci avait déjà fusionné avec le moule … Une horreur … Dans sa tête, celui-ci aurait ressemblé à un gâteau moelleux recouvert de chantilly et de fraises. Quelque part tant mieux qu’il ait pratiquement pris feu, Hachiro avant de l'enfourner avait déjà englouti la moitié des fruits et transformé la crème en beurre. Il a également tenté un ramen, entre les oeufs cuits bien trop longtemps, les doigts à présent recouvert de pansements à force de se frotter au fil du couteau et de crème sur les mains à force de se les cramer. Sans parler de cette bouche recouverte de chocolat qu’il avait prévu pour garnir le gâteau … À croire que le blondinet passe plus de temps à manger qu’à cuisiner.
Mais pour revenir à l’instant présent avec ce fameux wok contenant divers légumes et bien trop d’huile. Les flammes commencent à monter bien trop haut pour ne pas être prisent au sérieux. Le petiot reprend ses esprits en faisant un petit bon en arrière, ni une ni deux son regard se tourne vers la fenêtre donnant dans le jardin, attrapant la poignée du contenant il s’avance vers l’ouverture tout en faisant attention de ne rien renverser, le dos penché en arrière pour éviter la chaleurs. C’est en la tenant à bout de bras qu’il l’envoie tout simplement valdinguer par la fenêtre. C’est toujours le fameux regard dépité qu’il observe les bouts de légumes carbonisés et la pelouse virant au noir sous la chaleur des flammes s’éteignant petit à petit.

Hachiro : *J’vais me faire engueuler … C’est pas avec un repas que je vais aider Fuyuki.* le petiot passe un doigt sur sa joue, raclant un reste de pâte à gâteau qu’il engouffre directement dans sa bouche, des parties un peu croquante vu que celle-ci a eu le temps de sécher *Dommage c’était vraiment bon ...*

Le blondinet détourne son regard des brins d’herbes terminant de prendre feu. Il n’y a plus aucun risque de ce côté. C’est plutôt fier qu’il observe dans un premier temps la cuisine avant de voir son visage se déconfir face à tout ce bordel qu’il a développé au fil des heures. Sous le même sentiment, il observe ses vêtements, aucun doute sur le fait que son pull est totalement foutu … Le bout de sa manche gauche cramée, quelle idée de l’avoir utilisée comme manique. Le petiot le retire en soufflant, il observe le bout devenu noir sous les flammes.

Hachiro : *Je l’aimais bien … En pyjama je pourrais peut-être encore l’utiliser … Maman va vraiment me faire la fête ...* durant un instant il observe les alentour *Bon, de toute façon je vais me faire gronder … Autant que ce soit pour une bonne raison ...*

Sans l’ombre d’un regret, il retire son t-shirt et l’envoie choir auprès du pull, en plein milieu de la pièce avant de prendre la route vers la salle de bain. En chemin, c’est son pantalon et ses chaussettes qu’il abandonne dans les escaliers. Sans parler de son boxer qui traîne juste devant la porte de la salle d’eau, et dire que le panier à linge sale se trouve juste à l’intérieur de cette pièce. C’est dans un très grand jemenfoutisme que Hachiro s’engouffre dans la douche, décrassant son corps de toutes les crasses se trouvant sur son corps. C’est étonné qu’il retrouve un peu de pâte à gâteau à l’arrière de son oreille.
Malheureusement ce n’est pas vraiment un moment ultra plaisant, enfin si mais non. C’est en tendant son oreille en entendant un bruit qu’il a compris qu’il était peut-être temps de déguerpir rapidement. Sans prendre le temps de s'essuyer, le petiot attrape son peignoir tout en ouvrant la fenêtre par laquelle il s’engouffre. L’air frais de l’hiver le frappe directement, bien qu’il ne soit pas encore trop tard, le soleil s’est déjà pratiquement couché. Les pieds glissent sur les tuiles à cause de l’humidité. C’est à quatre pattes sur le toit, pas trop sur de ses assises que le petiot se retrouve à des moments pratiquement les fesses à l’air à cause du vent, rebattant comme il le peut les pans de son peignoir chassé.  C’est les joues rougies par la honte d’avoir pratiquement dévoilé son popotin à la vieille dame observant par la fenêtre d’en face que le blondinet s’en va. Qu’est-ce qui est le pire entre redouter le retour à la maison et affronter de nouveau le regard de cette personne habitant juste à côté … Excellente question à laquelle le petiot ne pourrait répondre.

La journée de repos en compagnie de son meilleur ami et cousin a fait le plus grand bien au petiot sur les rotules suite à sa semaine avec son oncle. Certes, il n’aurait jamais évolué à ce point en si peu de temps sans mais ceci a eu un sacré contre coup. Bien que ce soit son physique qui en ait pris le plus, son moral n’en reste cependant pas moins en reste. Lui qui normalement est comme une pile s’est retrouvé à plat tout le long de ces jours. Cependant ce point n’est qu’une question de temps pour revenir à la normale, à condition de lever le pied, contrairement à son mental. Chose qui s’est vu ne serait-ce que dans son regard un peu plus éteint qu’à l’habitude. Il est clair qu’entre le Hachiro du lundi et celui d’aujourd’hui il n’y a vraiment pas photo. Comme si quelque chose avait changé profondément en lui. La fatigue est l’une des raisons mais ce n’est malheureusement pas la seule. Une autre bien plus vicieuse et enracinée.
Malgré le fait d’avoir passé une journée chargée en compagnie de Kami, il ne manque pas de continuer son entraînement. Certes, il n’a aucune obligation de le faire mais quelque chose le pousse à s'y prêter. Obligé de se trouver des exercices seul vu que son sensei le plus détesté n’est pas libre ce weekend. Le petiot a commencé en pensant aller dans le facile, simplement faire tomber les conserves installées à un bon trois mètres de lui à l’aide de son futon … Il s’est très rapidement rendu à l’évidence qu’il a vu bien trop grand, il n’a absolument pas réussi à les faire ne serait-ce que frémir alors qu’il comptait les faire chuter. C’est dépité qu’il s’est rapproché au fur et à mesure jusqu’à ce retrouver à une dizaine de centimètre pour arriver à les mettre à terre … Ce qui lui fait vraiment un pincement au coeur c’est le fait qu’elles soient vides et donc d’un véritable poids plume. Sans parler que pour arriver à ses fins, il doit concentrer ses attaques sur le sommet, histoire que l’air ait un prise et se retrouve bloqué par les paroies. Via la base il arrive juste à les faire bouger d’un rien.

Aiko : Tu devrais aller te reposer petit monstre, je te trouve très fatigué. la mère de Hachiro est accoudée à l’embrasure de la porte donnant sur le jardin, les bras croisés et le regard sévère, il est étrange d’utiliser un tel mot après tout le mal que les vrais monstres ont fait … cependant ce terme est très affectueux et permet de diminuer l’impacte mental qu’ils peuvent avoir Hey ! Hachiro, écoutes moi ! voyant que son fils ne lui répond pas elle hausse le ton Je te parle Hachiro ! le petiot se retourne, mécontent, frappant du pied à terre en parlant

Hachiro : Maman ! C’est bon, je suis pas un bébé !

Aiko : Tu vas me parler sur un autre ton Hachiro Hoshikage Hoopu !

Le fait d’entendre la totalité de ses prénoms le gèle immédiatement sur place. Un frisson parcourt son corps. C’est très rare que cet enchaînement de nom soit mis en place. Le petiot se tourne vers sa mère, le visage pointé vers l’herbe. Bien que sa maman soit la meilleure pour lui, elle n’en reste pas moins celle qui lui fait également le plus peur.

Hachiro : Je suis désolé maman … Mais comprend moi, je dois continuer à m’entraîner pour être le meilleur à l’académie ... ce n’est pas totalement vrai et même absolument pas, il ne fait pas ça pour les cours

Aiko : Parce que tu penses que seul les cours sont importants ?

Hachiro : Mais maman ! … Non, c’est pas ça, c’est juste que je dois être meilleur ! sa mère se rapproche de lui, posant une main sur l’une de ses joues dans un geste maternel

Aiko : Mais tu as pas besoin d’être meilleur Hachiro, tu es déjà le meilleur fils que l’on peut espérer. le blondinet zieute le sol, gêné de ce moment, les joues rougies

Hachiro : Maman, s’il te plaît, j’ai besoin de plus de temps pour m’entraîner ...

Aiko : Mais tu as aussi besoin de te reposer Hachiro, t’entraîner sans relâche ne va faire que fatiguer ton corps.

*Dis lui non !*

Hachiro : J’ai surtout besoin de plus de temps maman !

Aiko : Tu auras tout le temps dont tu as besoin demain, maintenant tu vas rentrer, te reposer avec un bon chocolat chaud.

*Dis lui non !*

Hachiro : Non. J’ai besoin de m’entraìner.

Aiko : Si tu continues tu vas surtout être puni Hachiro Hoshikage Hoopu !

Hachiro : Je t’ai dit NON ! Je dois m'entraîner ! J’ai pas le choix maman !

Le regard d’Aiko change immédiatement, elle ne sait pas vraiment pourquoi mais en cet instant quelque chose vient de la foudroyer. Une peur éteinte dont elle ne pourrait pas citer la source, dont elle n’a pas conscience de l’avoir ressentie, comme si quelque chose d'inconnu la poussait à se méfier. Elle garde cependant son regard planté dans celui de son fils, son statut de mère ayant pris le dessus. Son subconscient refusant d’avoir peur de son enfant … Comment pourrait-il accepter une telle réalité ?

Aiko : Je ne sais pas ce qu’il t’arrive depuis le début de cette semaine Hachiro mais tu es de plus en plus impertinent ! Ce n’est pas une façon de ...

Hachiro : Maman … S’il te plaît, j’ai besoin de plus d’espace … J’ai pas besoin que tu me couve autant ...

Aiko : … Tu es mon tout petit Hachiro ... c’est lui qui pose à son tour sa main sur la joue de sa mère, plongeant son regard dans le sien

Hachiro : Je le serais toujours mais comprend moi aussi s’il te plaît.

C’est la larme aux yeux qu’Aiko se relève et rentre dans la maison, non sans laisser également les joues du petiot s'humidifier. Il essuie directement cette coulée d’un revers de poignet.

*Reprends tes esprits !*

Sans vraiment comprendre pourquoi ces sentiments qui remplissaient un instant avant s'éteignirent directement. Il semble tout simplement ne pas être dirigé que par lui. Il bouillonne intérieurement bien que physiquement soit calme, son corps se crispe directement.

Hachiro : *MERDE !*

Le petiot frappe le sol de son pied, une onde dont il n’est pas conscient s’étend autour de lui pliant l’herbe sur un petit cinq centimètre autour de lui. Il ne fait aucun doute que pour l’instant la force du blondinet réside tout simplement dans ses émotions. Il ne contrôle absolument rien.
Ce n’est qu’au bout de quelques minutes qu’il se pose au sol, relevant son écharpe sur le bas de son visage histoire d’avoir moins froid.

*Ne te limite pas !*

Le petit sort de sa poche un sachet rempli de ballons, se détournant pour le moment des conserves. Dégageant de celui-ci l’un d’eux de couleur rose. Il le porte immédiatement à sa bouche, en trois bouffées il se retrouve suffisamment gonflé à son goût. Nouant ensuite habillement l’entrée histoire que l’air ne s’en échappe pas.

Hachiro : *J’y arrive par le vent … C’est plus difficile au naturel mais je fini tout de même pas l’exploser … D’après ce que j’ai compris je suis censé pouvoir le faire de toutes les façons possibles par l’élémentaire … Reste à voir comment faire … Pour le Katon j’ai une piste mais j’y arrive vraiment pas … Je me penche vers quoi ?*

L’enfant se frotte les cheveux de ses mains, sous chaque mouvement, ceux-ci suivent le geste de ses doigts simplement poussé par l’air brassé par son chakra. Le petiot observe durant de longues minutes le ballon dans sa main, toujours toute une partie de son visage couvert par son écharpe. Il est vrai que ce n’est peut-être pas la meilleure des idées de rester dehors par ce froid, si ça continue il risque de se retrouver cloué au lit.

