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|  Lun 3 Juin - 21:13 | | Le repas est à peu près tel que je l’imaginais. Très simple, mais nourrissant, tout ce qu’il faut avant de partir à la recherche d’un pèlerin perdu dans une montagne abrupte en somme.
Son interrogatoire de la tenancière terminée, Youma revient vers moi, visiblement bredouille, et suggère de partir de nuit. Puis il s’en va faire les fameux préparatifs qu’il avait mentionné plus tôt dans la journée. Inutile que je le suive, vu qu’on s’était accordés pour dire que mon équipement n’était pas assez bon pour justifier l’utilisation de trop de chakra. Je reste donc dans la salle commune le temps de terminer mon repas, en profitant pour laisser traîner une oreille attentive sur ce qui se dit.
La réaction causée par notre venue s’étant plus ou moins apaisée, les conversations reviennent sur leurs sujets habituels. Autant dire que les conversations entre mineurs ivres ne m’apprennent rien sur Nijimura. Ni rien d’utile pour pouvoir me faire une idée plus solide de la fiabilité des gens que nous avons rencontrés ici.
La seule chose qui retient vraiment mon oreille, c’est un homme qui raconte avoir vu une empreinte de puma, alors qu’il était parti cueillir des baies à quelques kilomètres du village. Ce n’est pas une grande surprise, Youma et moi ayant jugé l’hypothèse des prédateurs dans la montagne comme étant très crédible. Cependant, à chaque fois une espèce différente qui est citée, toutes sont des grands félins ceci dit. Probablement des erreurs dues au manque de connaissance des témoins.
Mon repas terminé, je rapporte mon assiette au comptoir, avant d’aller rejoindre Youma dans la chambre, toujours sous quelques regards un peu insistants, mais bien moins nombreux qu’à notre arrivée.
Je ne suis pas du tout surpris de le trouver alerte, presque prêt à partir. Il a eu la bonne idée de fabriquer des torches, visiblement déterminé à partir de nuit.« Partir de nuit, hein ? Je t’avoue que vu les témoignages qu’on a pu entendre sur de potentiels prédateurs dans les montagnes, je pense que le risque sera plus élevé, ces animaux ont tendance à se repérer sans problème même de nuit. Enfin, tu as raison sur un point : le sauvetage de Nijimura est urgent, donc il vaudrait mieux qu’on décolle le plus tôt possible. »Je m’approche de Youma en sortant mon pinceau et en lui tendant ma main libre.« Tiens, donne-moi ton bras. Si on part de nuit, autant qu’on soit préparés le plus efficacement possible. Ça va prendre un peu de temps, mais si on peut avoir un petit avantage, c’est pas plus mal. »
Marque du farceur sur Youma : -130 chakra (sceau passif, +1 AD)
Je reste silencieux pendant le traçage. C’est un exercice qui demande une concentration imperturbable vu la quantité de chakra utilisée. Peut-être n’est-ce pas prudent d’utiliser mes réserves comme ça juste avant de partir, mais mon partenaire est clairement le combattant de notre duo, autant lui donner un maximum d’atouts.
Ceci dit, ça ne m’empêche pas de réfléchir à son idée de cherche Nijimura de nuit. C’est une approche qui a clairement des points négatifs : sans compter les dangers nocturnes, on pourrais tout simplement passer à côté de notre pèlerin sans le voir, pour peu qu’il soit inconscient, voire nous perdre dans ce terrain qui ne nous est pas familier. D’un autre côté, c’est vrai que tout le temps que nous passons à attendre, c’est du temps pendant lequel il pourrait arriver malheur à Nijimura. Et ça nous permettra de croiser le moins de locaux possibles, ce qui est une très bonne chose vu leur attitude à notre égard.
Mon sceau terminé, je me relève, saisissant au passage une des torches de Youma, que je glisse dans mon sac.
« Bon, va pour un départ de nuit. On part quand tu veux. » | Kemonaru Akishino Genin  Messages : 307
Date d'inscription : 13/06/2018
| | |   | Mar 11 Juin - 15:43 | | Je suis bien d’accord avec Kai, d’autant plus que j’ai un mauvais pressentiment. Mais faire confiance à mon instinct plutôt qu’à ma logique ? C’est impensable. L’instinct, dans le cas présent, n’est rien d’autre que des peurs primitives de l’homme : la nuit, et une paire de griffes acérées. Je ne suis pas spécialement effrayé, tout du moins c’est l’impression que je donne et ce que semble dire mon sang-froid. Mais personne ne peut totalement échapper à ce genre de peurs. Pour autant, leur laisser le dessus, là, ce serait être réellement un couard.
