Demeure de la famille Egatai

Depuis leur arrivée dans leur nouvelle demeure, la famille Egatai s’affairait pour que tout soi rangé au plus vite : vêtements, vaisselle, ouvrages, matériel de joaillerie, tout était méticuleusement placer dans les espaces dédiés. La voix de Heisei résonnait dans toutes les pièces, sommant ses parents de se dépêcher, les festivités ne tarderait pas à commencer.

Heisei - Allez, on se dépêche, déjà que vous me forcez à venir dans cette ville nulle, si en plus je ne peux pas voir le seul truc cool je vous en voudrais. On m’a dit qu’il y avait une parade avec des shinobis ! Si vous ne vous dépêchez pas je pars sans vous avec Megumi

Katashi - C’est hors de question répondit son père d’une voix douce mais ferme. On ne connait pas encore cette ville. Et ce n’est pas parce que ta mère et moi sommes venu quelques fois pour vendre nos créations que nous allons laisser nos enfants seuls dehors.

Heisei - Mais j’ai déjà 13 ans, c’est normal d’être tout seul, on en a vu plein en arrivant à la maison !

Hikari - Tu nous ralentis à râler, aide nous plutôt, c’est bientôt terminé. Tiens, mets le manteau et les chaussures à Megumi par exemple.

Le garçon s’exécuta, en prenant bien soin de ne pas faire mal à sa petite sœur. Elle ne pouvait pas être responsable de la lenteur de ses parents, elle n’avait que 3 ans.

Isobu - Il est encore tôt, tu ne louperas rien.

Heisei - Tu en es sûre ?

Isobu - Absolument, j’ai de nombreuses fois assisté à ces festivités, et le plus intéressant ne commence que rarement avant le coucher du soleil. Rappelles-toi l’année dernière à Nagiso, était-ce différent ?

Heisei - Non, tu as raison, mais je m’étais dit que comme c’était une grande ville il y aurait peut-être plus de choses !

Isobu - Fais moi confiance. Et regarde, tes parents ont terminé et sont entrain de se préparer. Il faut prendre son temps.

Heisei - Merci Iso.

La présence du bijû contenait le jeune homme, une voix pleine de sagesse face à la fougue de la sagesse. En partageant le corps, ils partageaient également leurs pensées, leurs sentiments. Ainsi, ils pouvaient communiquer par la pensée, sans que personne ne se rende compte de rien. Leur lien ne se rompait jamais, sauf si l’un des deux décidait de le bloquer, un peu à la manière d’une porte communicante entre deux chambres, chacun préservait son intimité. Cela ne se produisait quasiment jamais.

Hikari - Attention Heisei, tu es encore entrain de rêvasser, c’est nous qui allons partir sans toi !

L’inconvénient de ces dialogues, c’est que parfois, ils donnaient un air bizarre à Heisei, comme perdu dans le vague.

Heisei - C’est parti ! A nous la parade et les feux d’artifice !

Il souleva sa sœur et la fit tournoyer dans les airs, ce qui eut pour effet qu’elle se torde de rire. Il s’arrêta rapidement, l’objectif n’était pas que le rire se transforme en vomit, il aurait encore perdu du temps pour se changer.

Heisei - Dis Iso, l’homme que tu as inventé tout à l’heure quand on parlait à Akira, il existe réellement est-ce pas ?

Après avoir quitté Akira, ils étaient allés manger au Lotus blanc. Comme prévu une foule attendait devant l’entrée en espérant avoir une place, et la mention du jeune Uchiwa leur permis de n’attendre que quelques courtes minutes avant d’être attablés. La discussion tournait autour des festivités, et les parents d’Heisei montraient beaucoup d’enthousiasme a ce que leur ainé se soit déjà fait un nouvel ami. Ils avaient déjà donné leur accord pour qu’ils le voient le samedi suivant. Heisei n’avait pas voulu aborder la question de l’académie, il la réservait pour le soir. Ensuite, ils avaient fait le tour du palais par suite des conseils d’Akira. Heisei n’avait jamais vu d’endroits aussi somptueux.

Heisei et Isobu étaient maintenant affalé sur le lit, la bijû invoquée sous sa forme de petite tortue, le verrou tourné de façon à ne pas être dérangé, rien de surprenant chez un pré-adolescent.

Isobu - Tu l’as donc ressenti ? Je pensais que tu n’aurais rien remarqué. C’est la description de l’homme qui a tué Kousei.

Heisei - Et Kousei c’est ?

Isobu - Mon ancien Jinchûriki.  C’est cet homme, et son équipe qui m’ont laissée pour morte lorsqu’il l’a tué. Normalement, les bijû ne survivent pas à la mort de leur porteur, mais dans mon cas, Kousei avait rompu le sceau juste avant. J’ai juste eu le temps de me métamorphoser en tortue, agonisant, et de me laisser porter par les vagues, puis tu m’as trouvé.

Heisei - Mais tu ne m’avais jamais dit !

Isobu - Jusqu’à maintenant, cela n’avait pas d’intérêt. Mais quand ce jeune garçon du clan Uchiwa est apparu, je devais saisir l’opportunité qui s’offrait à moi. Malheureusement il n’a pas pu nous fournir des informations. J’espère que son enquête aboutira, savoir si nous avons un ennemi dans cette ville ou pas.

Heisei - Et pourquoi se sont-ils attaqués à vous ?

Isobu - Le pouvoir sûrement. Mon ancien porteur travaillait pour Yuki. C’est toujours bien d’affaiblir son ennemi, encore plus si tu peux récupérer une arme en même temps. Rare sont les humains comme toi qui n’ont pas cherché à m’utiliser au fur et à mesure des siècles.