Au bout d’une demi-heure de tests tous plus foireux les uns que les autres, Hachiro finit par se barricader dans sa chambre, montant dans celle-ci par la voie de la façade ne voulant pas croiser sa mère. Il ne compte pas se reposer mais simplement continuer son entraînement au chaud. C’est ce qu’il a prévu en tout cas, car au bout d’un quart d’heure il s’est tout simplement endormi assis sur son lit. Certes, quand il s’entraîne il semble être sans limite mais tout de même, n’oublions pas que ce petit bout d’homme n’a que douze ans et une telle semaine a de quoi le laisser sur les rotules. Quand il est maltraité, le corps finit toujours par stopper le mental.

C’est de bonne heure que Hachiro s’est réveillé ce matin mais tout de même la tête dans le cul, une longue nuit de sommeil lui ayant fait le plus grand bien mais l’ayant mis dans un état un peu second. Ce genre de nuit après avoir été épuisé durant un bon moment, celle qui vous donne l’impression d’être reposé mais en même temps d’être crevé. C’est dans cet état que se retrouve ce matin le blondinet, toujours habillé de la veille. Il se relève doucement tout en frottant ses yeux, ne comprenant pas dans les premiers instants où il se trouve. La cervelle bien trop embrumée pour faire immédiatement tous les rapprochements. Le petiot se traîne en-dehors de son lit, se relevant un peu difficilement à cause des courbatures provoquées par les entraînements avec son oncle. Il est pris immédiatement d’un éclair de lucidité, écarquillant les yeux et remerciant le Créateur que sa mère n’ait pensée qu’à lui retirer ses chaussures.
C’est bien plus réveillé qu’il se place devant le grand miroir de sa chambre et se met immédiatement torse nu afin d’observer l’ampleur des dégâts. Ce n’est vraiment pas joli à voir, il est tout simplement devenu une véritable palette de peinture dans les teintes allant du mauve au vert en passant par le bleu et le jaune. Sans parler de ces endroits où sa peau donne l’impression d’être devenue un peu plus dure à force de recevoir des coups. Il se déculotte également observant l’ampleur des dégâts sur ses jambes. C’est bien pire qu’au niveau de ses bras et jambes. Il appuie à certains endroits de son index, lui arrachant immédiatement une grimace.

Hachiro : *J’ai vraiment intérêt à ce que papa et maman ne voient jamais ça … Sinon ça va mal aller.*

C’est stupide de penser comme ça, au contraire, ses parents devraient être mis au courant mais étrangement pour Hachiro c’est plus de sa faute qu’autre chose. Certe Kukkyou est le seul fautif dans cette histoire mais le blondinet a l’impression que ces marques ont pour source ses échecs et non causé par un entraînement mis au point par un adulte bien trop sadique et violent.
Il se rhabille après avoir observé son dos en se tortillant dans tous les sens. Faisant bien attention d’avoir la totalité de ses membres recouverts histoire que personne ne puisse voir les traces du bokken. C’est la cervelle bien plus éveillée que quelques minutes plus tôt, faut dire que de se rendre compte que personne n’a vu ce secret et le fait d’en avoir le corps meurtri a donné un véritable coup de booste à celui-ci, qu’il dévale les escaliers sans trop avoir la conscience de l’heure qu’il est.

Hachiro : Bonjour maman !

C’est en n’entendant que du silence comme réponse qu’il se rend compte qu’il est peut-être un peu trop tôt … Enfin, dans un premier temps il se dit que sa mère n'est tout simplement pas dans la cuisine. Mais se rend rapidement compte que le jour ne s’est pas encore levé, le soleil montrant tout doucement les premiers rayons. Il colle immédiatement son nez contre la vitre, laissant une trace de gras dessus au passage, afin d’observer un peu l’extérieur. D’après lui c’est une belle journée qui s’annonce, juste quelques nuages tout fin dans le ciel. Mine de rien, c’est plein de bonne humeur qu’il entame cette journée.
Quelques minutes plus tard, c'est les pieds sous la table, face à lui le reste de riz de la veille et du nato par-dessus. En temps normal c’est un repas bien plus varié qu’il prend mais sa mère étant encore au lit et lui n’étant pas aussi indépendant qu’il a voulu l’être la veille a bien dû faire avec les moyens du bord. Il faudrait qu’il commence à apprendre à cuisiner pour de bon et non juste donner un tout petit coup de main. Ce n’est qu’en quelques minutes qu’il vient à bout de son petit-déjeuner, terminant par le fond de son verre de jus d’orange.

Aiko : Mais qu’est-ce que tu fais Hachiro ? il est surpris par la voix embrumée de sa mère

Hachiro : Bha … Je viens de finir de déjeuner maman.

Aiko : Mais il est quelle heure ... elle regarde sa montre Il est à peine six heure et demie, il est trop tôt ...

Hachiro : Je sais pas trop quand je me suis endormi hier mais tôt je pense. il décoche un large sourire Je te rassure j’ai bien dormis et je me suis réveillé en pleine forme, par contre tu as l’air fatiguée toi maman.

Aiko : C’est normal, tu m’as réveillé Hachiro, fait moins de bruit quand tu te lèves aussitôt … D’ailleurs tu ne devrais pas te lever aussi tôt, tu as encore de sacré cernes. elle s’installe elle aussi à la table Mais qu’est-ce que tu as déjeuné ?

Hachiro : Le reste du riz d’hier et du nato … J’aurais pas dû ?

Aiko : Mais c’est pas suffisant pour un déjeuner ! bien qu’encore endormie, elle se lève et prend immédiatement une poêle

Hachiro : Maman, c’est bon, j’ai suffisamment mangé comme ça, j’ai plus faim.

Aiko : Juste un bol de riz et du nato c’est pas suffisant pour commencer la journée ! Je vais te préparer des oeufs en plus et te réchauffer de la soupe miso. Il faut que tu prennes des forces, tu t’es épuisé toute cette semaine et j’ai l’impression que tu as perdu du poids !

Hachiro : Mais maman, je te dis que j’ai plus faim !

Le regard de sa mère le calme directement, pas le choix, il va falloir encore manger. Mais il est vrai que son estomac n’est pas encore totalement rempli contrairement à ce qu’il dit.

Aiko : En tout cas, je suis contente que tu ne sois pas resté trop longtemps dehors hier. Il fait froid pour le moment, ce n’est pas une bonne idée de rester trop longtemps à la mercie du froid.

Hachiro : Je sais maman, tu me l’as dit hier … Et tu as vu, je t’ai écouté !

C’est tout fier qu’il lâche ces quelques mots. S’ensuit une discussion d’une bonne demi-heure autour du deuxième petit-déjeuner de l’enfant et du premier d’Aiko. Cette fois-ci l’estomac de l’enfant est totalement rempli, il pose ses baguettes sur le dessus du bol dans un soupir de satisfaction.

Hachiro : En tout cas c’était super bon comme toujours maman ! elle répond simplement d’un sourire Merci maman ! Je vais me préparer maintenant !

Sans attendre une réponse, il débarrasse la table sous le regard attendri de sa mère et s’en va directement vers la salle de bain. En une vingtaine de minutes il repointe son nez dans les pièces de vie, tout propre mais les cheveux encore humides. À peine en bas des escaliers que le petiot attrape son sac et l’envoie sur son épaule et fait un rapide tour à la cuisine attrapant deux pommes au passage qu’il fourre dedans.

Aiko : Tu sors déjà ?

Hachiro : Oui, si je m’entraîne à la maison tu vas encore être sur mon dos maman.

Aiko : Mais c’est normal ! Je suis ta mère Hachiro ! C’est normal que je m'inquiète pour toi ! le blondinet dépose un bisou sur la joue de sa mère

Hachiro : Et c’est pour t’empêcher de t’en faire que je vais dehors.

Aiko : Mais il est encore trop tôt pour ça, tu devrais prendre ton temps et pas te presser comme ça. Tu as tout le temps pour peaufiner tes capacités, ça ne sert à rien de vouloir aller trop vite. Tu es n’es qu’un enfant.

Pour toute réponse, il dépose un nouveau baisé sur la joue de sa mère et sort de la maison en attrapant sa veste et son écharpe. S'engouffrant directement dans le froid de cette matinée.

C’est encore une fois totalement crevé que le petiot rentre chez lui, par la fenêtre de sa chambre, histoire de ne pas croiser sa mère. Bien qu’il l’aime énormément, il n’a cependant aucune envie de se retrouver face à elle maintenant, hors de question de discuter avec elle alors qu’il est totalement hors service. Les poches sous ses yeux montrent à quel point il est vraiment sur les rotules. La fatigue fait qu’à peine posé sur son lit il s’écroule tout simplement, sans prendre même la peine de se changer encore une fois. En un rien de temps il se plonge directement dans les bras de Morphée.
La porte de Hachiro s’ouvre après un peu moins d’une demi-heure après son retour. Laissant apparaître dans la pièce le visage de sa mère. Son expression est tout simplement celle du soulagement, heureuse que son fils soit revenu à la maison. Cependant, l’instant d’après c’est une grimace qui apparaît comme émotion physique. Machinalement elle se pince le nez, l’odeur dans la chambre de son fils est vraiment désagréable. Le résultat d’une journée d’entraînement au chakra terminée par du physique pure. Autant dire que ça pique le nez. Elle brave cependant ce désagrément en refermant la fenêtre de la pièce et en s'asseyant auprès de Hachiro roupillant à point fermé. Une vraie masse, pour preuve, elle repositionne les jambes du petiot dans le lit au lieu de les laisser pendantes en dehors du matelas. C’est tout en douceur qu’elle retire les basquette de son fils avant de le recouvrir de sa couette.
Durant quelques minutes elle observe Hachiro, bien que habituée de le voir dormir, ça lui fait toujours bizarre de l’avoir sous les yeux comme ça. Lui qui est tout le temps remonté comme une pile, ne tenant pas en place. Il est là, si calme et si paisible. Bien différent de ce qu’il est normalement. Aiko passe ses doigts sur le visage de son fils, dégageant les mèches de son front. Elle remarque immédiatement à quel point sa peau est collante, signe d’une nouvelle journée bien chargée.

Aiko : *Je me demande bien ce qu’il se passe par ta tête pour le moment.*

Elle remonte un peu plus la couette de Hachiro tout en déposant un baisé sur le front collant de son fils, laissant une saveur salée sur les lèvres. Signe d’à quel point celui-ci a suer durant sa journée.

Aiko : *Va vraiment falloir que je t’explique l’utilité d’une douche en fin de journée ...*

Cette pensée totalement en décalage avec ses inquiétudes la fait tout simplement sourire. Elle dépose un nouveau baisé sur le front de son fils avant de se relever et de quitter la pièce, enfin non, pas immédiatement. Elle se stoppe durant quelques instants, observant son fils éclairé par la lumière passant par l'entrebâillement de la porte. Son regard semble tristes durant quelques instants, elle reste comme ça, un moment, regrettant que son mari ne soit pas là pour partager ses inquiétudes à propos de leur enfant. C’est un pincement au coeur qu’elle referme la porte, l’impression que son fils change bien trop vite, n’arrivant pas à suivre ce qu’il se passe.