Je ne dis rien tandis que Kai trace son sceau. On m’a souvent proposé de m’essayer au Fuinjutsu, mais j’ai toujours rejeté en bloc. Les Uzumakis, que pas mal de membres de mon clan assistent depuis plusieurs générations maintenant, sont les spécialistes du Fuinjutsu. Il est vain de tenter les dépasser, et rester dans l’ombre de quelqu’un d’autre ne m’intéresse pas vraiment.
Je regarde le sceau, malgré tout curieux de son fonctionnement. Kai m’en a expliqué les grandes lignes, mais ça reste très différent de mes propres techniques, basées sur la logique la plus élémentaire. Scientifique. Les sceaux sont plus abstraits. Moins rationnels. Malgré tout …- Pratique.C’est le seul commentaire dont je gratifie Kai. Mais c’est très clairement un remerciement. Un peu voilé, c’est vrai. Mais en mission, nous n’avons guère le temps pour des échanges d’amabilités. Il ne reste plus qu’à attendre la nuit. Je pose donc mon postérieur sur un des deux lits, et j’attrape un ou deux fruits dans le sac à provision. Tout en entamant ce repas, frugal mais nécessaire, je sors un livre de mon sac. Un vieux traité de physique élémentaire écrit par un prêtre de Dojin. Etonnante combinaison, mais pour autant un ouvrage très intéressant. C’est encore le meilleur moyen de passer le temps de façon intelligente que je connaisse. Nous sommes prêts. Mais le village n’étant pas encore couché, nous sommes encore pieds et poings liés pour l’heure, alors inutile de trop se hâter.Quand la nuit tombe, plus aucun mot n’a été prononcé de ma part. Je suis quelqu’un de très concentré, lorsque je me plonge dans une lecture digne d’intérêt. Mais alors que le soleil disparait totalement de l’horizon, le bruit des pages qui s’entrechoquent se fait entendre. J’ai refermé mon livre, et je me suis levé d’un bond. Place à l’action.
Pour éviter toute effusion de bruit superflue, je fais signe à Kai, et nous nous faufilons hors de l’auberge. Comme prévu, à cette heure, tout le monde est reparti chez lui. Soit pour se coucher, soit pour une veillée en famille. Pas de traces de Lian dans la salle principale. Et elle n’est pas fermée pour autant, évidemment. Je bloque la clochette de l’entrée avec un balai, afin que nous puissions sortir discrètement, et nous voilà dehors, au beau milieu de la nuit. Parfait. Notre attitude est un tantinet en contradiction avec notre façon de nous présenter … Mais une fois Nijimura retrouvé, nous serons tranquilles avec tout ça. Donc aucun problème.
Je glisse à Kai, en chuchotant :- Il vaut mieux laisser les yacks devant l’auberge. On sera plus lents dans les montagnes, mais plus discrets vis-à-vis de la population. Et puis, ils ne voient pas mieux que nous la nuit …A ma connaissance, en tous cas. Les torches ne les aideront pas autant que nous. Et puis, notre approche n’en sera que mieux camouflée. En plus, s’il y a des prédateurs mieux vaut éviter de mettre en danger des montures qu’on nous a loués. Et la panique des deux yacks serait une très mauvaise chose. En plus du risque de se retrouver bousculés et/ou piétinés, leurs blessures peuvent nous coûter cher. En termes d’argent, évidemment, mais aussi pour la vitesse de notre repli éventuel vers les frontières de l’Empire. Mieux vaut que nos deux montures soient prêtes à l’emploi et intactes quand nous reviendrons à Botsvana.
Nous nous éloignons du village, vers le début du sentier qui mène au sommet du mont Tsurugi. D’ici, les rares lueurs qui émanent de là-bas nous atteignent à peine, désormais.
C’est le moment que je choisis pour faire un signe de la main à mon équipier. Déjà, pour prendre le temps d’allumer ma torche, puis de lui proposer l’allume-feu. Mais aussi pour autre chose : nous avons parlé de nos capacités respectives. Vraisemblablement, nos aptitudes sensorielles sont basiques. Et donc, ne nous donnent aucun avantage. Celles de Shiro n’ont pas l’air meilleures. Par contre, je connais quelqu’un qui se débrouille vraiment bien en la matière …
Je trace au sol le symbole d’invocation, et je me mords le doigt, afin d’y poser deux gouttes de sang. Kyuchiose no jutsu. Une des techniques les plus fondamentales de l’art ninja, que tous les ninjas se doivent de maîtriser s’ils veulent être pris au sérieux. [-40 chakra : Kyuchiose no jutsu, invocation de Shikaryu] Du sceau émergèrent d’abord deux bois, comme ceux d’un petit cerf de la taille d’un chat. Puis, la tête d’un petit dragon. De grands yeux bleus, affinés en leurs extrémités. Puis tout un corps entre le lézard et la mythologie. Quand le corps tout entier fut sorti du sceau et que celui-ci disparu, les écailles s’allumèrent. Orangées, mais pâles, telles l’automne. Et sur les bois naquirent alors des feuilles du même diapason que les écailles. Une apparition à des années lumières des créatures qui peuplent Onogoro. Un Kirin.