Heisei - Et ça n’arrivera jamais !

Isobu - Cela ne fait aucun doute. Et sinon que vas-tu faire jusqu’à samedi ? Tu m’as dit que tu avais un plan ?

Heisei - Héhé. Attends l’heure du repas tu vas voir.

Toute la famille était réunie autour de la table du salon. Son repas commençant avant celui du reste de la famille, Megumi se reposait à côté du père de famille. Isobu avait abandonné sa forme physique pour se remettre à l’intérieur de Heisei, ainsi elle ne louperait rien de ce que le jeune homme avait manigancé.

Heisei - Papa, maman, vous savez… En ce qui concerne l’académie des shinobis ?

Katashi - Il me semble que nous avons déjà eu cette discussion non ? Pourquoi les choses auraient-elles changées ? Nous ne sommes pas des possesseurs de chakra. Avec ta mère nous travaillons dur tous les jours, à la sueur de nos fronts. Nous n’avons pas eu la chance de recevoir le don de la déesse. Il en sera de même pour toi, malheureusement.

Heisei - Mais justement, vous vous souvenez d’Akira qui je vous ai présenté tout à l’heure ? Et bien il fait partie du clan Uchiwa et il dit que…

Katashi - Tu vois mon fils, il est issu d’une grande famille. Vous n’êtes pas comparables.

Heisei - Eh bien non, il m’a dit que tout le monde pouvait se servir de son chakra ! En vérité, cette information il la tenait Isobu, mais il se devait de brouiller un maximum les pistes. Il suffit de s’entrainer et on finit par y arriver !

Hikari - Mon chéri, tu penses bien que si c’était aussi facile, plus personne ne serait obligé de faire des travaux pénibles, on se servira tous de ses dons pour améliorer sa vie.

Katashi - Comme toujours, ta mère nous présente des arguments très pertinents. Qu’as-tu à répondre à ça ? Les dires d’un enfant de 10 ans pèsent bien peu en comparaison.

L’argument fit mouche. Bien qu’il fût la preuve que tout le monde pouvait se servir du chakra, puisqu’il y arrivait, il ne parvenait pas à trouver des réponses solides pour ses parents.

Isobu - Montre-leur.

Le garçon demanda à quitter la table un court instant, permission qui lui fut accordé. Il fonça dans sa chambre et récupéra les ballons de baudruche qu’il s’était acheté sur le chemin du retour l’après-midi même. Il en tendit un à son père.

Heisei - Tu peux mettre de l’eau dedans ? Et vérifier qu’il n’y ait pas de trop dans le ballon ?

Katashi - Voilà, c’est fait, mais que veux-tu faire avec ça ?

Heisei - Regardez-bien tous les deux. Akira m’a dit qu’avec son chakra, on peut faire tourner l’eau à l’intérieur du ballon. Attendez, je me mets au-dessus du lavabo au cas où. Vous voyez bien ? C’est parti !

Il plaça la paume de sa main vers le plafond, et agrippa le ballon de baudruche rempli d’eau, solidement fermé par un nœud par son père. Isobu lui avait expliqué le principe de l’exercice. Il pouvait s’avérer ardu pour quelqu’un ne maitrisant pas son chakra, mais était d’une simplicité déconcertante une fois qu’on avait compris le truc.

Heisei envoya une bonne quantité de chakra à l’intérieur du ballon. Bien plus qu’il n’aurait fallu pour faire tourner l’eau à l’intérieur. Il voulait faire son effet. Le chakra empli le moindre espace d’air disponible, et fit grossir le ballon jusqu’à ce que le caoutchouc ne puisse plus retenir le trop plein. Celui-ci explosa en une ou deux secondes, et l’eau se répandit à l’intérieur du lavabo. Katashi retint un son de surprise, mais Hikari elle ne pu s’empêcher de pousser un « oh » admiratif. Megumi riait à plein poumons en applaudissant :

Megumi – Bravo Oni-chan !

Hikari - Mon amour, je pense que notre fils vient de nous donner un argument plus que convaincant justifiant de la poursuite de sa scolarité à l’académie militaire.

Katashi - Je ne sais pas…

Heisei - Allez, s’il te plait papa ! En plus, Akira y sera aussi à partir de demain, c’est sa première année comme moi. Tu sais bien que j’ai jamais pu me faire des amis à Nagiso. Alors là pour une fois j’ai la chance de pouvoir me faire un copain, peut-être même pleins de copains avec les autres de la classe !

[Test de charisme. Charisme de Heisei = 4.
+1 bonus argument qu’Heisei maitrise déjà le chakra
+1 bonus argument qu’Akira est le premier ami d’Heisei
Lancer de 1 dé 100, résultat <60 = réussite
Résultat: 52
Réussite.]

La maitrise du chakra avait déjà impressionné Katashi, mais surtout, ce qui lui tenait le plus à cœur, était de voir son fils heureux. Et il voyait dans ses yeux une motivation qu’il n’avait encore jamais vu.

Katashi - Bon, c’est d’accord, demain tu pourras aller voir à l’académie s’il reste une place dans une classe.

Heisei - OUAIS, merci beaucoup je vous adore !

Isobu - Félicitations Heisei !

Heisei - Merci, c’est grâce à toi.

La soirée continua dans la bonne humeur générale. Les parents d’Heisei tentèrent même à leur tour de faire exploser le ballon de baudruche. Evidemment sans résultats, ce n’était pas aussi simple pour quelqu’un ne possédant pas de prédisposition. Même Heisei avait mis plusieurs heures d’entrainement pour parvenir à un début de résultats.