Le petiot se réveille doucement après avoir passé toute une journée dans les bras de Morphée. Il se frotte les yeux tout en s'asseyant dans son lit, remarquant immédiatement que quelque chose lui gratte étrangement l’oeil gauche. C’est en tournant le regard vers la main de ce côté qu’il comprend, elle est bandée. Il se demande bien pourquoi vu qu’il ne ressent aucune douleur. Il est bien curieux de savoir pourquoi mais trop flemmard de retirer le bandage. Il claque à plusieurs reprises sa langue sur son palais, sa bouche est totalement pâteuse. Apparemment ça fait un bon moment qu’il n’a pas bu … Et à entendre son ventre gargouiller autant de temps qu’il n’a pas mangé. Son visage se tourne vers Niloru qui dort sur la chaise de son bureau avant de zyeuter vers la fenêtre … Il hésite entre le fait que ce soit l’aube ou alors que la journée se termine … Il faut dire qu’il est totalement déphasé. Il ne peut même pas se dire que le fait que son cousin dorme soit un indice vu l’aventure qu’ils ont tous les deux vécus.
Il chasse la couette de ses jambes et pose ses pieds au sol. À peine relevé qu’il retombe sur son lit le cul en premier. Il ne se souvient pas de tout ce qu’il s’est passé mais apparemment il a vraiment puiser dans ses ressources pour être dans un tel état. Il se frotte le front histoire de tenter de chasser cette douleur, c’est plus désagréable qu’autre chose. Mais c’est le genre de maux qui dure un bon moment.
Le petiot envoie son oreiller en pleine face du roset qui se réveille immédiatement dans un sursaut de surprise.

Niloru : Qu’est-ce qui te prend !? par réflexe il renvoie le projectile, Hachiro rigole doucement pour toute réponse En tout cas on dirait que tu es en meilleure forme.

Hachiro : On a réussi ? il est soulagé en voyant le signe approbatif de son cousin, il fronce cependant les sourcils Je t’avais dit que ça ne servait à rien de faire une pause … Mais au fait, je peux savoir ce que tu fais dans ma chambre ?

Niloru : C’est tout ce qui te vient à l’esprit ? lui aussi se frotte les yeux en regardant pas la fenêtre C’est peut-être un peu tôt pour se réveiller non ? Le soleil n’est même pas encore totalement levé … Tu veux pas plutôt dormir encore un peu ? Perso je dormirais bien encore ... le blondinet lâche un sacré bâillement

Hachiro : C’est vrai que je suis aussi crevé … Mais dis-moi avant ce qu’il s’est passé dans la grotte. le roset se déloge de la chaise pour s'asseoir sur le futon, son regard bien que crevé est on ne peut plus sérieux

Niloru : C’est justement la question que tout le monde se pose Hachiro … Apparemment quelqu’un est venu t’aider dans la grotte mais c’est bizarre comme histoire … Vient, on va dormir et on reparle de tout ça après. Fais moi une place, j’ai mal au dos de dormir assis. c’est le premier à se coucher, tirant un bout de couette sur lui.

Hachiro : Comment ça quelqu’un m’a aidé ? il reste quelques secondes à attendre une réponse Niloru ?

Plus aucun doute, il dort déjà … Pas d’autre choix que de se coucher à son tour. Et puis c’est pas comme si sa cervelle ne demandait que ça. À lui aussi il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour sombrer de nouveau dans un profond sommeil.

Une main secoue doucement Hachiro qui émerge petit à petit, en ouvrant les yeux il remarque directement qu’à présent le soleil emplit la pièce. Le visage de sa mère est penché au-dessus de lui.

Aiko : Mon coeur, je suis désolée de te réveiller. elle aide son fils à se relever, trop dans les vapes pour le faire seul, elle a tout simplement peur qu’il se rendorme Je sais que tu as besoin de repos mais quelqu’un aimerait te parler.

Hachiro : D’accord maman … il se frotte de nouveau les yeux, toujours ce tissu dérangeant au niveau de son oeil gauche Il va bien papa ? elle prend son fils dans ses bras en déposant un baisé sur son front

Aiko : Oui, il est juste à l’hôpital mais ce n’est rien de grave ne t’en fait pas. Je t’attend en bas, je vais te préparer quelque chose à manger. Ne fais pas trop de bruit, Niloru a veillé sur toi toute une partie de la nuit il doit être épuisé.

C’est dans le plus grand des calmes qu’il emboîte le pas à sa mère. Découvrant en passant dans le couloir que la journée est déjà bien entamée, déjà deux heure de l’après-midi. Le petiot encore les yeux à moitié clos est mené jusqu’au salon par sa mère qui prend directement le chemin de la cuisine histoire de préparer de quoi manger pour son fils. Dans le canapé, un visage bien connu. Norodu lui décoche un large sourire.

Norodu : Je suis content de te voir en bonne forme Hachiro. Tu nous a fait une belle frayeur tu sais ? il se frotte les yeux en s’installant dans le fauteuil que sa mère occupe normalement

Hachiro : Je suis désolé, c’est pas ce que je cherchais à faire.

Norodu : Ne t’en fait pas Hachiro, le plus important c’est que tout se soit bien terminé. Et d’ailleurs c’est plus à moi d’être désolé d’avoir demandé à ta mère de te réveiller.

Hachiro : C’est pas grave ... il baille à s’en décrocher la mâchoire Il était grand temps que je me réveille … Vous permettez juste que j’aille prendre quelque chose à boire ? l’homme hoche approbativement de la tête Vous voulez peut-être quelque chose ?

Norodu : Si ta maman a préparé le thé qu’elle m’a proposé je veux bien que tu me le rapportes.

Le petiot revient de la cuisine les mains prises par une tasse et un verre empli de jus d’orange. Il n’a pas quitté les lieux sans un nouveau baisé de sa mère. À peine son postérieur posé sur le fauteuil que le côté policier de Norodu prend déjà le pas.

Norodu : Comment tu te sens Hachiro ?

Hachiro : J’ai juste un peu mal à la tête mais ça va. Merci de vous en inquiéter.

Norodu : Et ta main ? Tu n’as pas trop mal ? il fait simplement non de sa tête Je suis heureux de voir que Nara a fait un excellent travail. il décoche un nouveau sourire vers l’enfant Je suis désolé de te déranger alors que tu aurais besoin de repos … Mais pour tout te dire j’ai besoin de toi pour une enquête que je mène … À croire que c’est une habitude chez toi. le petiot laisse échapper un petit rire en se frottant l’arrière de la tête Si tu veux bien je vais te poser quelques questions pour mieux comprendre ce qu’il s’est passé avant-hier.

Hachiro : Comment ça avant-hier ? J’ai dormi une journée complète ?

Norodu : On dirait bien. ses yeux se plissent en buvant une gorgée du thé, c’est étrange de voir cet homme sourir autant Est-ce que tu veux bien m’expliquer ce qu’il s’est passé quand tu as quitté Shuto ?

Hachiro : Je suppose que vous le savez déjà non ?

Norodu : C’est vrai … Tu as raison, j’ai déjà toute une partie de l’histoire mais pas tout … Et puis, j’aimerai avoir ta version des faits.

Le blondinet raconte toute l’histoire, de ce dont il se souvient en tout cas. Étrangement il ressent le besoin de ne pas tout dire, de cacher les moments clefs qui sont très certainement ceux que l’adulte cherchera le plus à creuser.

Norodu : En tout cas c’est vraiment l’histoire de deux garçons plus que courageux … Sans vous je ne sais pas si on aurait pu ton père et les autres shinobis vivant. Rien que pour ça je tiens à te remercier personnellement. Tu as permis à beaucoup de gens d’avoir le coeur léger. Mais j'aimerais revenir sur plusieurs points de ce que tu viens de me dire. En premier j’aimerais comprendre pourquoi tu as quitté la ville.

Hachiro : Bha c’est normal de vouloir sauver son papa non ? sa mère entre dans la pièce, déposant simplement différents bols devant son fils Merci maman ! son ventre gargouille déjà à l’idée d’ingurgiter ce repas

Aiko : Tu es certain que tu ne veux rien Norodu ?

Norodu : Le thé est amplement suffisant. Ça te gênerait que je discute juste avec ton fils pour le moment ?

Aiko : Pas de souci Norodu, préviens moi juste quand vous aurez terminez. elle quitte tout simplement la pièce, non sans jeter un regard vers son fils, soulagée de le voir entier

Norodu : Et c’est totalement normal Hachiro, je pense que dans une situation comme celle-là j’aurais aimé faire comme toi … Mais je ne sais pas si j’en aurais eu le courage. À peine à l’académie que tu sauves déjà des vies. C’est signe d’un grand avenir ça. les joues remplies de riz rougissent sous les compliments Mais dis-moi Hachiro, comment vous avez fait toi et ton cousin pour trouver l’entrée de cette grotte ?

Hachiro : Je ne sais pas du tout … On s’est juste rendu à l’endroit où il y avait eu l’attaque et de là on est remonté jusqu’à cet endroit.

Norodu : Vous avez donc marchés autant de temps juste en suivant des pistes ? il hoche la tête en signe approbatif De vrais petits champions, heureusement que vous vous y êtes rendu parce que toutes ces pistes n’ont pas été vue par les hommes sur place. Hachiro a du mal à avaler le riz dans sa bouche, comprenant qu’il vient de commettre une boulette

Hachiro : C’est peut-être l’envie de retrouver mon père qui m’a montré le chemin ... il n’est vraiment pas certain de ce qu’il dit

Norodu : Comme une sorte d'instinct ?

Hachiro : Oui ! Ui ! ça doit étre ça !

Norodu : Ça expliquerait en tout cas pourquoi vous avez tous les deux trouvé l’endroit. Et pour la grotte, tu m’as dit que tu as tenté de combattre les monstres mais que tu n’y es pas arrivé. Qu’après avoir reçu une pierre sur le front tu as perdu connaissance.

Hachiro : Oui c’est ça.

Norodu : Ça doit être pour ça que tu as mal à la tête … Mais par contre je ne comprends pas comment ça se fait que tu n’avais que ta main blessée. Je pense que quand on reçoit une pierre sur le front on en garde une trace non ? le petiot title immédiatement, il frotte son front, ce n’est qu’à ce moment qu’il comprend que sa peau est on ne peut plus lisse, certes un peu grasse vu qu’il ne sait pas encore lavé, mais pas une seule blessure dessus

Hachiro : Je comprends pas … Je vois pourtant encore cette pierre foncer vers moi ...

Norodu : Ne t’en fais pas Hachiro, ta mémoire doit être juste un peu floue à cause du choc. C’est normal. il note dans son calepin tout en posant ses questions Ton père m’a expliqué que Niloru est entré en même temps que toi dans la grotte … C’est étrange, tu me dis que tu es entré seul. C’est ... le stresse monte dans le corps du petiot

Hachiro : Niloru ? Non, comme je vous ai dit il est parti avant que je rentre dans la grotte … Ou alors il est parti après que j'ai planté le couteau … Je ne sais plus vraiment … Je suis vraiment désolé Norodu … C’est juste que c’est vraiment flou dans ma tête.

Norodu : Ne t’en fais pas pour ça Hachiro, je comprends totalement que tu sois encore un peu perdu après tout ça. il se lève et pose une de ses mains sur l’épaule de l’enfant Je crois que je t’ai suffisamment ennuyé pour aujourd’hui.

Hachiro : Ho non ! Ne vous en faites pas Norodu, si je peux aider c’est avec plaisir.

Norodu : Tu serais d’accord pour qu’on reparle de tout ça quand tu auras les idées plus claire ?

Hachiro : Bien sûr ! Autant que vous aurez besoin … le petiot se lève à son tour pour se pencher en avant afin de saluer l’adulte Au fait, vous avez des informations sur l’homme du port ?

Norodu : Pas encore Hachiro, je te tiendrais au courant de cette affaire si j’ai du nouveau. il ébouriffe les cheveux du blondinet Quand tu feras ton stage de fin d’académie tu devrais penser à le faire chez nous Hachiro … Je suis certain que tu ferais une très bonne recrue vu ce que tu as accompli avec ton cousin. l’homme se tourne une dernière fois vers l’enfant alors qu’il s’apprête à quitter le salon Au fait, j’ai entendu de Mikeru que tu te débrouilles vraiment bien avec le raiton … C’est étonnant de la part d’un étudiant qui vient à peine de commencer.

Hachiro : Héhéhé ! On dirait que j’ai un bon senseï ...