Le dragonnet me fixe d’un air indéchiffrable. - Bonjour, Youma. Je me demandais quelle serait ma prochaine destination sur Onogoro.Il regarde autour de lui. - Les montagnes. Le cœur de l’obscurité. Et la naissance d’un compagnon. La naissance est rencontre. Je vois. C’est donc cela que l’ancien avait vu. Comme à l’accoutumée, je ne comprends que partiellement ce qu’il veut dire. Mais avant que j’ai pu répondre, son regard se pose sur Shiro. - Mais de quel compagnon parle-t-on, au juste ? Bonjour, Shiro des Fukuro. A toi aussi, Kai Uzumaki. Je ne sais pas encore si je dois l’être, mais je suis ravi de vous rencontrer. Il connait leurs noms. Un grand classique des mystiques de Chikyuu. Ce qui est rare avec les Kirins, c’est plutôt qu’ils n’apportent avec eux aucune surprise. Mais j’entrevois enfin la possibilité d’en placer une.- Kai, Shiro, voici Shikaryu, de la famille des Kirins. J’estime nos capacités perceptives dans la moyenne basse des shinobis de notre rang. Aussi, je pense que sa présence nous sera très utile au vu de la situation.- Les yeux du Kirin ne sont que des yeux. Mais le monde dans lequel il évolue est un océan d’odeurs et de sons. Et je suis très bon nageur.
Je me retiens de rigoler, cette fois. Ce qu’il a dit est transparent, chose inhabituelle en revanche. Encore une surprise, je vous l’ai bien dit. Mais je ne doute pas que sa façon de s’exprimer ne déroute un peu mes compagnons de voyage. Tandis que Shikaryu saute souplement, battant des ailes pour son équilibre, sur mon épaule, je prends les devants et entame la route qui monte vers le mont. | Youma Sengoku Chuunin  Messages : 49
Date d'inscription : 01/06/2017
| | | | | Mer 12 Juin - 18:07 | | Nos préparatifs faits, Youma s’installe sur le lit, prêt à passer le temps. Le jour commence seulement à décliner, et les villageois sont encore actifs dans les rues, et surtout, dans l’auberge, où la fréquentation commence à augmenter. Rien de surprenant dans un village minier, l’auberge, et l’alcool qui y est vendu, est probablement le divertissement principal. Les hommes en train de se saouler, pendant que les femmes restent chez elles à s’occuper des enfants, c’est en général comme ça que fonctionne ce genre de village reculé. Un style de vie assez archaïque, mais tout le monde semble en être content. Enfin, ici la subtilité est qu’il ne semble pas y avoir d’enfant, ce que je trouve assez étrange. Je me retourne vers Youma pour savoir ce qu’il en pense, mais celui-ci est déjà plongé dans un livre. Il n’a pas l’air de trop s’en soucier visiblement, après tout, nous ne sommes pas là pour ça. Autant faire comme lui et essayer de passer le temps, seulement, je n’ai pas prévu de lecture cette fois. Je passe donc simplement les heures qui nous séparent de l’assoupissement du village en ne faisant tout simplement rien. De la méditation en quelque sorte, même si ce n’est pas le genre de chose que je fais habituellement, rester calme et alerte, et en profiter pour reposer mon esprit. Qui sait ? Peut-être que ça renflouera un peu mes réserves de chakra, amoindries par mon sceau, suffisamment pour nous sauver au moment crucial.
Les heures passent sans incident notable. Evidemment, du bruit se fait entendre depuis la grande salle de l’auberge, mais il finit par se taire. Les clients sont partis, l’auberge ferme, et c’est à ce moment que Youma range son livre, et se dirige vers la sortie. Je lui emboîte la pas et le laisse prendre la tête. Il a l’air de savoir minimiser le bruit qu’il fait, aussi je n’ai aucune initiative à prendre pour m’assurer que personne ne nous entend partir. J’acquiesce quand il suggère de partir à pieds, l’ascension sera peut-être un peu plus rude, mais on pourra rester plus alertes, et plus prompts à réagir à un éventuel danger lors de notre ascension.
Nous finissions par arriver hors du village, et nous en profitons pour allumer nos torches, maintenant que nous sommes hors de portée de vue. Youma profite de l’arrêt pour utiliser une technique que je connais bien : il invoque son kyuchiose.
Ce qui apparaît par contre, je n’ai jamais rien vu de tel, une créature d’aspect plus qu’inhabituel, digne de la mythologie. Un genre de petit dragon ? Son apparence n’y correspond pas vraiment, mais c’est la créature que je connais qui s’en approche le plus. Quand il prend la parole, ses termes sont assez énigmatiques. Je suis presque désarçonné par sa façon de parler, et carrément surpris lorsqu’il s’adresse à moi par mon nom, mais ça n’a pas l’air d’être le cas de Shiro, qui le regarde de l’air de quelqu’un qui revoit un vieil ami.
Un Kirin donc, c’est une famille dont je n’ai jamais entendu parler. Je me tourne vers Shiro, espérant qu’elle éclaire ma lanterne. Après tout, si quelqu’un parmi nous est bien placé pour connaître les familles de Chiykuu, c’est elle.
« Eh bien, ce n’est pas courant de voir un Kirin loin d’Asokata. Enchantée, c’est toujours agréable d’être sous la protection de l’un des vôtres. »
La chouette se tourne vers moi.
« Les Kirin sont une famille de mystiques, ils pratiquent un genre de magique bénéfique, très différentes des techniques ninja que tu connais, ou même de mes propres capacités, mais c’est quelque chose de très efficace. Et comme le dit Youma, les Kirin sont connus pour être capables de percevoir le monde avec une précision rare. »
Un protecteur, et un bon perceptif donc. Bien vu. Même si je n’ai pas à avoir honte de mes sens, je dois avouer que je ne suis pas infaillible non plus.
« Enchanté »
Avec Shikaryu de notre côté, les chances de nous faire surprendre vont baisser drastiquement. Nous voilà donc prêts à entamer l’ascension du mont Tsurugi. Torche en main, je suis Youma de près, restant attentif à ce qui se trouve autour de nous. On ne sait jamais, qu’on croise notre pèlerin, ou des traces de son passage, sur notre chemin vers le gîte en haut de la montagne. | Kemonaru Akishino Genin Messages : 307
Date d'inscription : 13/06/2018
| | | | | Mer 12 Juin - 21:42 | | L'ascension du mont se fait dans le calme, tout du moins pour ce qui est du monde extérieur aux deux ninjas. Il y a bien deux ou trois rongeurs curieux de ci de là, mais rien de notable ou d'effrayant en tous cas.
Alors que vous approchez du sommet, vous pouvez enfin voir le refuge. C'est un chalet. De là où vous êtes, vous voyez simplement que le chemin continue de grimper, mais vous n'apercevez pas encore le temple, cependant.
Ce qui est curieux avec ce chalet, c'est qu'on voit des lumières allumées à l'intérieur. Pas d'électricité, mais des flammes. Bougies, torches, ou encore cheminée comme semble l'indiquer la fumée qui s'échappe du toit.
Pourquoi pas, après tout.
Des exclamations de voix vous parviennent, cependant. Au moins deux différentes, trois d'après Kai. Shikaryu précisera qu'il en entend quant à lui au moins cinq différentes mais il y en a peut-être plus. Il sent aussi l'odeur de deux chiens. De plus, une odeur de gibier qui cuit vous parvient.
C'est encore loin de vous, difficile à dire si vos torches sont visibles, mais en tous cas il semble y avoir quelqu'un devant le chalet. Il est dos à vous, et face au mur. Immobile. Ceci mis à part, vous ne voyez pas à l'intérieur, et vous êtes actuellement à une centaine de mètres de l'entrée, donc pas de détails. | Shinigami Dieu  Messages : 233
Date d'inscription : 07/02/2017
| | | | | Mar 25 Juin - 15:24 | | L’ascension se déroule bien. La nuit couvre notre avancée, et la pente est moins ardue qu’attendu. Même si elle prend un certain temps, c’est là la seule donnée dont nous avons à tenir compte. Les minutes s’écoulent et nous arrivons finalement en vue du refuge. Un grand chalet en bois, d’où émanent des lueurs et des éclats de voix. Par réflexe, j’interromps ma marche, et fais un signe à Kai, afin de nous glisser derrière un rocher. Bonne idée, puisque les éclats de voix sont nombreux. Je tourne la tête vers Shikaryu, toujours tranquillement posté sur mon épaule, attendant son rapport sur la situation.