Ce dernier mot reste en suspend en voyant le sourire en coin de Norodu … Ce n’est que trop tard que le blondinet comprend ce qu’il vient de se passer … Mikeru ne sait absolument pas qu’il maîtrise les éléments. Le policier vient tout simplement de piéger Hachiro. C’est à cet instant qu’il porte un nouveau regard sur toute la discussion … Il écarquille les yeux en comprenant que depuis le départ il se joue de lui, ce n’est pas sa version de l’histoire qu’il voulait entendre. Non, ce qu’il voulait c’est tout simplement trouver des incohérences entre toutes les versions comptées.

Hachiro : *Hé merde ...*

Niloru débarque à son tour dans le salon. Lui aussi dégage une odeur sûre, signe qu’il n’a pas encore pris de bain. Il se pose dans le canapé, attrapant au passage l’un de bols face à son cousin. Engloutissant directement le contenu. La mère de Hachiro entre à son tour.

Aiko : Ha Niloru tu es debout aussi ! Bouge pas, je vais aussi te servir de quoi manger. elle balaye la pièce du regard Je suppose que Norodu est déjà parti.

Hachiro lui répond d’un signe de tête, il boit une longue gorgée de sa soupe miso alors que sa mère quitte la pièce. Ni une ni deux il dépose le bol sur la table basse et va s’installer à côté de son cousin.

Hachiro : Merde ! Il s’est passé quoi ?!

Niloru : J’en sais rien Hachiro … C’est justement ce que tout le monde se demande. On t’a retrouvé dans les pommes dans la grotte, tu avais plein de sang des monstres sur tout l’avant bras gauche. Tes doigts étaient aussi pétés mais Nara te les a soignés. Ton père a dit que quelqu’un t’es venu en aide pour tuer les monstres mais Norodu ne semble pas du tout convaincu.

Hachiro : Et merde ! Je comprends plus toutes ses questions … Je crois que j’ai merdé.

Niloru : Tu lui as parlé ?!

Hachiro : Oui ! Juste avant que tu n’arrives.

Niloru : Flûte ! Il faut que tu en parles absolument avec mon père ! Il a déjà modifié le rapport après que tu sois allé à l'hôpital.

Hachiro : Quoi ?

Niloru : On t’a retrouvé dans les pommes dans la grotte au milieu des trois monstres morts Hachiro. C’est normal que tu as été ausculté en revenant au village. Il fallait s’assurer que tu allais bien … Mais mise à part ta main tout était parfait … Tu n’as même plus un seul bleu sur le corps. l’enfant lève immédiatement son haut de pyjama, découvrant sa peau on ne peut plus unie, il ne comprend juste pas comment c’est possible, plus aucune trace des coups de bokken

Niloru : Quelqu’un est vraiment entré avec toi dans cette grotte ? C’est ce que ton père dit en tout cas.

Hachiro : Non … Ou en tout cas j’en ai aucun souvenir … Je sais juste que j’ai combattu les monstres mais j’ai reçu un coup qui m’a mis K.O.

Niloru : C’est à n’y rien comprendre … Comment ça se fait que tu es ... il stoppe sa phrase

Hachiro : Que je suis quoi ?! quelques secondes de silences s’écoulent avant que le roset ne choppe Hachiro par les épaules, son ton est sec et empli de reproches

Niloru : Putain ! Je t’avais dit de m’attendre ! Comment ça se fait que … Merde ! Tu aurais pu mourir Hachiro ! Je ne comprends même pas comment tu es encore là ! Tu devrais être mort !

Ces mots font l’effet d’un électrochoc sur Hachiro, il s’en rend compte que maintenant, c’est vrai … C’est vrai qu’il aurait pu mourir dans cette grotte, qu’il n’aurait jamais dû en ressortir en un seul morceau. Des larmes coulent le long de ses yeux. Il attrape Niloru dans ses bras, restant sans réponses durant une seconde.

Hachiro : Merci Niloru ! Merci d’être venu avec moi ...

Niloru : Tu penses que je t’aurais laissé seul ! Ma parole tu es vraiment con ! il se défait de l’étreinte Je ne sais pas si tu pourras aller voir ton père aujourd’hui … Mais ne t’en fais pas, il va bien. Il lui faut juste un peu de repos … Par contre tu ferais bien d’aller chez Kami, il est passé deux fois pour prendre de tes nouvelles. Il avait vraiment l’air inquiet …

Hachiro a l’impression qu’une aiguille entre dans son coeur … Il se sent mal par rapport à Kami. Il le met de plus en plus de côté depuis qu’il a commencé l’entraînement avec son oncle. Cette sensation est rapidement chassée quand sa mère entre dans le salon, déposant de nouveau bols sur la table.

Aiko : C’est bien parce que c’est un jour spéciale que vous avez le droit de manger dans le salon ! elle dépose un nouveau baisé sur le front de son fils Tu m’as fait une peur bleue Hachiro ! elle fourre un bol dans les mains de chacun des garçons, suivit très rapidement de baguettes Après ce que vous avez vécu vous avez vraiment besoin de reprendre des forces. des larmes montent à ses yeux sans couler le long de ceux-ci Je ne sais pas comment vous remercier … Sans vous ...

Niloru : Ma tante, c’est normal. Nous n’allions tout cependant pas rester les bras croisé alors que Daki était en danger !

Aiko : Shuto a de la chance de vous avoir tous les deux ...

Hachiro : Maman !

Tous trois éclatent de rire. Les deux petiots mangent histoire de reprendre des forces.

La semaine a été plus difficile que prévu pour Hachiro, la fin plus calme que le jour où il a traversé le dojo mais tout de même éprouvante. Lui et Niloru ont bien évolué ces derniers jours, ils n’arrivent toujours pas à toucher le père de ce dernier mais sont bien plus performant que le premier. Contrairement à d'habitude, c'est en début d’après-midi que le blondinet a émergé de son sommeil. Pour une fois ses parents n’ont pas cherché à le réveiller, il faut dire que la mine qu’il présente ces derniers jours ne donne vraiment pas envie de lui couper sa nuit de sommeil.
Ce n’est qu’en milieu d’après-midi qu’il a quitté sa maison sous les appels de Niloru, inquiet du fait qu’il ne soit pas encore venu le trouver pour s’entraîner. À croire que Hachiro a déjà réussi à implémenter une routine … À moins que ce ne soit encore une demande de Kukkyou.

Niloru : Qu’est-ce que tu fais encore en pyjama ? le blondinet baille à s’en décrocher la mâchoire

Hachiro : Je suis juste trop crevé avec tout ce qu’on a fait cette semaine ...

Niloru : Comment ça trop crevé ? Je t’attend depuis ce matin ! C’est toi qui m’a dit que tu voulais t’entraîner au maximum non ?!

Hachiro fait signe au roset de rentrer dans la maison, tous deux se posent sur le canapé du salon. On peut clairement voir vu le plaid dessus que le petiot faisait une sieste quelques minutes avant.

Niloru : Tu as fais quoi de ta journée ? Hachiro lève les sourcils

Hachiro : Je me suis reposé … C’est mal peut-être ?

Niloru : Bha ouai ! C’est toi qui m’a demandé de l’aide pour tes entraînements et tu me poses un lapin ! en voyant son cousin commencer à se recoucher il le choppe par le col pour le redresser

Hachiro : Ho c’est bon ! il chasse la poigne de sa main Que je sache on s’est pas donné rendez-vous non ?

Niloru : Et je peux savoir comment tu veux devenir meilleur ? Je dois te rappeler pourquoi tu m’as demander de l’aide ?! Hachiro lâche un grand soupir

Hachiro : Non pas besoin, je sais très bien pourquoi je veux devenir plus fort ! Mais tu sais ... il soulève son haut pour dévoiler le flanc gauche de son torse, dévoilant un large bleu, violet en son centre et devenant de plus en plus jaune sur les bords, il prend une bonne partie de ses cotes Et ça je dois te le rappeler ?

Niloru : Tu comptes te stopper au moindre coup dur ? lui aussi présente sa chaire meurtrie Je te signale que tu n’es pas le seul à passer par là ! Et contrairement à toi moi j’ai pas de moment de répis ! il soupire Si je comprend bien tu ne compte pas bouger d’ici ?

Hachiro : Pas aujourd’hui non, je suis trop out.

Niloru : Okay … Je vois … Elle est où ta chambre ?

Deux minutes après avoir indiqué l’emplacement de la pièce, le roset revient le bras chargé de vêtements chauds qu’il envoie sur son cousin.

Niloru : Enfile ça, on va dehors.

Hachiro : Je t’ai dit que je sors pas d’ici ! Je suis trop mort !

Niloru : Je t’ai pas dit qu’on aller sortir, tu as un jardin non ?!

Le regard insistant de Niloru et la fatigue de Hachiro le pousse à obéir tout simplement en enfilant les couches qui lui sont imposées. Bien que tiré par le roset, il se défait de la prise.

Hachiro : On va pas dehors sans chocolat chaud ! Il fait trop froid … Et puis c’est trop bon !

C’est cinq minutes plus tard que les deux petiots se retrouvent dans le jardin, Hachiro installé sur la balançoire pendant à l’arbre bien plus vieux que Shuto et Niloru lui faisant face. Chacun une tasse chaude à la main, dans laquelle Hahciro touille mollement.

Hachiro : Tu aurais pu me laisser au moins un jour de repos ...

Niloru : Pour ça, il fallait pas me demander de l’aide ! Tu en es où sur les éléments ?

Hachiro : Il me manque juste la terre … Rien de plus pourquoi ?

Niloru : Et tu attends quoi ?! Ça a l’air si facile pour toi ! on sent une pointe de jalousie dans sa voix

Hachiro : De récupérer bordel ! J’ai pas droit à un peu de pause dans ma semaine ?!

Niloru : Et puis quoi encore ?! Tu m’as demandé de t’aider non ?! il hoche de la tête Du coup voilà, c’est hors de question.

Hachiro : C’est quoi le soucis sur le fait que je prenne ne serais-ce qu’un jour de repos ?! Niloru rechoppe son cousin par le col, collant pratiquement son front contre le sien

Niloru : Je crois que tu comprends pas bien ce que les gens espèrent de toi ! voyant le regard éteint de l’enfant plus jeune que lui il resserre sa prise Mais c’est pas possible d’être aussi con ! Pourquoi tu crois que tu as une attention toute particulière ?!

Hachiro : Bha … J’en sais rien ...

Niloru : Mais … J’en reviens pas … Hachiro … Bordel tu peux utiliser tous les éléments ! en voyant le regard interrogateur de son cousin il reprend Hachiro … C’est quelque chose qui fait partie des légendes du monde d’avant ...

Hachiro : Et quel est le rapport avec moi ?

Niloru : Putain Hachiro ! Grand-mère espère que tu puisses être à la hauteur de ces légendes ! Je crois que tu n’arrives pas à l’imprimer ! Tu peux maîtriser les cinq éléments bordel ! Hachiro signe quatre de ses doigts avant de ramasser une claque sur son crâne qui lui arrache un petit cri de douleur exagéré face au choc Je te parle de ce que tu peux maîtriser et pas ce que tu maîtrises !

Hachiro : Ho ! Calme toi Niloru ! Pas besoin de me frapper !

Niloru : Il serait temps que tu arrêtes de penser qu’à toi et de commencer à voir les choses plus larges ! On est pas là pour nous mais pour Shuto !

Le roset plonge sa main dans le sol et en sort une poignée de terre qu’il fourre dans celles de son cousin.

Hachiro : Hé ! Qu’est-ce qui te prend ?!

Niloru : Ce qui me prend ?! il se mord la lèvre inférieur par frustration Ça c’est ce que tu dois maîtriser !

Hachiro : Mais j’en ai marre des éléments ! Ça fait trop mal la plupart du temps ! Je dois te rappeler le bain ?! Niloru frappe le sol froid du pied

Niloru : Mais tu m’as écouté ?! Arrête de penser juste à toi ! Oui c’est fatiguant ! Oui ça prend du temps ! Mais c’est pour le bien de tous ! voyant Hachiro jeter la poignée de terre au sol il le choppe de nouveau par le col Mais bordel ! Tu as une obligation ! Tu es né avec de putain de capacité ce qui n’est pas le cas de tout le monde ! Tu penses que tout le monde pourrait se rendre dans les monts de Ame et en revenir vivant en ayant croisé des monstres ?! Et encore moins en tant qu’aspirant ! ÇA me fait mal à dire mais tu as bien plus de potentiel que moi ! Et tu en fais quoi ?! Juste de la MERDE !

Hachiro se frotte le visage, mélangeant les postillons de son cousin et la terre encore présente sur ses mains. Niloru se met à son niveau, semblant avoir repris un peu de son calme. Bien que tous deux sous tension, ils se mettent tous deux à l'exercice durant une bonne heure. Au fil de celle-ci, le blondinet commence à perdre patience bien que son cousin tente à chaque fois de le calmer. Mais au bout de ce laps de temps le ras-le-bol est trop fort. Il jette à nouveau la poignée de terre au sol, celle de sa main droite, chargée de chakra.

Niloru : Est-ce que tu veux être capable de sauver les prochaines personnes dans une position aussi délicate que ton père qui ne peuvent pas se débrouiller seul ou non ?! le blondinet pousse son cousin du plat de ses mains sur les épaules du roset, l’expulsant plus loin

Hachiro : Comment ça ?! il se lève de sa balançoire faisant face à Niloru, serrant la poignée encore dans sa main D’où mon père ne peut pas se débrouiller seul ?!

Niloru : S’il pouvait se débrouiller seul tu penses vraiment qu’on aurait dû aller le sauver ?!

Le ton continue à monter entre les deux enfants à tel point que les phalanges de Hachiro terminent dans les mâchoires de Niloru. Le choc est bien plus brutal que prévu, autour du poing du blondinet de la terre s'effrite, des résidus de terre sur le visage du roset.

Hachiro : Ne parle pas de papa comme ça !

Niloru relève son visage, un filet de sang lui coulant le long du coin de la lèvre droite, joue du même côté rougie.

Niloru : Merde ! J’essaye de t’aider et c’est comme ça que tu me remercies ? ni une ni deux il rend le coup encore plus fort que celui qu’il a reçu, envoyant le petiot au sol, renversant au passage la tasse de chocolat chaud qu’il avait en main Pauve’ con !

Le roset laisse son cousin encore au sol, quittant la demeure … Ce qui l’emmerde le plus ce n’est pas le fait qu’il ait reçu un coup mais que Hachiro ait pu arriver en si peu de temps à faire appel au doton.

Il a attendu deux bonne heures dans le canapé du salon, engloutissant chocolat sur chocolat chaud pour tenter de récupérer des forces. Comme il s’y attendait, Nilou ne s’est tout simplement pas pointé … Quoi de plus logique vu comment ça c’est passé la veille ? Et pourtant il est motivé aujourd’hui, déjà en tenue pour se rendre sur l’air d’entraînement. Mais apparemment la fierté et l’égo des deux préadolescents a été plus forte que le fait de se retrouver pour continuer l’entraînement … Sans parler des paroles de Niloru trottant encore dans sa tête … Ce qu’il lui a dit lui a provoqué un profond dégoût envers sa personne. Jusque là il avait simplement tenté de devenir plus fort pour se dégager de l’image de son père, s’est ajouté ensuite le fait de vouloir être capable de le sauver toutes les personnes à qui il tient en toute circonstance. Ce qui lui fait mal, c’est tout simplement le fait de n’avoir jamais pensé aux autres … Ceux qu’il ne connaît pas mais qui grouillent dans les rues de cette ville. Ville qui l’a accueilli alors qu’il ne sortait de nulle part … Certes, en tant que bébé et oui, toutes les journées ne sont pas totalement rose vu le passif familial … Mais tout de même, ils auraient pu fermer les portes … Il aurait pu être laissé sur place, mais non, on lui a offert un lieu où grandir en toute sécurité. C’est cette idée qui le dégoûte.
L’enfant se lève d’un bond, renversant au passage sa tasse qu’il laisse tout simplement au sol. Marre d’attendre, de ne rien faire mais surtout de perdre du temps … Enfin, à ses yeux, car il devrait vraiment en prendre pour tout simplement se reposer et reprendre des forces. À la place de ceci il fait un rapide tour du salon, cherchant du regard des objets bien précis. Un vase dans lequel repose un bouquet qu’il chasse de sa place, déposant les fleurs sur la table basse. Dans la cuisine c’est un saladier de bonne taille qu’il attrape avant de se rendre dans le jardin. Il se dirige directement vers la petite pelle de jardinage que sa mère utilise pour l'entretien du jardin après avoir déposé le tout au sol. Quelques coups dans le sol lui permettent de remplir le saladier prévu à cet effet. Au robinet extérieur il remplit à rabord le vase. Il pose ensuite ses fesses sur le sol froid, isolées de celui-ci par un plaid.

Hachiro : *Je devrais avoir tout ce qu’il me faut !*

Le petiot agit sous une douce colère, ce sentiment n’a cependant apparemment aucune raison de l’emplir … Encore une fois il a cette drôle d’impression de ne pas être seul en lui, comme si on lui susurrait des mots à l’oreilles qu’il ne peut capter.

Hachiro : Merde ! J’ai oublié !

Un instant plus tard, il reprend sa position, devant lui une grosse bougie de jardin qu’il vient de rapprocher, à sa gauche le vase et à droite le saladier. La mèche s’allume alors qu’il passe simplement une main au-dessus d’elle.

Hachiro : *Il est temps de passer au niveau supérieur … Mais avant ...*

Il se lève encore une fois, montant directement à l’étage et ouvrant à la volée la porte de sa chambre dans laquelle il arrache la couette de son lit. Il ne lui faut pas plus d’une trentaine de secondes pour retrouver sa place dans le jardin. Cette fois-ci emmitouflé pour avoir le moins froid possible.

Hachiro : *Je ne dois pas me limiter !*

Le petiot commence à concentrer son chakra au niveau de son coeur, étrangement c’est à cet endroit qu’il le commande le mieu. Il ne sait ni pourquoi et ni comment il l’a découvert, mais c’est en tout cas ce muscle qui lui donne le plus de facilité. L’usant en quelque sorte comme une pompe ne s’occupant pas que du sang. Il sent d’ailleurs qu’à chacun des bâtiments une petite quantité de l’énergie s’écoule dans ses veines.
D’un premier geste de la main il fait vaissier la flamme de la bougie, de la seconde elle s'étire un peu avant de reprendre sa forme initiale et à la troisième elle semble prendre une route invisible avant de se stabiliser dans le creux de sa main, à deux centimètres de sa paume. AOUTCH ! il pose directement sa langue sur sa peau rougie par la chaleur, petit oubli de protection … Il soupire, obligé de tout reprendre à la base … Une dizaine de secondes plus tard, le feu se retrouve de nouveau dans le creux de sa paume, cette fois-ci protégée par du chakra. Toujours sous la protection de son énergie, il couve le feu durant un court instant avant d’écarter ses mains. Ayant plongé la source de chaleur dans une sorte de sphère inégale de chakra.

Hachiro : *Je devrais pouvoir lui de la taille ..*

Hachiro est trop impatient et trop impulsif pour ne pas réagir face à ses échecs de façon de plus en plus forte. Si au début il n’a que pesté, c’est au bout d’une dizaine d’essais qu’il a commencé à se voir décoré d’une veine sur le front et d’un regard plus sombre. Frappant des poings au sol à chaque fois qu’il se retrouve face à une impasse. Il finit par chasser de son pied la bougie, la fatigue le rend vraiment grognon et irritable.
C’est au tour du raiton d’y passer. Cette fois-ci Hachiro tend devant lui ses deux mains, toujours en concentrant dans un premier temps le chakra au niveau de son coeur avant de le faire circuler vers les endroits où il souhaite l’user. Dans ce cas-ci, le bout de ses doigts. Tant que les jumeaux de chaque patte sont proches des arcs électriques apparaissent. Cependant dès qu’il dépasse cinq centimètres ceux-ci se perdent dans l’air, disparaissant tout simplement, ne faisant que charger le court alentour. À force d'essai, il arrive bien à agrandir la distance sur laquelle il peut maintenir un effet visuel mais ce n'est réellement pas suffisant à son goût.
Au bout d’un certain moment, il charge ses mains de plus en plus de chakra, bien trop pour lui. Il ne fait que gaspiller mais ça lui donne tout de même l’impression de pouvoir mieux y arriver. Ses sourcils froncés recouvrent pratiquement son regard qui fixe l’air crépitant sous les arcs lumineux entre ses mains écartées à présent de plus ou moins dix centimètres. Il peste à nouveau en les voyant disparaître.

Les heures s’écoulent, les éléments défilent et le visage de l’enfant vire de plus en plus à la colère. À tel point qu’il ne passe pas plus d’une dizaine de minutes sur chaque au bout de ce calvaire qu’il s’impose.
Des mains se posent sur ses épaules, le visage inquiet de sa mère se présente face à son regard.

Aiko : Mais qu’est-ce qui te prend ?! le blondinet lève les yeux, sans trop comprendre ce qu’il se passe, lâchant le saladier de terre qu’il tient entre les mains Mais Hachiro tu es fou ?!

La mère relève directement la couette que son fils a pris sur son lit autour de lui. Le serrant en même temps dans ses bras. C’est à ce moment qu’il prend conscience du froid qui engourdit son corps. Il ne l’a pas remarqué à force d’user de son chakra et à être juste obstiné par une seule chose. La chaleur s’échappant de sa maman lui fait le plus grand bien.

Aiko : Mais tu es fou ! Je te comprend plus Hachiro … Ça fait combien de temps que tu es dehors ? elle prend son visage entre ses mains

Hachiro : Je ne sais pas maman … Je m’entrainais, je ... il éternue

Aiko : Je ne sais vraiment pas ce qu’il te passe par la tête pour le moment ... le petiot est directement soulevé du sol, se retrouvant dans les bras de sa mère comme quelques années avant, ça fait bien longtemps qu’il ne s’est pas retrouvé dans cette position Tes lèvres sont toutes bleues !

Maintenant qu’arraché de son entraînement Hachiro semble être tout simplement dans un état second. Il semble avoir user de bien trop de chakra. Aiko monte maladroitement les escaliers menant à l’étage, le poid de son fils n’est plus du tout le même par rapport à l’époque où elle le portait de cette façon.
Elle se penche comme elle le peut vers le robinet de la baignoire avant de l’ouvrir à plein régime, bouchant immédiatement le trou au fond de celle-ci. Ce n’est vraiment pas facile pour elle, il faut dire que le sac à patate qu’elle porte sur ses épaules ne l’aide en rien.

Aiko : Daki ! il ne faut pas plus d’une dizaine de seconde pour que l’intéressé entre à son tour dans la salle de bain Je peux savoir comment ça ce fait que Hachiro s’entraîne depuis je ne sais pas combien de temps dans le jardin ?!

Daki : Comment ça ? … Mais ...

Aiko : Chauffe l’eau au lieu de te demander pourquoi !

Elle foudroie son mari du regard, l’homme plonge immédiatement ses mains dans l’eau, y insufflant du chakra chargé de katon.

Hachiro : Je peux me débrouiller tout seul … Ça va je suis pas .., il éternue de nouveau

Aiko : On aura une sacré discussion bonhomme demain ! Ce soir tu vas juste te reposer et il est hors de question que tu ailles chez ton oncle demain ! ce n’est pas souvent que la voix de sa mère est aussi stricte, tellement que ça ferme directement le clapet de Hachiro

Daki : Je peux savoir ce qu’il s’est passé ? pour lui c’est plutôt gêné

Aiko : On en reparle plus tard Daki !