Ses bois s’inclinent légèrement, alors qu’on peut les croire inamovibles. Ils prennent le sens du vent. Ses yeux se ferment. Ses narines s’élargissent, dans une grande inspiration. Il prend quelques secondes de silence et de concentration.
- Il y a au moins cinq êtres humains dans cette bâtisse. Je sens aussi l’odeur de deux canidés. Probablement ce que vous appelez des chiens. Je ressens aussi une ombre qui plane sur cet endroit. L’ombre d’un vautour.
Je fixe quelques instants le bâtiment, pensif. On nous a prévenus qu’il n’y a pas de bandits dans la région, mais pourtant les faits sont en face de nous. S’ils n’en sont pas, qui peuvent-ils être d’autre ? La probabilité va en faveur d’un groupe qui s’est déplacé récemment dans les parages et dont les habitants n’ont pas encore connaissance. Ou alors ils l’ont et comptent sur eux pour se débarrasser de nous ? Ce serait particulièrement stupide. Un petit village comme Botsvana ne tiendra pas bien longtemps contre un groupe de pilleurs : ils n’ont aucune défense contre un raid direct. Et je ne pense pas qu’ils soient de bons combattants. Si c’est un complot, il est mal organisé. Ou alors il y a une histoire d’argent ? Mais pourquoi des bandits se feraient-ils payer pour ça, alors qu’ils peuvent simplement prendre ce qui leur plait ?
Et si ce ne sont pas des bandits ? Je n’ai tout simplement aucune idée de ce qu’ils peuvent être. Les deux chiens sont un gros problème aussi : ils peuvent flairer notre approche si l’on essaie de se déplacer furtivement.
Et puis cette histoire de vautour semble corroborer la plus simple des hypothèses. Et je suis bien placé pour savoir qu'il ne faut pas sous-estimer l'instinct des Kirins.
Il y a un type dehors, dos au mur. Il est probablement en train de se soulager d’un début de soirée un peu trop arrosé. Pas à portée de voix si on chuchote, donc pour le moment il n’est pas un problème. Je me tourne vers Kai.
- Trois possibilités selon moi. Soit Nijimura a été capturé et il est à l’intérieur. Soit il est mort, et son corps traine dans les environs, enterré ou pas. Mais je pense que pour celle-là, Shikaryu aurait ressenti son odeur. Soit il est au temple, coincé pour redescendre parce que le refuge est infesté de probables brigands. S’il est au temple il est en en sécurité, s’il est là-dedans il ne l’est pas. Et dans tous les cas on va devoir déblayer les environs pour permettre son passage et sa récupération. Et s’il est déjà mort, je me vois mal partir sans éliminer cette menace potentielle pour le village, voire les frontières.
Nous représentons l’Empire après tout. Un geste comme celui-là, désintéressé en apparence, ne peut faire que du bien à la réputation de notre nation. Et puis, je ne suis pas un monstre : comme tout bon ninja le banditisme m’insupporte. Ca fait tout de même parti de nos attributions premières que de mettre une correction à ce genre de types. Et si possible les trainer en prison.
- Nous avons l’avantage de la nuit, et de savoir qu’ils sont là alors que l’inverse n’est pas vrai. Je suis plutôt d’avis de tenter une approche furtive pour essayer de s’en occuper un par un, ou par petits groupes. Le gros problème de ce plan, c’est l’odorat des chiens. Mais je dois pouvoir nous concocter un peu de poivre, de l’essence, ou quelque chose dans cette idée. Ca sent très fort, ça suffira peut-être à couvrir notre odeur si on s’en badigeonne, pour tromper leurs flairs. Je peux aussi nous confectionner des tenues de camouflage, noires. Etant donné qu’il fait nuit, autant en profiter au maximum. Cinq bandits et deux chiens de face ne me font pas spécialement peur non plus, mais c’est peut-être un peu prétentieux. Les éliminer par un ou deux me parait drôlement plus simple.
Je réalise que je lui chuchote ma stratégie sans lui laisser le temps de réponse. Nous sommes une équipe, autant s’y habituer le plus vite possible, et jusqu’ici ça nous a plutôt bien réussi. Du coup, je m’interromps, pour lui laisser l’opportunité de rajouter ses propres idées et de donner son opinion sur la situation. | Youma Sengoku Chuunin Messages : 49
Date d'inscription : 01/06/2017
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