Elle commence à lever le pull de son fils jusqu’au moment où il rabat le pan de tissu. L’idée que sa mère voit son corps meurtri lui a donné un choc d’énergie.

Hachiro : Maman ! Je peux le faire tout seul ! elle hésite quelques instants

Aiko : Où est le souci ? Je t’ai changé les couches ! le blondinet se dégage de sa mère

Hachiro : J’ai plus d'un an maman ! J’ai grandi !

Aiko : Tu restes mon tout petit ! Daki pose sa main mouillée sur l’épaule de sa femme

Daki : Je pense que Hachiro a raison, on devrait lui laisser un peu d’intimité. Il peut prendre son bain tout seul ma chérie. elle foudroie son mari du regard tout en se relevant, avant de quitter la pièce elle reporte son attention vers son fils

Hachiro : Tu laisses la porte ouverte d’accord ?! Et si tu as un soucis tu nous appelle.

Le petiot hoche la tête en signe d’approbation alors que ses parents quittent la pièce. Se retrouvant une minute plus tard dans l’eau chaude de la baignoire. Mine de rien ça lui fait le plus grand bien, réchauffant rapidement son corps. Contrairement à ce qu’il pensait ce bain n’a pas été relaxant, bien au contraire … C’est la première fois qu’il entend ses parents s’engueuler, sa cervelle un peu trop molle pour comprendre la totalité de ce qui est dit … Mais suffisamment éveillée pour savoir que le sujet principal c’est tout simplement lui.
Il ne lui a pas fallu plus de quelques minutes pour plonger dans les bras de Morphée et pas beaucoup plus pour que Daki repointe le bout de son nez dans la pièce. Plaçant directement le dos de sa main sur le front de son fils. Soulagé de voir qu’il a rapidement repris de la chaleur et surtout des couleurs.

Daki : Hoooo Hachiro … Je suis désolé que tu sois aussi obligé de ... il se stoppe, regardant au traver de l’eau le corps de son fils, découvrant au passage les bleus de différentes coloris le recouvrant Et merde ! Tu … Ô mon Créateur … il passe ses doigts sur le front de son fils, les larmes aux yeux Je suis désolé Hachiro … J’espère que tu seras suffisamment fort pour le supporter … Je ... des larmes coulent le long de ses yeux Je suis vraiment désolé mon fils … Je suis trop lâche pour ...

Daki serre tellement les dents que sa mâchoire change tout simplement de forme, bien plus carrée qu’elle ne l’est d’habitude. Il s’en veut tout simplement.

Aiko : Il va bien ? la voix d’Aiko atteint la pièce bien qu’un peu éteinte par la porte fermée

Daki : Ne t’en fais pas ma chérie, je m’occupe de notre petit monstre et on discute ensuite.

Daki attend d’entendre les pas de sa femme quitter la piece avant de sortir totalement son fils de son bain. L'essuyant ensuite rapidement avant de lui enfiler son pyjama. Il se sent vraiment mal, le fait de cacher ce qu’il se passe à Aiko et de fermer les yeux sur ce qu’il a vu l’écoeur. Mais la peur d’affronter sa famille est bien plus puissante.
C’est encore les larmes aux yeux qu’il dépose son fils dans le lit, le bordant avec bien plus d’attention que d’habitude. Comme si ce geste lui permet d’avancer vers un pardon personnel envers sa lâcheté. Daiki dépose un baisé sur le front de Hachiro, déposant quelques larmes sur la peau de celui-ci au passage.

Daki : Je t’en supplie … Sois fort … Ne le laisse pas t'écraser comme il l’a fait avec moi.

Jamais il n’aurait pensé pouvoir courir aussi vite, surtout pied nu dans la forêt. L’adrénaline est telle qu’il ne ressent pas la douleur des nombreuses coupures sur ceux-ci et le bas de ses jambes, vu qu’il est encore en pyjama elles ne sont pas totalement couvertes. Va savoir d’ailleurs ce qu’il fait dans cet endroit une telle tenue sur le dos, bien trop légère pour l'hiver. Il jette un rapide coup d’oeil par-dessus son épaule, il ne lui faut pas plus d’un court instant pour repérer les deux points blancs dans l’obscurité. Ceux-ci appartiennent à la menace qui le course. Un frisson parcourt la totalité de son corps, hérissant les quelques poils sur ses membres. Il accélère un peu plus en sentant l’aura de la menace sur son dos, encore une fois il n’aurait pas pensé pouvoir accélérer.

GROUAAAH !

Le cris ne rassure pas le petiot qui évite de façon in extremis une branche d’arbre, un peu trop proche vu qu’une égratignure apparaît sur sa joue. Bien qu’un peu plus rapide, il sent tout de même la menace plus proche. Il faut dire qu’elle est plus agile que lui, se mouvant avec bien plus d'aisance sur ce sol inégale. En parlant de ça, le blondinet vient de poser son pied droit sur une racine, la lune n’éclaire pas suffisamment pour qu’il puisse bien percevoir tout ce qui se trouve autour de lui. Ni une ni deux il perd l’équilibre, protégeant son visage de ses bras vu qu’il tombe en avant dans une pente. Il dévale celle-ci non sans lâcher quelques cris de douleur au passage, surtout quand son épaule gauche s’est dit que se rapprocher d’une pierre était une bonne idée. Rien de brisé mais tout de même vachement douloureux.
Encore sonné, il lève la tête et la tourne vers le haut de la descente. Au sommet de celle-ci, là où il se trouvait quelques instants plus tard, deux points blancs semblant lumineux dans cette noirceur. Les yeux le fixent, disparaissant de temps en temps sous un clignement de paupières.

Hachiro : *Et merde ! C’est quoi ça ?*

Malgré la douleur le petiot se relève, non sans une certaine lenteur et rigidité. Pas le choix, l’ombre vient de bondir sur l’une des branches histoire d’éviter la côte. Évoluant dans les airs d’arbre en arbre alors que Hachiro reprend petit à petit de la vitesse. Tout son corps lui fait mal et lui crierait de se stopper sans cette dose d’adrénaline qui s’écoule en permanence.
Au fur et à mesure de ses pas, il a l’impression de reprendre la totalité des capacités de ses muscles. La douleur se faisant de moins en moins présente. Il n’a cependant pas le choix de se stopper net en arrivant au bord d’une rivière au courant bien trop puissant pour qu’il n’hésite pas. En temps normal il aurait directement sauté dans l’eau mais là … Il a l’impression que s’immerger serait un paris risqué avec la mort. Le bruit monstre de la menace lui courant après attire son attention, faisant volte face aussi rapidement qu’il le peut. Juste à temps pour voir l’ombre fendre l’air vers lui et entrer en contact avec son torse. Tous deux décollent directement du sol et percent la surface mouvementée de la rivière. Le petiot sent directement le froid l’entourer, la température est tout sauf agréable. Son instinct de survie aurait bien pris le dessus avant qu’il ne franchisse la surface de l’eau, malheureusement le choc lui a tout simplement coupé le souffle.

Le petiot se débat comme il le peut, frappant aussi fort qu’il le peut la créature. La friction de l’eau ralentit ses mouvements et les rends bien plus difficile mais ça ne l’empêche tout de même pas de tout tenter. Enfin, ce n’est pas totalement vrai. La panique lui a fait oublier ses nouvelles capacités. Il aurait pu faire appel au chakra, mais sa cervelle n’a pas pensé à faire appel à ses capacités fraîchement acquises. Il arrive cependant à éloigner la créature d’un coup de pied au niveau de son torse, cherchant tant bien que mal à rejoindre la surface. C’est à deux doigts de retrouver l’air froid de l'hiver que son corps est à nouveau attiré par le bas. Sa cheville vient d’être attrapée et tout son être expulsé vers les fonds. Il ne le remarque pas mais sa vitesse de déplacement est bien trop haute pour un corps immergé dans l’eau. Tout comme il ne tilte pas sur le fait qu’il se retrouve en dehors de l’eau, perçant l’eau son dos le premier. Celui-ci frappe le sol, encore une douleur qui cette fois ne se fait pas du tout ressentir, son cerveau vient tout simplement d’ignorer cette sensation, préférant concentrer toute ses capacités sur le fait de prendre plusieurs profondes inspirations.
Son instinct frappe encore, le forçant à rouler sur le côté. Juste au-dessus de lui, à une cinquantaine de centimètre l’eau est de nouveau percée. Laissant apparaître un bras on ne peut plus noir, les ongles de l’être racclent la terre où se trouvait Hachiro. Ni une ni deux, le blondinet se met à ramper. L’étrangeté de tout ce qu’il se passe ne frappe pas l’enfant. Il ne se demande pas comment cette masse d’eau peut tenir au-dessus de lui, à un demi-mètre l’empêchant de pouvoir se lever. Il ne fait pas plus de trois mètres qu’une nouvelle fois il se retrouve bloqué. La main de la menace vient de frapper à plat son dos, lui coupant à nouveau le souffle. L’autre presse sa tête au sol si fortement qu’un gémissement de douleur sort du blondinet. L’enfant est tracté vers le haut, se retrouvant à nouveau submergé mais cette fois-ci que durant un court instant. Il refrappe la créature qui relâche un instant son emprise, il en profite pour se retourner et à nouveau donner un coup de pied reperçant l’eau et heurtant le sol.
Il n'a pas le temps de reprendre ses idées qu’à nouveau il se fait choper, au niveau des épaules cette fois. Plus pour l’empêcher de fuir à nouveau que lui faire vraiment du mal. C’est tout le haut du corps de la créature qui a franchi l’eau qui défie toutes les lois de la gravité. À quelques centimètres de sa face s’en trouve une autre … C’est en tout cas ce qu’il pense car c’est vraiment difficile à dire, elle est si noire qu’il est impossible de voir le moindre trait. Ce dont est fait le monstre semble tout simplement absorber la moindre once de lumière. Hormis ses yeux totalements blancs tout chez lui semble être un trou noir.

ฉันคือคุณ !

Hachiro est tétanisé par la peur, ces yeux bien qu’au total opposés de la noirceur lui font vraiment froid dans le dos … Ils sont vides de toute humanité, de tout sentiment … Son instinct de survie s’éveille à nouveau, il se débat, cherchant à se défaire de l’emprise. Mais la poigne de l’ombre est bien trop forte pour lui, l’obligeant à rester sur place. Il tente bien de la frapper de ses mains et pieds mais elle ne bronche pas.

มอบร่างกายของคุณให้ฉัน !

L’ombre sort quasi totalement de l’eau, seul le haut de son dos y est encore, pas suffisamment de place pour être totalement à l’air.

ฉันต้องการที่จะมีชีวิตอยู่ !

Les mains du monstre se déplacent, une plaquant le corps de l’enfant au sol par une pression au niveau du sternum et l’autre autour de son cou, ne cherchent cependant pas à l’étranger. Ses genoux sont plantés dans les cuisses de l’enfant, l’empêchant le moindre mouvement de ce côté. La scène est tellement folle et sans espoir que pas un seul de ses muscles acceptes le moindre mouvement. C’est la première fois qu’il ressent une émotion si puissante.

ฉันจะเข้ามาแทนที่คุณ !

Son corps est de nouveau tracté vers l’eau, enfin expulsé est un terme plus correct vu que l'ombre vient tout simplement de l’envoyer valser vers le haut. Cette fois-ci encore il va bien trop vite pour une personne immergée, comme si la friction de l’eau n’existait pas. La créature fend les flots, entrant en contact avec le torse de l’enfant augmentant encore une fois la vitesse de celui-ci. Ils percent à nouveau la surface et du bon côté cette fois. Ce n’est cependant plus une forêt autour d’eux et ni même une rivière d’où ils ont apparues. Une simple étendue d’eau à perte de vue ayant pour seule changement une petite île. Ce qui reste à l’identique c’est la lune, haute dans le ciel, pleine, éclairant les lieux d’une lueur argentée. Tous deux atterrissent sur le sable, pitoyablement pour Hachiro et sur les pieds pour la créature. Qui d’ailleurs semble plus calme … Comme si le fait que le blondinet ne puisse pas fuir lui permet de ne pas être sous perpétuel mouvement.

ให้สิ่งที่ฉันต้องการ !

Elle bondit vers l’enfant, le plaquant à nouveau au sol, lui coupant encore une fois le souffle sous le choc. Il tente tout de même de rendre le coup mais sa main est stoppée net dans celle de la menace. Elle serre tellement fort sa poigne qu’il est impossible au petiot de la retirer. Les deux visages sont tout proches, à tel point qu’il peut sentir le nez du monstre contre le sien sans pouvoir le percevoir. La noirceur est tellement puissante qu’elle ne permet aucun visuel des détails.

ให้หัวใจของคุณ ! นี่คือสิ่งที่ฉันคิดถึง !

Le monstre plante une nouvelle fois son regard dans celui de l’enfant, le maîtrisant totalement, lui imposant une telle peur que son corps refuse tout simplement de bouger. L’ombre serre le cou de Hachiro et abat sa main libre au niveau du torse du petiot, juste où son coeur se trouve. Contrairement à ce que le blondinet pense, ce n’est pas un choc qu’il ressent mais un froid glacial qui s’étend de sa pompe sanguine jusqu’aux extrémités. La sensation est encore pire que le moment où il est entré dans l’eau glaciale.

เขาเป็นของฉัน !

*Soit fort !*

Cette petite voix a l’effet d’un électrochoc sur la cervelle de l’enfant. Il plaque immédiatement ses deux mains sur le poignet qui ressort de son torse. Elles sont chargées de chakra, autant qu’il le peut pour se donner le plus de chance de s’échapper de cette étrange situation.

*Si tu le laisses faire, il prendra ta place !*

Un aura de chakra rouge entoure les paumes du blondinet, rien qu’à l’odeur il est conscient de calciner la chair du monstre. Sans parler de ces cris de douleur qu’il pousse. Durant un instant il pense prendre le dessus, mais perd de sa confiance en sentant des doigts s’approcher de son coeur. Il a de plus en plus froid, ses lèvres virent au bleu.

*Si tu ne fais rien tout le monde sera en danger ! Si tu ne veux pas tuer tes proches donne tout ce que tu as !*

Il se laisse porter par ces conseils, sans avoir vraiment conscience qu’ils viennent de lui être donnés. Ce n’est cependant pas suffisant, il ne fait que retarder le moment où les doigts du monstre se refermeront sur son coeur.

*Mais réveilles-toi Hachiro ! Tu vas … Merde !*

Le petiot ouvre grand sa gueule, crachant par celle-ci une bourrasque de vent qui malheureusement n’est pas suffisamment puissante pour que le monstre soit défait de son emprise. Au contraire, il serre un peu plus au niveau de la gorge de l’enfant sans l’étouffer.

ฉันบอกคุณ ! ฉันเข้ามาแทนที่คุณ !

*Réveille-toi Hachiro !*

Un lumière blanche sort de l’endroit où se trouve la main du monstre, alors que les siennes perdent de plus en plus de leurs forces. Le corps de Hachiro reprend de la chaleur au fur et à mesure que la source lumineuse devient de plus en plus forte, quelque chose semble le protéger. Il n’est cependant pas du tout en état de penser à ce que ça peut être, pas totalement conscient de ce qu’il se passe d’ailleurs.

ARGHHHHH !!!

La main du monstre quitte au fur et à mesure l’intérieur du corps de l’enfant, elle perd tout simplement du terrain sur son but. La lumière devient tellement forte que le monstre cri à nouveau, se cachant les yeux de son avant bras libre. C’est à présent de la totalité du corps de l’enfant que se dégage cette source, éclairant la totalité de l’île et forçant l’ombre à reculer.

นั่นคืออะไร ?!

L’éclat est tellement fort que Hachiro ne voit plus rien du tout. Sa respiration se fait plus forte et saccadée. Son corps se couvre de sueur, il ressent le côté poisseux de son corps.

Hachiro : AAAAAAAAAAAAAH !

Hachiro est assis sur son lit, les yeux écarquillés, les mains posées sur sa poitrine. Il ne comprend pas ce qu’il se passe. Sa respiration est courte mais rapide, ses draps sont trempés de sueur … Le rêve a été tellement puissant qu’il a encore cette désagréable sensation de froid autour de son coeur qui bat à mille à l’heure.

Aiko : Hachiro ça va ?!

Ses parents viennent de débarquer dans la chambre, prenant directement leurs fils dans leurs bras. Comprenant que celui-ci vient tout simplement de subir un lourd cauchemar … Ça fait longtemps qu’il n’a pas été dans cet état, ils pensaient tous les deux être débarrassés de cette période de réveil désagréable depuis un bon moment.
Le petiot reste inerte dans les bras de ses parents.

Daki : Ce n’est qu’un mauvais rêve Hachiro, rien de plus.

L’homme dépose un baisé sur le front de son fils avant de le serrer un peu plus fort dans ses bras. Ça dure une bonne minute avant que l’enfant ne rassure ses parents. Il est encore sous le choc de ce que sa cervelle vient de lui faire vivre. Ce n’est que cinq plus tard qu’il se retrouve à nouveau seul dans sa chambre, encore sous le choc. Cette sensation de froid autour de son coeur est cependant toujours présente … Il repose sa tête sur l’oreiller … Conscient que ce qu’il vient de ce passer n’est rien de plus que le fruit de son imagination … Et pourtant, une petite partie de lui ne croit pas au fait d’un simple rêve. Il retourne tout de même rapidement dans les bras de Morphée, trop épuisé mentalement pour rester éveillé.

Hachiro se frotte les yeux tout en se redressant, étrangement son corps est en pleine forme. Rien à voir avec les soins de Nedora, ici c’est bien plus profond. Comme s’il avait fait une sieste de plus d’une semaine. C’est chaque cellule de son corps qui est reposée. Aucun doute sur le fait que c’est une très bonne journée qui commence.
Contrairement à Niloru qui lui dort encore comme une pierre. Un vague souvenir d’un cauchemar plane sur la cervelle de Hachiro, il n’arrive cependant pas à mettre le doigt sur ce que ça pourrait être. Juste cette impression en tentant de comprendre que son coeur se brise. Il y porte d’ailleurs sa main gauche à cet organe, geste qui n’a aucun sens mais qui lui donne l’impression de le réchauffer un peu.
Il reste pensif comme ça quelques minutes, assis dans son futon à la droite de son cousin. Les mots de Fuyuki lui reviennent en tête, il se sent mal vis à vis de cette nouvelle vie qu’il possède. C’est vrai que le temps qu’il consacre à ses anciens amis est de plus en plus mince … Pour ne pas dire pratiquement inexistant. Et c’est la même chose pour ses parents. Le fait d’être entré à l’académie lui donne l’impression de devoir grandir plus vite qu’il ne le devrait mais surtout qu’il le voudrait … Certes, c’est lui qui s’impose un tel rythme d’entraînement en dehors de la semaine mais tout de même … Cette période où il gambadait toute la journée sur les toits ou encore ces week-ends entiers à jouer avec Kami et Fuyuki.
Il soupire tout en dégageant sa couette, ce n’est qu’à ce moment-là qu’il se rend compte qu’il n’a plus aucun souvenir de toute une partie de ce qu’il s’est passé dans cet aire d’entraînement spéciale.
Quelques minutes plus tard l’enfant descend à la cuisine où se trouve sa tante.

Nedora : Bonjour Hachiro, installe-toi je vais te préparer quelque chose à manger.

Hachiro : Bonjour ! Merci ma tante !

Nedora : Tu as l’air d’avoir bien dormi, tu te lèves d’ailleurs tôt par rapport à ce que j’avais prévu. Je doute que Niloru en fasse autant.

Hachiro : D’ailleurs vous savez ce qu’il s’est passé hier ? Je me souviens que Kukkyou m’a donné un coup ... il se frotte la mâchoire, surpris que celle-ci soit en un seul morceau ... et l’instant d’après je me réveille ici.

Nedora : C’est normal Hachiro, tu es tout simplement tombé dans les pommes. C’est mon mari qui t’a ramené ici, il a jugé que c’était la meilleure option pour ne pas inquiéter tes parents. Un shinobi médical s'est occupé de toi de ce que l’on m’a dit avant que vous ne reveniez à la maison. Moi je me suis occupée de Niloru, avec un peu de repos il devrait être de nouveau sur pied. Mais ne compte pas sur lui ce week-end à mon avis.

En parlant de la sorte de son fils, sa voix se brise. Comme elle l’a dit, elle s’est occupée de ses soins … Elle regrette d’avoir une telle connaissance et don pour la médecine shinobi. C’est ça qui a rendu petit à petit Kukkyou de plus en plus violent. Il lui arrive, comme hier, de ne pas retenir ses coups, conscient qu’elle peut effacer pratiquement toutes les traces, il n’a pas à s’en faire du regard des autres.

Le petiot mange en compagnie de sa tante, discustant avec elle de tout et de rien. S’inquiétant même de ne pas voir Nogota, le petit dernier de cette fratrie, apparemment lui aussi est dans les bras de Morphée.
C’est le ventre bien rempli qu’il quitte la demeure de Kukkyou, il a d’ailleurs croisé en partant son oncle mais mise à part un bonjour il ne lui a échangé aucun mot. Bien que repus, c’est tout de même une pomme à la bouche qu’il s’engouffre dans les rues de Shuto. Pas aussi bonne que celles qui poussent dans son jardin mais pas du tout mauvaise non plus.

Hachiro : *Je rentre tout de suite ou non ?*

Sans même y réfléchir, le blondinet bondit sur le muret le plus proche, marchant sans aucune difficulté sur celui-ci sous le regard intrigué des passants. Il croque à nouveau dans le fruit, il avance encore perdu dans ses pensées. Ne sachant pas trop quoi faire de sa journée. Tiraillé entre l’envie de rentrer pour voir du monde et de passer l'entièreté de sa journée à continuer ses entraînements.
Le petiot se ramasse par terre, évitant de peu de cogner son front au sol. Il faut dire qu’il a loupé le fait qu’il arrive à la fin du muret, son pied tombant tout simplement dans le vide.

Ça va ?! Il faut faire attention petit ! un vieil homme se penche au-dessus de lui

Hachiro : Je vais bien monsieur … Merci. il lui décoche un large sourire Promis, je ferais attention à l’avenir. il se relève époussetant ses vêtement, son regard se tourne vers les sacs que tient l’homme Vous voulez de l’aide monsieur pour vos sacs ?

C’est bien aimable de me le proposer, mais non ce n’est pas la peine petit. Comment je ferais la prochaine fois si tu n’es pas là ?

Hachiro : Je comprends ce que vous voulez dire, mais on nous apprend à l’académie de savoir accepter de l’aide. Je ne vois pas pourquoi si vous acceptez ma proposition, vous ne pourrez pas le faire la prochaine fois. Au contraire vous aurez plus de force. le vieil homme sourit tout en tendant un de ses sacs

C’est une bien belle chose qu’on vous apprend à l’académie. Je n’habite pas très loin. Ça ne sera pas long.

Hachiro : Ne vous en faites pas, j’ai toute ma journée.

Comment  ça tu n’as rien à faire ? tous deux avancent Comment ça se fait qu’un jeune homme comme toi n’a rien à faire un samedi ? Tes journées de semaine doivent être très chargées. Tu dois avoir de quoi faire de ton temps libre.

Hachiro : C’est vrai, vous avez raison. Mais je ne sais pas quoi faire pour tout dire.

Voilà qui est différent du fait d’avoir toute sa journée. Dis-moi, qu’est-ce qui te tracasse autant ? Hachiro écarquille les yeux, surpris d’être un tel livre ouvert

Hachiro : Comment vous le savez ?! cette fois-ci c’est un petit rire qui s’échappe des lèvres parcheminées

Je ne suis plus tout jeune comme tu peux le voir. J’ai également eu des enfants. Je sais reconnaître une mine agitée. le blondinet ne sait pas trop pourquoi mais il se sent à l’aise avec cette personne

Hachiro : C’est juste que pour le moment je m’entraîne beaucoup et même après l’académie … J’ai plus beaucoup de temps pour voir mes proches.

Et tu hésites donc à prendre une journée de repos c’est ça ? le petiot hoche la tête affirmativement Je vois. J’ai une question à te poser. Pourquoi tu t’entraînes autant ?

Hachiro : Apparemment j’ai des capacités … Du coup il faut que j’arrive à les développer le plus vite possible.

C’est honorable. Mais ça c’est la raison que l’on t’a donné je suppose. Ça ne me dis pas pourquoi c’est important pour toi.

Hachiro : Je veux pouvoir protéger le village. Et la seule façon d’y arriver c’est de devenir plus fort.

Et dis-moi, c’est quoi le plus important. Être fort ou alors des liens ?

Hachiro : C’est pas un lien qui me permettra de tuer un monstre.

Les deux se stoppent au niveau d’une porte d’entrée. Le vieil homme pose son sac sur la marche et tourne la clef dans la serrure.

Certes, un lien ne peut pas te permettre de tuer un monstre mais il peut t’en donner l’envie. Tu ne peux pas protéger Shuto si tu ne ressens rien pour elle. Tu es jeune, tu as tout le temps de devenir fort, ne brise pas ce que tu as construit pour le devenir plus rapidement. Certaines choses ne peuvent être réparées. les joues de Hachiro rougisse

Hachiro : Je devrais donc passer du temps avec mes proches ?

Ce n’est pas ce que je dis non plus petit. Tout ce que ... il tend son bras pour reprendre son sac ... veux dire, c’est que l’un n’empêche pas l’autre. Merci pour ton aide Hachiro, je te souhaite une agréable journée.

Le petiot n’a pas le temps de répondre, surpris que l’homme sache qui il est. C’est en tout cas sur de lui qu’il court vers sa maison. Franchissant l’entrée comme un ouragan.

Hachiro : Coucou maman et papa ! Je suis rentré ! tout aussi vite il débarque dans la cuisine où il retrouve ses parents

Daki : Tu m’as l’air de bonne humeur dis donc !

Aiko : Tu as déjà mangé Hachiro ?

Hachiro : Oui mais je peux m’installer avec vous ! On fait quoi aujourd’hui ? Vous voulez pas qu’on se fasse une balade ou autre chose ?

Aiko : C’est à dire que ... Daki pose une main sur l’épaule de sa mère

Daki : Je pense bien que l’on peut te trouver un peu de temps. Que dirais-tu de faire également un tour chez Aisukuriimu ? Tu en penses quoi ma chérie ? le visage de Hachiro s’illumine

Aiko : Je suppose que je peux sans soucis trouver un peu de temps pour notre enfant à l’agenda d’Élu. Va donc te laver petit renard parce qu'on ne va pas sortir avec un putoi !

Hahciro rigole, ça fait un moment qu’il ne s’est pas senti aussi enfant, autant à sa place. Il a bien fait de porter ce sac … Un enchaînement de bons karma.

Comme tous les soirs depuis son retour de mission, le petiot a le corps recouvert de sueur. Celle-ci n’est pas provoquée par la chaleur de sa couette et de son pyjama, l'hiver frappe encore durement après tout. Ce qui force ce dégoulinement provoque aussi un sommeil mouvementé. Ils froncent les sourcils tout en gémissant, le fameux cauchemar dont il avait réussi à se débarrasser en grandissant est revenu au galop depuis qu’il a vu les ruines d’où il a été trouvé. Plus puissant qu’avant mais surtout plus précis. À présent des choses qui étaient floues et pouvaient changer restaient à présent immuables. Il a une idée de ce à quoi pouvait ressembler le village où il a été trouvé tout comme pour ce qu’il considère comme sa maison. Mais ce qui le frappe le plus c’est qu’à présent il n’est pas seul avec ses parents sans visage, hormis une chevelure blonde ressemblant à la sienne pour son père et une plus longue pour sa mère accompagnées de traits sur le visage. Depuis que ce mauvais rêve est revenu, il y a aussi un autre garçon. Lui par est totalement reconnaissable. Il y a de forte chance que tout ceci viennent en grande partie du portrait trouvé. Enfin, ça vient également du fait d’avoir vu les ruines.

Le blondinet bouge un peu plus sur son futon, apparemment il passe par une phase un peu soutenue du cauchemar. Ce ne sont plus des gémissements qui sortent de sa bouche mais des paroles incompréhensibles à voix basse. Ses bras s'abattent également parfois sur les côtés comme s’il cherchait à frapper quelque chose d’invisible, ses pieds suivant de temps en temps les gestes.

Son corps se calme durant un quart de seconde avant que son torse ne se redresse d’un bond, le visage de Hachiro laisse transparaître une peur sans nom. Ses pupilles sont ouvertes à tel point que pour une fois ses deux yeux sont de la même couleur, noire, juste une lisière en bordure de l’iris est encore voyante. Sa respiration est saccadée, son coeur s’emballe et la sueur s’écoule à plus grosse goutte. Sa bouche s’ouvre en grand, laissant échapper un long cri de peur qui réveille ni une ni deux ses parents. Vu que leur fils a passé de nombreuses nuits plus petit à en faire, ils sont à présent rôdés sur la question. Sachant très bien qu’il ne risque rien et qu’il n’en garde aucun souvenir, ils ne s’en font pas sur ce que ceci aurait pu provoquer si sa mémoire l'enregistrait. Ça ne les empêchent cependant pas de se sentir mal pour lui en le voyant dans cet état. Son visage est très expressif, ses yeux quasiment noirs donnent un écho différent à son minois. Sans parler que le tout se passe dans le noir. Hors de question d’allumer la lumière, ça risquerait de le réveiller et ce serait risquer une nouvelle crise.
Le hurlement de l’enfant continue accompagné de mouvements de la totalité de son corps quand ses parents arrivent dans la chambre. Ils s’avancent vers le lit de Hachiro sans toucher l’enfant, ça ne sert à rien, c’est ce qu’ils ont compris au fur et à mesure des crises. Le toucher ne fait qu’accentuer cet état. Sans parler qu’à présent les coups qu’il donne sont bien plus douloureux qu’avant. Hors de question de s’en prendre un. Surtout qu’à présent il n’use pas que de ses poings et pieds.

Aiko : Ne t’en fais pas Hachiro ça va aller, c’est qu’un mauvais passage. sa voix est bien plus douce que d’habitude

Hachiro : Non ! Le touche pas !

La respiration de l’enfant se fait de plus en plus rapide, il fixe toujours le mur devant lui. Son regard est vide, c’est bien la seule partie du visage qui ne laisse aucun sentiment transparaître.

Daki : Penses à quand on a cuisiné ensemble hier soir Hachiro. Tu te souviens du riz que tu as fait tombé ? à lui aussi sa voix est bien plus calme, mielleuse

Il hurle à nouveau, couvrant les nouvelles paroles de ses parents qui tentent de calmer le petiot. Des larmes lui coulent le long des joues, pleurs provoqués par ce qui semble bien être une peur sans fond. De sa main gauche sortent des flammes, rien de grandiose mais suffisamment pour débuter un incendie si jamais celles-ci croisent ses draps. Ni une ni deux Daki attrape le poignet de l’enfant, ce qui provoque un peu plus d’agitation chez lui. Il bloque également sa main vers le plafond.

Daki : Ne t’en fait pas, ce n’est que moi, c’est pa’.

Il frappe son père de son autre main, le coup est mou mais atteint tout de même le front de son paternel. Aucune douleur pour cette frappe. Les flammes s'éteignent mais l’homme tient sa poigne de peur que l’enfant ne recommence.

Aiko : C’est de plus en plus dangereux depuis qu’il sait maîtriser le chakra … C’était plus simple quand il était tout petit.

Daki : Ça passera ma chérie, ne t’en fait pas.

L’enfant hurle de nouveau, cette fois-ci c’est un flash lumineux de sa main droite qui éclaire toute la pièce, à tel point que ça éblouit les parents. Hachiro lui aussi ferme les yeux sous le choc lumineux. Il ne s’en rend cependant pas compte. Cette fois-ci c’est sa mère qui bloque sa main vers le haut, provoquant encore plus d’agitation chez l’enfant. Ils savent que ce n’est vraiment pas la bonne chose à faire contre une terreur nocturne, mais c’est toujours mieux que de risquer quelque chose de plus grave. Au pire des cas, il se réveillera et risquera d’en refaire une.
Hachiro hurle de nouveau, plus fort que jamais, des veines lui apparaissent sur les tempes alors que sa peau vire au rouge. Les deux parents tiltent immédiatement, ce n’est pas qu’un hurlement qui émane de celle-ci. Du chakra se concentre dans sa gueule, ce qui n’augure rien de bon.

Aiko : Hachiro !

L’enfant se réveille immédiatement, ses pupilles reprennent leur taille normale. Il faut plus de temps pour sa respiration et les battements de son coeur. Par contre les larmes se font bien plus présentes, il renifle à plusieurs reprises bruyamment. Le chakra qu’il concentrait inconsciemment s’évapore dans l’air.

Aiko : Je suis désolée Hachiro, je n’ai pas eu le choix. ils relâchent l’emprise sur ses poignets

Hachiro : Ils … ils … ils l’ont tué ..! tous deux le prennent directement dans leurs bras

Daki : Ils ont tué qui Hachiro ? il reste quelques instants interdit

Hachiro : Mon frère ... les parents s'échangent un regard surpris, c’est la première fois que le blondinet garde un souvenir de l’une de ses crises, c’est Aiko qui reprend ses esprits en premier

Aiko : Ne t’en fais pas Hachiro, c’est qu’un mauvais rêve ... elle reprend son ton mielleux

Hachiro : Comment ?

Hachiro regarde tout autour de lui, dans un premier temps apeuré, reniflant encore. Il reprend petit à petit ses marques dans le monde réel. Sa respiration et son coeur se calment également. Il se rend compte de son état, tirant le haut de son pyjama qui plaque son corps. Il est vraiment trempé.

Hachiro : Pourquoi vous êtes là ?

Daki : On t’a entendu faire un mauvais rêve, tout simplement. Du coup on est venu voir si tout allait bien.

Daki serre un peu plus son fils malgré la sueur qui recouvre le corps du petiot. Le blondinet rougit un peu plus en sentant son pantalon un peu trop humide sur son entre-jambe. Il fixe sa couverture.

Aiko : Il se passe quoi ? les joues de l’enfant rougissent encore plus

Hachiro : J’ai fait pipi ...

Daki : Hoo ... ça fait longtemps que ça n’était pas arrivé Ne t’en fait pas, va prendre une douche pour te nettoyer et change toi. On va s’occuper de ça.

Le petiot quitte son futon gêné avant de s’en aller vers la salle de bain. À son retour, c'est un nouvelle literie au complet qui est installée, le matelas souillé lui est plié dans un coin de la pièce. Ses parents sont toujours dans sa chambre, il fixe le lit puis les adultes à tour de rôle à plusieurs reprises.

Aiko : Dit Hachiro, est-ce que tu voudrais dormir avec nous ? le voyant hésitant le père enchaîne

Daki : Ça fait longtemps, ça nous ferez plaisir tu sais ? un sourire se placarde sur le visage du blondinet qui bondit sur son doudou, une peluche renard au pelage blanc

Hachiro : Je peux vraiment ? son écart entre ses incisives du haut le rend encore plus mignon

Aiko : Vient, on va aller dormir.

Le fait de passer le reste de la nuit avec ses parents bloque apparemment ses crises. Le fait qu’il ait encore les cheveux mouillés n’est pas le plus confortable mais les parents n’en font aucunement mention.